Promotion de l’aviculture: L’espace avicole Mali SARL vise une production de 128 000 poulets/an avec l’appui du PADEL-M

Conformément à ses missions d’assistance et de promotion de l’aviculture au Mali ,les responsabes du projet de développement de l’élevage au Mali, PADEL-M et ceux de la 8ème mission de suivi et d’appui de la mise en œuvre des activités dudit projet de la partie Banque mondiale, ont initié en mi-matinée du 8 novembre 2022, une visite de terrain à l’espace avicole-Mali.

Cette jeune société créée en 2013 sur l’initiative Thierno Sidibé, Docteur vétérinaire et directeur général des lieux compte une soixante de collaborateurs. Elle est située à Samaya et est spécialisée dans la vente de poussins d’un jour, la production ,l’abattage, la commercialisation du poulet de chair en entier et en pièce ,la fourniture de matériels d’élevage, de produits vétérinaires, le suivi-conseil dans les fermes avicoles.

Elle vient de bénéficier son financement pour renforcer ses capacités, et est sous la direction d’un jeune agro-econimiste du nom de Bassékou Keïta. En marge de cette visite, le Directeur Général de l’Espace Avicole-Mali Dr Thiorno Sidibé a accordé un entretien à INFO360INFO .

INFO360INFO: Bonjour M. Sidibé Thierno, pouvez-vous nous parler de l’Espace avicole Mali?

Dr Sidibé Thiorno: On s’est spécialisé dans la production de poulets de chairs et de fabrication d’aliments pour volaille et pour bétail aussi.L’espace avicole existe officiellement depuis 2012,mais avant ça j’étais dans la production depuis des années 1998.On s’est fixé comme objectif de faire la promotion de l’élévage au Mali,faire la promotion de la production des poulets de chairs .

INFO360INFO:On constate qu’il y’a toute une chaine de travail

TD: Pour faire ça ,il faut assurer une meilleure productivité,des meilleures performances pour des résultats que nous espérons les meilleurs.C’est ce qui nous a poussés à faire un plan de travail ,qui va prendre en compte tous les maillons de la chaîne , notamment le côté génétique qui prend en compte le poussin ,la qualité des poussins ensuite il y’a le maillon alimentation qui va prendre en charge la production de l’aliment pour assurer une meilleure alimentation. L’autre maillon de la chaîne qui est extrêmement important , c’est la commercialisation. Les poulets sont des aliments que nous consommons mais qui sont très sensibles à une mauvaise conservation .On doit mettre tous les moyens pour assurer non seulement un meilleur abattage des poulets,une meilleure conservation et aussi assurer une meilleure vente.C’est cela qui nous a amené à construire un abattoir pour volaille pour assurer l’abattage des poulets et ensuite on a installé des chambres froides pour la congélation ,la conservation de longue durée et aussi on a installé quelques fours pour assurer la transformation .On a aussi une salle de coupe et de decoupe .

Info360.info: Et au niveau de la commercialisation?

TD: Nous avions constaté aussi qu’il y’a beaucoup de difficulté au niveau de la vente ,donc on était obligés d’assurer toute la chaîne.On a alors mis en place un système où on a le poussin ,on a l’aliment ,on a l’abattoir et on assure aussi la commercialisation.Mais on reste sur un positionnement de grossiste ,on donne à des semi-grossistes qui peuvent aller détailler.Depuis le commencement en 1998 ,on a fait des progrès.On peut faire de 300 000  à 500 000 poulets dans l’année il y’a 5 à 6 ans.

Info360.info : Comment tenez-vous la charge financière?

TD:Au début, tout était sur fonds propre.C’est pas facile de trouver des financements au niveau des banques avec la volaille par ce qu’elle est très sensible. Les banques ont vraiment cette crainte par rapport à notre activité.Moi, je n’ai pas voulu aller dans ce sens ;j’ai voulu construire les infrastructures en attendant que les financements soient beaucoup plus accessibles.On a fait tout sur fonds propore .Maintenant on a sollicité le financement avec la venue du PADEL qui est un projet de la banque mondiale et le ministère du developpement rural qui vise à renforcer les capacités des producteurs.On a fait un dossier dans ce sens pour nous aider à renforcer nos capacités et là il y’a deux ans on a déposé les dossiers et ils ont été acceptés .
Mais avec la COVID-19 ça amené beaucoup de problème , ajoutée à la situation politique du Mali.Maintenant le PADEL-M ,nous a accordé via la BNDA un financement qui va nous permettre d’améliorer nos outils de productions.Ce n’est pas encore définitif mais ça été signé.Les premiers décaissements ont commencé.C’est un financement qui est autour de 245 millions de FCFA.Il y’a aussi une participation personnelle estimée à 30% et la banque participe aussi autour de 40 ou 56%.C’est un crédit d’investissement de 5 ans.On est vraiment au tout début et ça va nous renforcer.

Info360.info :Ce financement va donc sûrement renforcer votre capacité de production ?

T.D: C’est un projet que j’ai initié qui concernait 128 000 poulets ou plus par an qui seront ,de façon spécifique ,élévés dans un bâtiment fermé ,moderne qui pourra contenir 30 000 poulets et si on fait quatre rotations dans l’année;on va avoir à peu près les 128 000 poulets.Les 90% de ces poulets vont être vendus en morceaux .On a vu que les poulets qui rentrent fraudulement dans le pays viennent en morceaux et on sait dit pourquoi ne pas mettre à la disposition de nos populations ce qu’elles ont besoin ? Cela pourrait endiguer cette fraude d’importation illicite de poulets.Ce projet de financement va nous permettre d’améliorer notre capacité de production.

Propos recueillis par Mamadou Camara

 

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