Commémoration du 8 mars 2024: Le projet LUCEG-ENAP , Affaires mondiales Canada, annonce un colloque international à Bamako les 15,16 , et 17 mai 2024 sur le thème  » Femmes et corruption : Briser le silence et agir ensemble

L’annonce de cette bonne nouvelle a été faite par Jean Paul Riverin, Directeur pays ENAP-LUCEG en marge de la cérémonie d’ouverture de la conférence débat organisée par l’OCLEI pour commémorer le 8 mars 2024 à Maeva Palace.

C’était en présence de la Directrice du Projet ENAP-LUCEG à Québec Seynabou Top venue célébrer la journée internationale des droits des femmes auprès des femmes de l’OCLEI et ses partenaires. Seynabou Top, a profité de l’occasion pour expliquer au micro de info360.info, que le projet LUCEG-ENAP, est un projet d’appui à la lutte contre la corruption pour et par l’égalité du genre. « Cela veut dire que nous prenons en compte les préoccupations des femmes, des filles, des couches vulnérables dans la lutte contre la corruption, » a-t-elle déclaré.

Saluant cette belle initiative de L’OCLEI, elle a expliqué qu’elle s’aligne directement dans leurs objectifs et dans le principe d’exécution de ce projet là qui est financé par Affaires mondiales Canada. Elle n’a pas manqué de lancer un message fort à l’endroit des femmes en particulier  » une femme , une fille doit savoir être indépendante et autonome. Pour être indépendante et autonome, il faut travailler. Quelque soit le travail, une femme doit travailler à la sur de son front. Quand une femme est indépendante et autonome financièrement, on pourrait se permettre de faire ce que l’on veut sans pour autant dépendre de qui que ce soit. La base c’est de s’informer, c’est quoi son devoir ,mais également travailler fort c’est la seule solution pour être indépendante et autonome, » conseille-t-elle.

Quant à Jean Paul Riverin, le Directeur pays ENAP-LUCEG dans son allocution lors de la commémoration de cette journée qui célèbre selon lui les réalisations des femmes à travers le monde et qui met en lumière les défis auxquels elles sont confrontées, a souligné qu’il est particulièrement fier de pouvoir contribuer à la promotion de l’égalité des Femmes et des Hommes et à la lutte contre la corruption deux enjeux cruciaux qui s’inscrivent directement dans le développement du Mali Koura.

Il a rappelé que le Projet LUCEG, qui émane d’une entente Canada-Mali, est financé par Affaires Mondiales Canada (AMC) et opéré par l’École nationale d’administration publique du Québec ( ENAP) au Mali. Il a cité plus loin que le projet LUCEG appuie les organisations de lutte contre la corruption ainsi que celles engagées à promouvoir le respect des droits des filles et des femmes dans la réalisation de leurs actions de sensibilisation, de formation, de mobilisation et de plaidoyer.  » La journée du 8 mars nous offre l’opportunité de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout , de préparer l’avenir et d’identifier les défis qui attendent les générations futures. Bien que des efforts soient consentis au niveau de l’État du Mali pour garantir aux populations un cadre de vie sûr, la situation de la femme malienne est caractérisée par des inégalités entre les genres fondés en tout premier lieu sur un système patriarcale, » a-t-il expliqué.

Jean Paul Riverin, a souligné également les conséquences de cette injustice faite aux femmes. Selon lui, à cause de cela, les femmes maliennes se trouvent dans les postes non-stratégiques avec une faible représentativité dans les institutions tant publiques que privées, ainsi que dans les postes de prise de décision.  » Partout dans le pays, les femmes souffrent de l’impact néfaste de la structure sociale caractérisée par une inégalité dans les responsabilités, rôles et opportunités entre elles êtes Hommes, » regrette-t-il.

Cependant tout n’est pas noir au tableau. Jean Paul Riverin se réjouit des réalisations majeures enregistrées.  » Cependant au vu des réalisations de ces dernières années en faveur de l’égalité des sexes, nous restons persuadés que les choses sont en train de changer, que l’indifférence diminue et que des voix se font entendre pour dire: ça suffit,…Nous pouvons aisément affirmer qu’aujourd’hui les femmes et les filles présentent un formidable potentiel pour contribuer positivement à la construction du Mali de demain, »a-t-il assuré.

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Le projet LUCEG salue l’initiative de libérer la parole aux femmes et aux filles. Il entend à cet effet encourager cette initiative dans toutes leurs actions.  » C’est dans ce même esprit que nous allons organiser un grand colloque international les 15 , 16 et 17 mai 2024 sur le thème  » Femmes et corruption : Briser le silence et agir ensemble « , a annoncé Jean Paul Riverin. Selon lui, ce rendez-vous va permettre au projet LUCEG de documenter les pratiques corruptives qui affectent plus particulièrement les femmes et identifier les enjeux et les défis qu’elles nous imposent .

Nous espérons que ce colloque international va être une belle occasion pour le Mali de faire entendre plus fortement encore la voix des femmes contre l’injustice car en luttant contre corruption nous garantissons un accès équitable aux ressources et aux services pour tous et toutes.

Mamadou Camara info360.info

 

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