Actualité nationale

Saison des pluies 2025 : De fortes précipitations attendues, vigilance renforcée face aux risques d’inondations

Les perspectives climatiques pour la saison des pluies 2025 en Afrique de l’Ouest et au Sahel annoncent une pluviométrie globalement humide, avec un risque accru d’inondations, notamment au Mali. Ces prévisions, livrées à l’issue du Forum régional sur les prévisions saisonnières, interpellent l’ensemble des acteurs sur la nécessité de redoubler de vigilance.

Le Forum, organisé à Bamako du 21 au 25 avril 2025 sous l’égide du Ministère des Transports et des Infrastructures, a mobilisé météorologues, hydrologues et agronomes de 17 pays de la sous-région. Coordonné par le Centre climatique régional pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, en partenariat avec l’Agence nationale de la Météorologie du Mali (Mali-Météo) et d’autres institutions spécialisées, cet événement scientifique majeur a permis de produire les prévisions saisonnières consensuelles (PRESASS).

Les prévisions s’appuient sur une combinaison de modèles climatiques globaux, de données historiques (relevés pluviométriques, températures de surface des océans) et de techniques statistiques avancées. La situation océanique actuelle, marquée par un refroidissement progressif du phénomène El Niño et un réchauffement anormal de l’Atlantique tropical, joue un rôle déterminant dans ces tendances humides prévues.

Selon les experts, la saison des pluies 2025 sera caractérisée par entre autres un démarrage précoce à normal sur la bande sahélienne et normal à tardif dans la zone soudanienne centre , une fin de saison tardive à moyenne sur l’ensemble des régions, des séquences sèches longues à moyennes dans certaines zones du centre et de l’est du Sahel, des écoulements fluviaux supérieurs aux moyennes dans les principaux bassins, notamment ceux du Niger, du Sénégal et du Bani.

Ces paramètres annoncent de bonnes perspectives agricoles, mais aussi des risques hydrologiques accrus. Le risque d’inondations est particulièrement élevé, avec des vulnérabilités persistantes identifiées dans les zones urbaines mal drainées, les plaines inondables, ainsi que les campements agricoles installés dans les lits d’étiage.

Plusieurs facteurs expliquent cette situation préoccupante selon un expert sur la question. La saturation des sols observée après les pluies excessives de 2024, rendant l’infiltration plus difficile, l’urbanisation anarchique qui réduit les capacités naturelles d’absorption des eaux pluviales, la dégradation des ouvrages hydrauliques et l’insuffisance des systèmes d’alerte rapide,
le changement climatique, qui intensifie l’irrégularité et la brutalité des événements météorologiques extrêmes.

Face à ces prévisions, toujours selon notre expert, des mesures de précaution doivent être adoptées sans délai pour les populations urbaines : nettoyer et entretenir régulièrement les caniveaux et réseaux de drainage, éviter les occupations anarchiques des zones inondables, écouter et suivre attentivement les bulletins météorologiques et les alertes hydrologiques.

Pour les paysans, il faudrait adapter les calendriers culturaux aux prévisions locales de démarrage des pluies, privilégier des techniques agricoles résilientes (cultures à cycle court, semis échelonné), protéger les semences et infrastructures agricoles contre les risques d’inondations.

Pour les grandes victimes des inondations de 2024, il s’agit de relocaliser en priorité les ménages installés dans les zones à haut risque, construire des digues de protection ou renforcer celles existantes ,mettre en place des dispositifs communautaires d’alerte et de secours.
La réussite de la gestion de cette saison pluvieuse dépendra de la mobilisation de tous les acteurs, de la mise en œuvre rapide des plans d’adaptation locaux, et d’une communication efficace sur les risques climatiques. Les autorités, en partenariat avec les collectivités territoriales, les médias et les organisations communautaires, doivent intensifier les campagnes de sensibilisation et renforcer les capacités d’anticipation des communautés vulnérables.

Prévenir vaut mieux que guérir comme on le voit 2025 sera une année de défis climatiques, mais aussi d’opportunités, si la vigilance et l’anticipation guident nos actions.

Madou’s Camara Info360.info

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *