Burkina Faso : De la nécessité d’apprendre de la leçon malienne…
L’appréciation faite par une partie de l’opinion burkinabé sur la gestion de crise multidimensionnelle qui sévit dans le pays laisse percevoir une possible répétition de l’erreur malienne qui consistait à nier la conjugaison des efforts face à la fièvre terroriste et à faire de l’exécutif le principal bouc émissaire à abattre pour un éventuel retour immédiat de la stabilité.
En réagissant à la mort de plusieurs gendarmes et militaires dans le nord du pays, des centaines des compatriotes burkinabé sont sortis dans la capitale à Ouagadougou et dans certaines capitales régionales pour formuler le « départ du Président Roch Mark Christian Kaboré ». Bien qu’un exercice démocratique à conserver , la perception faite à la persistance de l’insécurité comme une incapacité des dirigeants est une grave erreur dont les citoyens burkinabé doivent corriger en se référent à la leçon malienne de 2012 qui a été la goute d’eau débordant le vase de l’instabilité malienne.
En effet, le Président Roch Mark Christian Kaboré a été élu suite à une consultation électorale ouverte à tous les citoyens burkinabé et son programme quinquennal qui recouvre tous les aspects de la vie sociopolitique de la nation porte ses fruits .De l’éducation à la santé en passant par d’autres secteurs dont l’économie et la sécurité, les efforts consentis par l’exécutif burkinabé sont à féliciter et à encourager.
Par rapport à l’aspect sécuritaire qui suscite des réserves voire des inquiétudes dans l’opinion locale engendrant parfois des mouvements d’humeur dans certaines localités du pays , l’option qui consiste à croire que « l’insécurité part avec Rock » relève de la duperie savamment orchestrée par certains acteurs politiques locaux. Comme exemple : le cas ATT est frappant ! L’insécurité qui se nourrissait qu’au Nord du Mali s’est propagée dans le reste du pays notamment au Centre avec son orchestre de victimes civilo-militaires ,des centaines de milliers de déplacés et des pertes matériels inestimables .
La solution à la crise multidimensionnelle dont vive le pays n’est liée à la démission du Président ni à l’intervention de l’armée. Pire ,ces options se révèlent anfractueuses .L’heure est à la conjugaison des efforts face aux ennemis de la paix que sont les terroristes mais non à des activités partisanes qui ne feront qu’engloutir davantage ce beau pays dans l’abîme.
Seydou Konaté/info360.info