8 ème Semaine de la jeunesse contre la corruption : Focus sur le LUCEG, Projet Appui à la lutte contre la corruption pour – par l’égalité des genres (LUCEG), École nationale d’administration publique – ENAP, un partenaire fiable, et un pilier important qui appui l’OCLEI, des Organisations de la Société civile et accompagne l’Etat du Mali
Pour envisager un Mali démocratique et prospère, il faut impérativement mettre au cœur des politiques publiques , principalement, la transparence, la bonne gouvernance, la culture de dialogue et des bonnes valeurs endogènes. Depuis des décennies, la corruption plombe l’économie durable du Mali avec ses impacts négatifs sur tous les aspects de la société et principalement l’instabilité institutionnelle et la fragilité de la démocratie. Elle constitue donc l’un des obstacles majeurs au développement du pays.
Les populations vulnérables, que sont les femmes et les enfants sont les principales victimes de la corruption. A cause de la corruption, il y aura moins d’éducation, de santé, d’infrastructures de développement adéquates. Aujourd’hui, au même titre que la lutte contre le paludisme, la poliomyélite, la COVID-19, la lutte contre la corruption est désormais irréversible, et mobilise la communauté internationale.
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Les statistiques 2016 du projet JUPREC, révèlent que 65% des jeunes au Mali expriment une attitude passive face à la corruption. Les mêmes statistiques montrent que 21% de ces jeunes sont admiratifs du phénomène. La Banque africaine de Développement (BAD) rapporte que la corruption cause, à elle seule, une perte annuelle estimée à 148 milliards de dollars, soit 25% du PIB de l’Afrique. L’ONUDC ajoute que chaque année, 1 000 milliards de dollars sont versés comme pots de vin ; tandis que quelque 2 600 milliards de dollars, soit plus de 5 % du PIB mondial, sont détournés.
En ce qui concerne le cas particulier du Mali comme indiqué ci-dessus à travers sa jeunesse, il est urgent désormais de sensibiliser et de moraliser 86% de la jeunesse Mali sur le danger de la corruption et l’enrichissement illicite qui est aujourd’hui la source de leur résilience et la fragilité de nos institutions et de notre démocratie, et qui gangrène l’amélioration des conditions de vie des populations.
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Le Mali dans sa refondation, a besoin de partenaires fiables et engagés dans le combat contre la corruption à travers diverses formes d’appuis techniques, financiers et matériels pour atteindre ses objectifs de résultats, à savoir, le respect du bien public.
C’est dans ce cadre que nous avons découvert, un partenaire important et engagé constamment pour la transparence et la bonne gouvernance, qui est le LUCEG, Projet Appui à la lutte contre la corruption pour – par l’égalité des genres (LUCEG), École nationale d’administration publique – ENAP.Son Directeur pays est le Canadien Jean Paul Riverin, Conseiller aux affaires internationales et chargé de mission LUCEG.
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Le LUCEG , Projet Appui à la lutte contre la corruption pour – par l’égalité des genres (LUCEG), École nationale d’administration publique – ENAP, est un projet créé en Août 2021 pour prendre fin en décembre 2025. Cet important projet a pour objectif de renforcer le pouvoir des femmes et des filles face aux pratiques corruptives et discriminatoires contribuant aux injustices et aux inégalités entre les hommes et les femmes dans la société malienne. Le ministère de la Justice Garde des Sceaux et le ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille constituent l’encrage institutionnel du projet LUCEG au Mali.
Réalisé dans le cadre d’une entente Canada-Mali avec un financement assuré par Affaires mondiales Canada pour un coût de dix millions quatre cent cinquante sept mille ( 10 457 000 dollars ) canadiens, le projet LUCEG vise des cibles directe et indirecte. Comme cibles directes, elles sont 179 300 personnes dont 115 420 femmes , et les cibles indirectes sont de 1 793 000 personnes dont 903 672 femmes. Il intervient dans le district de Bamako et dans 6 Régions du Mali à par la Région de kidal. Sa mise en œuvre est assurée par l’École nationale d’administration publique du Québec ( ENAP) et ses partenaires d’exécution, notamment les organisations de la société civile (OSC) et l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite ( OCLEI). Il faut dire que le LUCEG, s’inscrit dans la continuité des actions posées par L’ENAP du Québec dans le cadre de la mise en œuvre du projet JUPREC ( Justice Prévention et Réconciliation) au Mali ( 2015-2020).
Les Deux composantes principales du LUCEG au Mali
Dans sa mise en œuvre, le LUCEG, intervient dans deux composantes principales, la composante organisations de la société civile OSC et la composante Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite OCLEI. Dans sa composante organisations de la société civile OSC, le projet vise à contribuer au renforcement des capacités des OSC partenaires et de leurs bénéficiaires femmes et filles pour leur permettre de faire valoir leurs droits et de pratiquer un leadership transformateur afin de mieux lutter contre les pratiques corruptives et discriminatoires.
Pour combattre le phénomène de la corruption et l’enrichissement illicite, les organisations de la société tiennent un rôle de premier plan. C’est elle qui alerte et dénonce les faits de corruption à tous les niveaux. En octobre 2023, dans le cadre des activités commémoratives de la 7ème édition de la journée africaine de lutte contre la corruption sur la convention africaine de prévention et de lutte contre la corruption dont le Mali a signé ladite Convention, le 9 décembre 2003, ratifiée le 17 décembre 2004 suivi du dépôt de l’instrument de ratification le 14 janvier 2005. Il fallait faire l’état des lieux 20 ans après où en est le Mali. Qu’est-ce que les acteurs de la société civile ont pu faire?
Grâce à son partenariat avec le projet LUCEG, l’OCLEI a tenu et réussit à cet effet, la conférence scientifique de plaidoyer, qu’elle a organisé à l’intention des universitaires à l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. Plus tard, pour renforcer l’engagement Communautaire en matière de lutte contre l’Enrichissement illicite à travers, l’information, la sensibilisation, l’éducation, la communication pour aboutir au respect du bien public, le président de l’OCLEI et les membres du conseil de l’OCLEI étaient en retraite de plaidoyer conjointement avec L’AJCAD, et la COPER en faveur de l’engagement communautaire dans le cadre de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. L’Association Juridique de Communication et d’Appui à la Démocratie, AJCAD, est une ONG nationale de l’accord-cadre N°001661,
Les thématiques des deux panels de haut niveau du jour sur la prévention de corruption étaient animés par les membres de l’AJCAD, la COPER et ceux du Conseil de l’OCLEI étaient sur l’engagement communautaire.
Avec sa composante OCLEI, le LUCEG vise au renforcement institutionnel et à l’amélioration de l’efficacité des interventions de l’OCLEI dans le cadre de la lutte contre la corruption, en tenant compte des droits des femmes et des filles face aux inégalités et discriminations dont elles sont victimes, à Bamako et dans les régions. L’OCLEI est fortement impliqué dans l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruptions et de son plan d’actions, mais également dans la création de l’Agence de recouvrement et de gestion des Avoirs saisis. L’Office central de Lutte contre l’Enrichissement illicite (OCLEI) est chargé de mettre en œuvre l’ensemble des mesures de prévention, de contrôle et de lutte envisagées au plan national, sous régional, régional et international pour une lutte efficace et coordonnée contre l’enrichissement illicite. A ce titre, l’OCLEI assure une coopération efficace et la concertation des autorités nationales, directement ou indirectement concernées par la lutte contre l’enrichissement illicite.
Il anime et coordonne, en tant que de besoin, aux niveaux national et international, les moyens d’investigations dont disposent les administrations ou services pour la recherche des infractions induisant des obligations de déclaration. A lire aussi, l’OCLEI propose toutes réformes nécessaires au renforcement de l’efficacité de la lutte contre l’enrichissement illicite au Mali.
Dans le cadre de la commémoration au Mali de la semaine nationale de la lutte contre la corruption ; une activité instituée par les Nations Unies en 2003 qui consacre le 9 décembre de chaque année, Journée internationale de lutte contre la corruption , le projet LUCEG, en partenariat avec L’OCLEI, a choisi le renforcement des compétences des élèves fonctionnaires de l’ENA, des inspecteurs de finance , comptables, agents fiscaux, également des membres de l’OCLEI sur les techniques de communication, plaidoyer et lobbying axées sur la lutte contre la corruption. « La Convention des Nations unies contre la corruption a 20 ans : unir le monde contre la corruption » était le thème retenu par les Nations unies pour l’édition 2023 de la journée internationale de lutte contre la corruption. L’objectif visé est de sensibiliser le plus possible sur les conséquences néfastes de la corruption et faire connaître le rôle de la prévention dans la lutte contre le fléau.
Comme nous le constatons à travers les activités ci-dessus, la stratégie d’intervention du projet LUCEG, repose sur la Coresponsabilité dans une approche partenariale avec les différentes parties prenantes, le développement de synergie avec les partenaires institutionnels et les OSC, le développement de la collaborations et de la synergie avec d’autres projets de développement, l’alignement sur les objectifs des stratégies nationales, l’utilisation rigoureuse et pragmatique des bonnes pratiques dans les domaines de lutte contre la corruption, la promotion et l’affirmation de l’égalité entre les femmes et les hommes ( EFH) dans toutes les interventions.
Les domaines privilégiés du projet LUCEG sont notamment ,le respect des droits humains, la lutte contre la corruption, la promotion de l’égalité des genres et l’équité, l’intégration organisationnelle de l’EFH, la recevabilité publique. Le LUCEG est le partenaire technique et financier de la 8ème édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption, qui a été lancé au CICB, le 19 février 2024 par le Professeur Ibrahim Ikassa MAÏGA, Ministre de la Refondation, Chargé des Relations avec les Institutions.
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