Rencontre avec Madou Daou, le vendeur de livres et de matériels scolaires installé en face de l’avenue OUA, Badalabougou : Le kiosque, « la librairie « au service des étudiants, universitaires, élèves, enseignants, des lecteurs et parents d’élèves

Le long du trottoir frequenté, qui mène au super marché Azar libre service de Badalabougou, en face de l’avenue OUA, la présence d’un kiosque rempli de livres attire l’attention des passants. Il s’agit de la librairie si on peut l’appeler ainsi où Madou Daou , et deux autres personnes vendent des livres et d’autres fournitures scolaires.Ce kiosque à la posture d’une librairie, est débordé de livres et de fournitures scolaires tant à l’intérieur qu’au niveau de la devanture et à même le sol.

A , l’initiative d’un malien aujourd’hui installé en France, à Bamako, c’est Madou Daou, qui est à la tête de cette entreprise hors du commun.

Dans sa « librairie », parfois assis, ou debout 7 jours sur 7, il vend des livres de littérature, de philosophie, de vocabulaire, de grammaire, de romans classiques, des outils essentiels à l’apprentissage directement aux clients.En plus de ces livres, Madou , comme l’appelle ses clients et voisins, propose également ses clients , un assortiment de matériel scolaire, des stylos et des cahiers aux calculatrices et aux cartables, répondant ainsi aux besoins variés des étudiants de tous âges.

Interrogé sur son choix de devenir un vendeur de livres dans un kiosque, Madou a expliqué : « Je suis issu d’une famille pauvre de père et de mère. Je voulais me marier, et aider mes parents pour prendre en charge une grande partie des dépenses de la famille. Je partais faire cette activité au marché dibidani auprès d’une connaissance qui pratique ce métier. Maintenant ça me fait 25 ans dans la pratique de ce métier que j’aime beaucoup, qui me permet d’avoir ma pitance. Le propriétaire installé en France nous fait confiance et cette confiance est réciproque. Nous sommes passionnés par ce métier car nous voulons contribuer à rendre l’accès à la lecture et à l’éducation plus facile et plus accessible, également. Des fois, nos clients nous appellent pour passer leurs commandes, et nous nous déplaçons pour leur rendre ce service là où ils sont . La librairie de Madou sert souvent aussi de lieu de rencontre pour les quelques amateurs de lecture et les étudiants avides de savoir.

« Dieu merci, nous gagnons bien notre vie dans ça. Nos clients en général étaient des expatriés qui venaient très fréquemment acheter des livres ici et à bons prix pour ensuite les offrir aux écoles. Aujourd’hui, ces derniers ne viennent plus. Quand tu proposes un livre à un malien au prix de 2000 FCFA ,il crie à la cherté, alors que le même livre était vendu à l’expatrié au prix de 10.000 FCFA. Mais cela ne va pas nous décourager. Nous allons nous y adapter en attendant de jours meilleurs. En plus de ces difficultés, nous rencontrons des défis à relever, tels que les périodes de grands vents, la saison des pluies, les taxes municipales. Malgré tout, nous restons déterminé à poursuivre notre mission qui est certes de gagner de l’argent, mais, également de contribuer à donner à un enfant le goût de la lecture ou à un étudiant de trouver l’inspiration dans un livre  » a-t-il souligné.

En plus de Madou , il y a deux autres personnes dans cette entreprise. Ces deux personnes marchent journalièrement des kilomètres à travers les rues de la ville, dans les halles des hôtels, de porte à porte, pour essayer de vendre des livres et des fournitures scolaires.

« Madou Daou, est un vendeur enthousiaste et de dévoué dans son métier pour l’éducation des enfants à travers la lecture. Il est toujours courtois er souriant à l’égard de ses clients et usagers. Pour relever le défi de la lecture au Mali, car beaucoup de gens ici ne lisent pas, nos autorités doivent initier et organiser régulièrement des séances de lecture en plein air et des discussions littéraires. J’en suis très persuadé que cela va crér une communauté autour de la passion pour les livres et l’apprentissage, » a-t-il conclu.

Madou Daou pratiquant ce métier depuis 25 ans selon lui-même,est donc un vendeur passionné et dévoué à la cause de l’éducation, et pour sa pitance.

Madou’s Camara

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