Diplomatie : Le Mali à la recherche de partenaires qui n’imposent rien au peuple malien
C’est tout le sens que l’on pourrait donner au séjour en cours du Ministre malien des affaires étrangères et de la Coopération Internationale Abdoulaye DIOP, au Maroc depuis le début de cette semaine.
Dans le contexte actuel que le Mali traverse, la diplomatie est enfin, en train de multiplier sa grande offensive après ce qui aurait pu être une priorité pour les autorités de la transition politique depuis leur arrivée au pouvoir en août 2020 pour réussir leur mission.
Depuis les événements du 18 août 2020 qui ont porté au pouvoir les militaires au Mali , les populations maliennes et les grands observateurs nationaux et internationaux de la scène politique, ont comme l’impression que la communauté Internationale et certains pays amis du Mali, continuent de fermer leurs yeux sur les difficultés actuelles du pays en voulant imposer au peuple malien un certain nombre de choses difficiles à mettre en œuvre dans cette situation difficile. Notamment la tenue des élections générales qui semble être la ligne rouge de la CEDEAO et de la Communauté internationale.
Avec cette visite officielle d’une semaine au Maroc du Ministre Diop, l’objectif visé par les autorités de la transition politique au Mali semble être clair, à savoir mieux sensibiliser la communauté internationale dans la ligne d’accompagnement et non d’imposition. Le résultat attendu à cet effet serait donc que la communauté Internationale accompagne le Mali à travers ses relations bilatérales et multilatérales dans l’atteinte des objectifs que le peuple malien se sera fixé.
Pour sa part le Maroc, à travers son Ministre des Affaires Etrangères, Nasser Bourita a été clair. Il aurait clairement exprimé au cours des premières avec la délégation malienne que le Maroc n’imposera rien au Mali, au contraire le Maroc est prêt à accompagner le Mali, à l’accomplissement et dans l’atteinte des objectifs que les maliens se seront fixés après un dialogue et une entente enter maliens.
Si la communauté Internationale et les pays amis du Mali , à commencer par la CEDEAO, pouvaient désormais adopter cette position du Maroc, ils feraient certainement fléchir positivement la position de nombreux politiciens de Bamako.
Pour aider cette communauté internationale aller dans ce sens, les maliens doivent préalablement s’accepter, se rassembler, se parler entre eux des problèmes et de leurs solutions pour mobiliser et motiver les amis du Mali à l’atteinte des Objectifs fixés par le peuple malien.
Sera-t-il le cas avant la tenue des assises nationales qui auraient pu être envisageables depuis les premières heures au pouvoir du premier gouvernement de la transition à travers une diplomatie dynamique ? En tout le chemin est encore long.
La Rédaction