Vie de la Nation : Mahmadou Dicko s’affirmerait-il hybride ?

Le jour s’approche. Le dimanche 28 novembre prochain, l’ex autorité morale du mouvement hétéroclite M5-RFP l’imam Mahmoud Dicko projette une prise de parole sur l’espace public de Bacodjicoroni  ACI dans le district de Bamako. Déjà, les observations sont diverses et certaines renvoient au remake du scenario SBM au stade du 26 mars en 2019 aussi camouflé dans une cachette religieuse.

La suite du désamour IBK-Dicko-SBM est connue. Face à la pression de la rue et de la  tentative d’humiliation qu’allait lui infliger le projet de la motion de censure engagée par plusieurs députés dont certains de la majorité présidentielle de l’époque, le hérisson de Badalabougou a fini par jeter  l’éponge dans la nuit du 18 avril 2019.Si cette éjection a été en ce temps saluée par une frange partie de la classe politique et la population eu égards au cahier de fissures au sein de l’opinion nationale   qu’avait engendré la primature défensive de l’homme, il est à noter que la situation actuelle demeure différente et toute éventuelle obstruction  sera anfractueuse à la survie de la nation dont tous les citoyens doivent veiller .Le dimanche sera un jour de prise de parole de l’homme qui s’était enfermé officiellement  dans sa « mosquée » .Que va-t-il dire ? Le temps nous en dira plus.

Mais, sans être dans les secrets divins, le constat qui ressort des démarches encours notamment celles de l’imam ou de ses proches collaborateurs est indicateur. De la communication religieuse entreprise autour de l’évènement à la récente sortie de l’ancien président du Haut conseil islamique à travers un  vocal qui a fait le tour de la toile, les esprits avertis soupçonnent du menu de la cérémonie de  bénédiction  un possible jet de flèches à l’endroit de l’exécutif notamment le  chef du gouvernement Choguel Kokalla Maiga.

Dicko entre cohérence et incohérence…

Mohamed Salia Touré, Ahmadou Dounga et autres proches du parrain de la CMAS ne sont pratiquement plus  dans les encoignures de la haute administration publique  comme sous Moctar Ouane. Est-ce la raison de cette tentative de démonstration de force projetée par l’homme au discours plein d’anathèmes ? En tout état de cause, étant le principal artisan de la chute du régime Ibrahim Boubacar Keita ; l’imam Dicko doit et ne doit jouer que le rôle de sage à travers des démarches d’apaisement, de conciliation , de réconciliation et bien-sur avec des critiques objectives  pour la réussite de la transition politique.

Au revers, toutes activités d’agitation et qui pourraient entraver la réussite de la transition  lui enfilera, à vie, le blason d’incohérent et de  l’éternel déstabilisateur. La nature de la relation entre Dicko et Paris  n’est plus du secret : elle est froide. Et cela depuis l’affaire de la mission de « bons offices » ,le projet de l’éducation sexuelle complète etc. En se référent sur ces faits, la politique nationaliste optée par l’actuel chef du gouvernement surtout sur l’ingérence de certains pays étrangers dont la France  ne devrait être  que l’exécution d’un souhait de l’imam de Badalabougou qui ne cessait ,on se rappelle bien, d’accuser l’extérieur de mauvaise fois dans la gestion de la crise multidimensionnelle  qui sévit dans le pays depuis une dizaine d’années .Et cela  sauf s’il ne faisait que de « l’hybridisme ».

Seydou Konaté/info360.info

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