Communauté de pratique en matière de lutte contre la corruption : La Semaine de la Jeunesse contre la corruption au Mali, fruit de la Coopération canadienne

Depuis le 19 février 2024, la Semaine de la Jeunesse contre la corruption a été lancée à Bamako par le Ministre de la Refondation et des institutions, Professeur Ibrahim Ikassa Maïga. De sa première édition tenue en 2017 à sa 8ème édition 2024, cette initiative s’est révélée, un outil efficace de plaidoyer, d’information, de sensibilisation, de communication, de mobilisation.

Le Mali, s’est aligné au respect des engagements internationaux qu’il a pris en matière de lutte contre la corruption. Pour ce faire, le Mali s’est doté d’outils efficaces de lutte contre la corruption. Parmi  lesquels, il y a la Stratégie nationale de lutte contre la corruption (SNLCC), un outil, exceptionnel qui a été conçu de manière inclusive grâce à l’engagement et l’investissement personnel du Ministre de la Refondation et des institutions, Professeur Ibrahim Ikassa Maïga. Ceci qui traduit entre autres une volonté politique clairement affichée par les plus hautes autorités du pays qui se sont engagées à faire de la lutte contre la corruption un des enjeux majeurs de la refondation et qui répond aux aspirations des maliennes et des maliens exprimées dans les conclusions des Assises nationales tenues en décembre 2021.

« Le Canada, qui a un partenariat de plus de 50 ans avec le Mali, a soutenu les institutions maliennes engagées dans la lutte contre les malversations financières et la délinquance économique en renforçant des organismes comme le Bureau du Vérificateur Général (BVG), les Pôles économiques et aujourd’hui l’Office central de lutte contre l’enrichissement illicite (OCLEI) dans le cadre du LUCEG, » a déclaré Amadou Bengaly, analyste en gestion financière auprès de l’Ambassade du Canada au Mali, lors de la cérémonie de lancement.

En s’adressant à la jeunesse, M.Bengaly, a expliqué que, quelque soit la performance des structures de contrôle et de lutte contre la corruption, c’est principalement l’individu, dont les jeunes, qui doit changer et s’impliquer activement dans la vision d’éradication du phénomène. Il a alors exhorté les jeunes à être les acteurs et les piliers du changement dans la lutte contre la corruption. Avant de terminer son discours, le représentant de l’Ambassade du Canada au Mali a salué le système judiciaire et juridique dans son ensemble, y compris le Ministère de la Justice, pour les reformes et actions engagées qui sont de nature à donner plus de visibilité aux efforts et aux résultats obtenus, selon ses propres termes.

« La Semaine de la Jeunesse contre la corruption s’inscrit dans la durée. Huit ans déjà, qu’elle regroupe chaque année des jeunes maliennes et maliens, pour les inciter à réfléchir ensemble sur le phénomène et se donner les moyens de le combattre. Elle offre un moment propice à tous les acteurs de la luttes contre la corruption , du secteur public comme du secteur de la société civile, pour mener des actions de sensibilisation et diffuser leurs réalisations,« , a déclaré , à son tour, Jean Paul Riverin, Directeur pays ENAP-LUCEG dans son allocution de lancement. Convaincu par l’efficacité de cet outil, le LUCEG à travers les autorités du Canada, se dit fier d’accompagner encore l’organisation au Mali , de la présente édition qui a pour thème : « 20 ans de la Convention des Nations Unies contre la corruption : Unissons le monde contre la Corruption ».

Jean-Paul Rivérin, qui est déjà associé à cette activité phare du LUCEG lors dans son allocution a profité de l’occasion pour assurer que le Projet LUCEG et ses partenaires vont continuer à mener ensemble le combat contre la corruption conformément à la Convention des Nations Unies contre le fléau. Selon lui, la communauté internationale est déterminée à prévenir et à endiguer la corruption, les corrompus n’auront plus le loisir d’abuser de la confiance du public.

Comme nous le constatons à travers ces messages, pour le développement, et l’édification d’un monde meilleur, il urge que l’accent soit mis désormais sur le respect des valeurs fondamentales telles que l’honnêteté, l’état de droit, le sens des responsabilités et la transparence. Et depuis 2017 jusqu’à maintenant, le projet JUPREC, dans le LUCEG, n’a jamais cessé de soutenir la Communauté comme la Semaine de la jeunesse contre la corruption grâce à l’aide d’Affaires Mondiales Canada (AMC) qui ne s’est jamais désistée.

Jean Paul Riverin, a salué l’important rôle que la CPLC joue dans l’organisation de cette Semaine. Ce rôle est un gage de réussite et de succès selon lui-même. Il a souligné également l’immense contribution  de l’Office central de lutte contre la corruption (OCLEI) dans la réussite de l’organisation de cette semaine mais aussi dans la lutte contre la contre la corruption en général au Mali. « M. le Président votre volonté toujours renforcée de collaborer avec la société civile, a donné une autre dimension à la lutte contre la corruption au Mali. Cette démarche, qui devrait inspirer plusieurs institutions, donne déjà des résultats probants. Qu’il suffise de mentionner la mise sur pied du  Cadre élargie de concertation ou encore l’existence des ententes de partenariat ou de collaboration entre les organismes de la société civile et l’OCLEI.Vous êtes aussi un ambassadeur qui partout dans le monde favorise la promotion et le partage des bonnes pratiques, » s’ en est-il réjoui.

Le Directeur pays ENAP-LUCEG, s’est dit heureux et a salué la présence à ces activités du Président de la Commission nationale de Transparence et de la Responsabilité dans la gestion des Finances publiques de la République du Congo et du Commissaire de la Commission nationale de Lutte contre la Corruption et l’enrichissement illicite du Gabon ainsi que tous ceux qui les accompagnent dans le cadre de leur mission.

Il faut dire que la 8ème semaine qui vient d’être lancée, est riche en activités de sensibilisation, de communication, d’information qui ont un intérêt public et qui mobilisent de nombreuses personnes à Bamako et dans les six régions d’interventions du Projet LUCEG à savoir : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti et Gao, sur les conséquences néfastes des pratiques corruptives et discriminatoires.

Espérons que la tenue de cette 8ème édition créerait un sentiment d’urgence chez les jeunes , et servirait une opportunité pour la jeunesse non seulement, de mesurer l’importance que représentent le combat contre la corruption pour la stabilité et l’avenir du Mali, mais aussi, de réfléchir sur leur rôle, leur contribution et leur engagement dans les efforts déployés pour lutter contre la corruption dans un contexte de refondation du Mali.

Madou’s CAMARA info360.info

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