C’est parti pour la 8ème édition de la Semaine de la jeunesse contre la corruption: Le Ministère de la Refondation, chargé des Relations avec les Institutions , salue l’initiative et appelle la Jeunesse à s’engager totalement avec tous dans la lutte implacable contre et la délinquance économique et financière
Le Professeur Ibrahim Ikassa MAÏGA, Ministre de la refondation de l’état, chargé des relations avec les institutions, a procédé au lancement officiel, de la 8ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption.
Le cérémonial solennel de lancement de cette activité phare du plan d’actions 2023-2024 de lutte contre la corruption du Projet LUCEG a eu lieu dans la matinée du 19 février 2024 au Centre International de Conférence de Bamako CICB, en présence du Président de l’OCLEI, Dr Moumini GUINDO et des proches collaborateurs, du Représentant de l’Ambassade du Canada au Mali, de Dr Jean Paul Riverin, Directeur du Projet d’appui à la Lutte contre la Corruption pour et par l’égalité des Genres (LUCEG), du représentant du Conseil national des Jeunes , de la Présidente de la Communauté de Pratique en matière de Lutte contre la Corruption,du Maire de la Commune 3 du District de Bamako et de nombreux grands invités.
Outre ces participants nationaux , étaient également présents, et pour la première fois depuis l’instauration de cette semaine , les invités de marques de l’OCLEI, venus expressément de l’Afrique Centrale notamment de la République du Congo et de la République du Gabon, pour communuer et éventuellement concrétiser avec les autorités du Mali, leurs engagements entiers à travers leurs jeunesses à lutter contre la corruption dans nos pays.
Un effort conjugué des trois pays pour porter ce projet à l’échelle régionale et mondiale à encourager. Ces grands hôtes du Mali, sont les sieurs, OKO Alphonse et SOGNY Felix, Représentants du Président de la Commission nationale de Transparence et de la Responsabilité dans la gestion des Finances publiques de la République du Congo , et des sieurs Séverin Clovis RAGANIZO et René fidèle GOMEZ, Représentants Monsieur le Commissaire de la Commission nationale de Lutte contre la Corruption et l’enrichissement illicite du Gabon. Le thème central de cette 8ème édition, qui va s’étaler du 19 au 26 février 2024 à Bamako, Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao, est » 20 ans de la Convention des Nations Unies contre la Corruption : Unissons le monde contre la corruption « . Les activités de la semaine sont financées par le Projet LUCEG, et organisées par la CLPC . Le cérémonial de lancement a été surtout marqué par les allocutions du Dr Moumini GUINDO, Président de l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite et du discours du Ministre Ibrahim Ikassa MAÏGA.
Le contexte, est que selon une estimation récente de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique, notre continent perd plus de 50 milliards de dollars (plus de 30 400 milliards de FCFA) par an en raison des flux financières illicites. Et la corruption compte pour beaucoup dans ces flux financiers illicites.
S’agissant du Mali, le Président de l’OCLEI dans ses déclarations précédentes, a déclaré que l’étude faite sur les rapports des structures de contrôle du Mali, renseigne que de 2005 à 2019, l’Etat a perdu 1 266 milliards de FCFA des suites de détournements de deniers publics, de fraudes aux marchés publics, de gaspillages et de détournements de biens de l’Etat. Il avait précisé également en d’autres occasions, qu’une autre étude faite par le JUPREC, a conclu que 86% des jeunes maliens sont prêts à être corrompus ou corrupteurs dès que l’occasion se présente.Au Mali, le Ministère de la Refondation, chargé des Relations avec les Institutions est le porteur de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption.
C’est fort de cet ancrage institutionnel, que le Professeur Ibrahim Ikassa MAÏGA, Président du cérémonial de lancement, dans ses messages du jour à l’endroit de la jeunesse et des nombreuses personnalités, a souligné solennellement que « Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, son Excellence le Colonel Assimi GOITA, demeure fermement engagé à lutter contre la corruption sous toutes ses formes. D’ailleurs, le Programme d’Action gouvernementale du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla MAIGA, met un accent particulier sur un gouvernement de rupture, qui est bâti sur une lutte implacable contre l’enrichissement illicite, la corruption, les détournements de biens publics et, surtout l’impunité. Les résultats sont de plus en plus concrets et visibles, ».
Comme on le voit, la lutte contre l’enrichissement illicite est devenue une tâche transversale qui nécessite la conviction, l’engagement et des actes concrets à poser tous les jours par toutes les parties prenantes. Et, la corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle constitue non seulement un facteur d’instabilité des institutions au pays, mais également , le principal obstacle au développement économique et social dans le monde.
Pour toutes ces raisons, l’OCLEI, assure la jeunesse, à ne ménager aucun effort pour les accompagner dans l’atteinte des objectifs visés dans le cadre de la lutte implacable contre la corruption , l’enrichissement illicite, et la délinquance économique et financière , à savoir, aller à la bonne gestion et au respect du bien public.
Le Conseil de l’OCLEI depuis sa création à nos jours dispose utilement d’outils modernes opérationnels de lobbying, de plaidoyer, de communication, d’information,de sensibiliser, efficaces pour inclure tous les secteurs d’activités et toutes les couches socioprofessionnelles dans ses actions de prévention et de lutte contre l’enrichissement illicite.
Le Conseil dispose en plus d’un personnel professionnel et compétent toujours engagé à lutter contre la corruption et l’enrichissement. Des atouts sérieux pour le Dr Moumini GUINDO, Président de l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, qui lors de son allocution, a rappelé aux participants que le thème choisi en fait référence à celui de l’édition 2023 de la Journée internationale de lutte contre la corruption, qui a été instituée en 2003 par l’Assemblée générale de l’ONU pour sensibiliser les populations, jeunes et moins jeunes, sur les conséquences néfastes de la corruption et pour faire connaître le rôle de la prévention dans la lutte contre le phénomène.
A lire aussi, la jeunesse est la première victime de cette pratique , elle est aussi, la couche de la société la plus favorable à la pratique de la corruption.
En s’adressant à la jeunesse , Dr GUINDO, a déclaré qu »à cet effet, la jeunesse malienne doit fortement s’impliquer dans le combat contre la corruption et l’enrichissement illicite par l’information, l’éducation et la communication. Chaque jeune du Mali, homme et femme, se doit d’être un Ambassadeur du combat contre la corruption et l’enrichissement illicite » a-t-il souligné.
A l’endroit de la CLPC pour son engagement soutenu et multiforme, qui tranche avec une perception générale inquiétante des jeunes maliens qui, selon une étude menée en 2016, seraient à 86% plutôt favorables à la corruption, le Président de L’OCLEI , espère entre-temps, que la situation générale s’est améliorée. Il a ajouté « qu’en toute occurrence, les jeunes, les femmes, les filles et toutes les couches sociales doivent se lever en blocs compacts pour lutter énergiquement contre la corruption, » a-t-il souhaité. Il a ajouté « et c’est pour cette raison que l’OCLEI déploie, sans relâche, des actions multiformes tant à l’échelle nationale qu’aux niveaux sous-régional, africain et international, » a souligné le président de l’OCLEI.
Il faut rappeler qu’en marge de la cérémonie d’ouverture a eu lieu un panel de haut sur le thème animé de la semaine. Il a été animé par le Président de l’OCLEI, deux invités d’honneur du Gabon et du Congo et la Présidente du CLPC. Ce panel, a été précédé par la projection d’un film de 5 minutes. Ce film retrace des avancées , opportunités, défis, contraintes et perspectives, de sept dernières années de la semaine de la jeunesse contre la corruption au Mali, dont la première édition s’est tenue en janvier 2017.
La lutte contre la corruption ne doit plus être un slogan au Mali. Elle ne saurait être l’affaire du Gouvernement seul. Elle nécessite donc un engagement communautaire pour une conscience collective face au bien public. Espérons que les activités de plaidoyer et lobbying de la Semaine de la Jeunesse contre la corruption, puissent insuffler et renforcer cette dynamique à une jeunesse désorientée et par fois la proie facile face à l’argent facile.
Il faut saluer et féliciter ici les appuis constants du projet LUCEG à ses partenaires d’exécution L’OCLEI et les Organisations de la société civile et son accompagnement au gouvernement de la République du Mali en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite.
Madou’s CAMARA