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Gestions financière et de performance du Projet Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux, F.I.E.R Mali: Le Projet FIER est efficace malgré le peu de risques constaté, et la seconde phase est en cours d’élaboration

Le Gouvernement du Mali a conclu avec le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) un Accord de financement signé à Rome en Italie le 17 janvier 2014 face aux défis de la pauvreté et de la faible employabilité des jeunes.

Les coûts totaux du Projet,s’élèvent à 28,100 milliards de FCFA, sur une durée de huit ans. Ce montant total doit contribuer à financer la mise en œuvre du Projet Formation professionnelle, Insertion et appui à l’Entrepreneuriat des jeunes Ruraux (FIER) sur une durée de huit ans. L’objectif de développement du Projet FIER est de faciliter l’accès des jeunes ruraux aux opportunités d’insertion et d’emplois attractifs et rentables dans l’agriculture et les activités économiques connexes. Pour atteindre cet objectif, le Projet FIER s’articule autour de trois composantes principales, les capacités institutionnelles et renforcement de l’offre de formation, l’insertion et appui aux initiatives des jeunes ruraux, le suivi-évaluation, coordination et gestion.

La clôture du Projet a eu lieuen 2021. Pour avoir enregistré une grande performance, une seconde phase du Projet est en cours d’élaboration. Cela est facilité désormais par le rapport de vérification financière du Bureau du Vérificateur Général sur la gestion du projet FIER pour les exercices 2018, 2019, 2020 et 2021. A travers cette vérification, le Bureau du Vérificateur Général, voulait s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de dépenses effectuées sur les ressources mises à la disposition du Projet FIER.

Cette vérification financière du Projet FIER a mis en exergue des irrégularités administratives et des irrégularités financières. Comme irrégularités administratives nous pouvons retenir essentiellement , le Gouvernement a pu mobiliser 141 790 000 FCFA sur un montant prévisionnel de 190 000 000 FCFA au titre de la contrepartie, soit un taux de mobilisation de 75% et que les Unités de Coordination Régionale du projet FIER n’ont pas déclaré à l’Institut National de Prévoyance Sociale (l’INPS) la fin des contrats de travail du personnel du projet FIER.

Pour corriger ces faiblesses administratives constatées, le Bureau du Vérificateur Général a recommandé au Ministre de l’Entreprenariat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle de veiller au respect des engagements financiers du Gouvernement vis-à-vis du projet FIER. Aux Coordinateurs régionaux du projet FIER, il a été recommandé de déclarer à l’INPS la fin des contrats de travail du personnel. D’autres niveaux de responsabilités administratives ont également reçu les recommandations du Bureau du Vérificateur Général. En ce qui concerne les irrégularités financières, le Bureau du Vérificateur Général très méticuleux dans cet exercice car il s’agit de mettre fin à la délinquance financière, à la lutte contre la corruption, a pu relever une seule irrégularité. Cette irrégularité est relative à la non-déclaration des cotisations sociales du personnel dans les délais pour un montant de 4 413 553 FCFA. Ladite irrégularité, susceptible de constituer une infraction à la loi pénale et à la législation budgétaire et financière, est transmise au Président de la Section des Comptes de la Cour Suprême et dénoncée au Procureur de la République du Pôle National Economique et Financier. Le BVG a également saisi l’Institut National de Prévoyance Sociale relativement à la non-déclaration dans les délais des cotisations sociales entraînant des majorations de retard.

Selon les informations reçues du Bureau du Vérificateur Général, le Projet FIER a fait l’objet de plusieurs audits au cours de sa période de mise en œuvre. En plus des audits externes réalisés par des prestataires indépendants et de l’audit d’achèvement du projet, la gestion du Projet FIER a fait l’objet de plusieurs missions conjointes de supervision tout au long de sa mise en œuvre, conduites par le FIDA et le Gouvernement du Mali. Les recommandations issues de ces différents rapports d’audit et de supervision ont permis de corriger de nombreuses faiblesses, toute chose qui a fait que le BVG a constaté peu de risques dans la gestion du Projet FIER.

A lire aussi, mission de vérification de performance de la gestion du projet FIER pour la période allant du 1er janvier 2018 au 31 décembre 2021

Le Bureau du Verificateur Général, trouve le Projet FIER efficace à l’issue de sa mission de vérification de performance.

Cette mission s’est effectuée pour s’assurer que, d’une part, les acteurs jouent pleinement leur rôle de pilotage, de coordination et de suivi- évaluation des activités et, d’autre part, qu’ils mettent en œuvre les activités planifiées en prenant en compte les critères d’économie, d’efficacité et d’efficience.

A l’issue de cette mission très intéressante également, le Bureau du Vérificateur Général est parvenu à la conclusion que, nonobstant les faiblesses relevées dans la mise en œuvre du projet, les résultats obtenus sont satisfaisants et démontrent une certaine efficacité du Projet FIER. Par exemple, grâce au Projet FIER, beaucoup de jeunes ruraux ont pu accéder à une qualification professionnelle et certains d’entre eux ont même pu créer leurs propres entreprises et contribuer ainsi à la réduction de la pauvreté dans les zones d’intervention du projet. De même, le Projet FIER a contribué à financer les activités économiques de 5 406 femmes rurales sur un total de 12 513 jeunes ruraux, soit un taux de 43% d’insertion des femmes sur une cible prévisionnelle de 50%. L’arbre ne doit pas la cacher a-t-on l’habitude de dire. C’est pour cela qu’en plus de cette performance du Projet FIER, le Bureau du Vérificateur Général a constaté des lacunes, au nombre desquelles, figurent notamment ,l’inexistence d’une intermédiation du projet FIER entre les jeunes ruraux et les caisses de microfinance. Ainsi, les jeunes ruraux ont dû faire face à des frais de gestion élevés et à des taux d’intérêt exorbitants frisant l’usure, toute chose qui ne les a pas confortés dans l’idée d’établir une relation de collaboration durable avec les caisses de microfinance ,l’absence de formation technique préalablement au début de la mise en œuvre des projets. Ainsi, certains jeunes ont commencé l’exécution de leurs projets sans avoir bénéficié de la formation technique pourtant essentielle pour une bonne mise en œuvre desdits projets, la non-rétrocession des subventions à certains jeunes ruraux alors que ceux-ci ont remboursé leurs prêts contractés auprès des caisses de microfinance.

A lire aussi , l’application de des recommandations formulées par le Bureau du Vérificateur Général pour
renforcer la performance du projet FIER, estimée déjà efficace

Pour améliorer et renforcer la performance actuelle du Projet FIER, le Bureau du Vérificateur Général a recommandé au Coordinateur de l’Unité de Coordination Nationale du Projet FIER de veiller à harmoniser les relations contractuelles avec les jeunes ruraux et les caisses de microfinance et de veiller à ce que les Organisations Non Gouvernementales, chargées de l’accompagnement des jeunes ruraux, puissent assurer la formation technique avant tout début de mise en œuvre des projets économiques. En outre, il lui a été recommandé d’assurer un meilleur encadrement des modalités de rétrocession des subventions aux jeunes ruraux, de fixer un délai pour la rétrocession de la subvention aux jeunes ruraux et de veiller à ce que ce délai soit respecté par les caisses de microfinance.

Le Projet FIER est donc un exemple de bonne gestion du dénier public et qui contribue efficacement aux mieux être des jeunes ruraux. En maintenant ces jeunes ruraux sur place, le Projet FIER les met à l’abri de se faire suicider en mer . Il leur crée des opportunités pour leur épanouissement et la prise en charge de leurs communautés en apportant de leur contribution due à l’édifice national. Son exemple est donc à suivre.

Madou’s CAMARA avec la Cellule de Communication du Bureau du Vérificateur Général

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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