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Participation du Mali aux Jeux Olympiques 2024 : La Transparence au Cœur des relations entre le Ministère des Sports et le CNOSM

La gestion des fonds alloués à la participation des athlètes maliens aux Jeux Olympiques de Paris 2024 est devenue un sujet brûlant dans le paysage sportif national. Une lettre confidentielle, adressée par le ministre des Sports au président du Comité National Olympique et Sportif du Mali (CNOSM), demandait des explications détaillées sur l’utilisation de ces fonds publics.

Cependant, au lieu de fournir une réponse administrative à cette demande légitime, certains membres du CNOSM ont choisi de répondre par une conférence de presse. Ce choix a suscité des interrogations sur la transparence et la gestion des ressources publiques, mettant en lumière la nécessité d’une collaboration franche et d’une confiance renouvelée entre ces deux institutions clés du sport malien.

Le sport, et en particulier la participation du Mali à un événement mondial comme les Jeux Olympiques, doit être géré avec un sens aigu de la responsabilité. Le financement des activités sportives internationales par l’État repose sur l’utilisation optimale des ressources allouées et sur une reddition des comptes rigoureuse.

Le Mali n’a malheureusement jamais décroché de médaille olympique, ce qui soulève des questions sur l’efficacité des investissements réalisés.La plainte de certains athlètes concernant leurs conditions de séjour et de traitement lors des Jeux Olympiques de 2024 vient renforcer ces interrogations. La présence de membres non reconnus par le département des Sports dans la délégation officielle est un autre point d’ombre dans cette gestion. Ces éléments justifient pleinement la demande d’explications formulée par le ministre des Sports, une démarche qui s’inscrit dans une logique de transparence et de bonne gouvernance.

Plutôt que de recourir à une médiatisation précoce via une conférence de presse, le CNOSM aurait dû se conformer aux normes administratives en apportant une réponse détaillée et documentée à la demande du ministère. Une telle démarche aurait non seulement permis de dissiper les doutes, mais également de renforcer la confiance entre les différentes parties prenantes. En effet, la gestion des fonds publics ne doit en aucun cas souffrir d’un manque de transparence, d’autant plus lorsque l’on parle d’un événement de l’ampleur des Jeux Olympiques.

Pour éviter de telles controverses à l’avenir, il est impératif de mettre en place un mécanisme de suivi rigoureux des dépenses dès le début du processus de préparation des Jeux. Le CNOSM doit s’engager à une transparence totale, en collaborant étroitement avec le ministère des Sports pour fournir, en temps opportun, toutes les pièces justificatives requises.

Par ailleurs, un audit indépendant des fonds utilisés pourrait être envisagé pour assurer une utilisation optimale des ressources et préparer au mieux nos athlètes à décrocher les premières médailles olympiques pour le Mali.

La polémique autour de la gestion des fonds des Jeux Olympiques de 2024 est révélatrice des défis auxquels le sport malien est confronté en matière de transparence et de bonne gouvernance. Pour éviter que de telles situations ne se reproduisent, il est important et urgent d’établir des règles claires de collaboration et de reddition des comptes entre le ministère des Sports et le CNOSM. C’est seulement à travers une telle démarche que le Mali pourra pleinement capitaliser sur ses investissements sportifs et permettre à ses athlètes de briller sur la scène internationale.

Kader Touré

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