Responsabilité éthique et juridique des Agents publics et privés dans la lutte contre la corruption : La Protection des lanceurs d’alerte, un Impératif
Organisée par l’Office Central de Lutte contre l’Enrichissement Illicite (OCLEI) en collaboration avec le Projet ENAP-LUCEG, une semaine de sensibilisation a été lancée, axée sur l’information et la sensibilisation des cadres administratifs du secteur public et privé. Le focus est mis sur l’importance des lanceurs d’alerte dans la prévention et la dénonciation de la corruption, ainsi que sur les protections à leur accorder.
Le Rôle des cadres dans la prévention de la corruption
Au Mali, la corruption sévit dans divers secteurs, avec une vulnérabilité particulière dans les structures administratives. Les cadres, qu’ils soient dans le public ou le privé, se retrouvent souvent inculpés pour leur passivité face aux pratiques illicites. Il devient donc opportun de les informer et les sensibiliser sur leur responsabilité éthique et juridique. La responsabilité ne consiste pas seulement à observer, mais à agir face aux dérives pour protéger les biens publics et prévenir le détournement de fonds.
Dénonciateur ou Lanceur d’Alerte
Les termes « dénonciateur » et « lanceur d’alerte » sont souvent confondus. Le dénonciateur signale une faute au sein de son organisation, suivant la hiérarchie, tandis que le lanceur d’alerte agit au-delà, en divulguant des informations cruciales à l’extérieur lorsque les structures internes sont inopérantes. Ce rôle est essentiel pour garantir la transparence. Cependant, cela expose souvent ces personnes à des représailles, qu’il s’agisse de menaces, de licenciements, voire de poursuites judiciaires.
Protéger les lanceurs d’alerte est un impératif dans la refondation des institutions maliennes. Actuellement, plusieurs structures existent pour recevoir les dénonciations d’actes répréhensibles : l’Inspection Générale de l’État, le Bureau du Vérificateur Général (BVG), ou encore l’OCLEI pour les cas d’enrichissement illicite. Cependant, sans garanties juridiques solides, ces mécanismes restent fragiles. Il est essentiel de fournir des protections suffisantes pour éviter que ceux qui dénoncent la corruption ne subissent de graves répercussions sur leur vie personnelle ou professionnelle.
La Journée Africaine de Lutte contre la Corruption
,une ppportunité pour le Mali
La 8e édition de la journée africaine de lutte contre la corruption tombe à un moment charnière pour le Mali, engagé dans la refondation de ses institutions. Cette célébration est l’occasion idéale de renforcer les campagnes de sensibilisation sur la nécessité de dénoncer les pratiques illicites. Plus encore, elle appelle à une mobilisation collective : administrations publiques, privées, et société civile doivent œuvrer ensemble pour lutter contre ce fléau.
La lutte contre la corruption ne pourra réussir sans la protection des lanceurs d’alerte. Le thème de cette édition, centré sur leur protection, est pertinent et nécessaire pour garantir une gouvernance transparente. En encourageant la dénonciation des actes répréhensibles et en offrant des garanties aux lanceurs d’alerte, ajouté, l’introduction tout récemment de la digitalisation de l’administration, le Mali pourra consolider ses efforts vers un avenir où la corruption n’est plus tolérée.
Madou’s CAMARA info360.info