Contribution : De mon Mali, quelques constats !
Les formes de gouvernance adoptées de l’indépendance à nos jours ont montré leurs insuffisances voir leurs inadéquations à répondre à nos problèmes cruciaux: éducation, sécurité, santé et administration. Tous les systèmes de gouvernance de Feu Modibo Keïta à Ibrahim Boubacar KeÏta ont été critiqués, décriés…
Comment adapter un système approprié à l’échelle d’un pays avec une telle diversité ? Nos partenaires nous ont ils laissé le temps de réfléchir, de chercher les moyens de mettre à niveau nos régions, cercles et communes pour avoir les effets escomptés ?
Les financements, programmes sont toujours assortis de délai fixé par leurs soins, les lieux d’implantation, les cibles, les objectifs sont plus les leurs que les nôtres, ce qui conduit inévitablement à un échec plus ou moins admis des différents programmes !
Malgré cela on persiste ! Phase 1, Phase 2…
La décennie de crise multidimensionnelle du pays sert aujourd’hui de levain pour un pays, une nation, un continent, une jeunesse pour réajuster, voir corriger les trajectoires non seulement de la coopération mais également du choix du système de gouvernance approprié pour notre pays.
Les générations changent, le monde évolue, les nouvelles technologies de l’information malgré les fractures sociales ont fait des ouvertures appréciables à une population, surtout les jeunes majoritaires en particulier du continent africain, très éveillée et consciente de ses droits et des enjeux mondiaux de façon générale.
Il n’est plus question d’accepter en termes de coopération tout ce qui est proposé, les partenaires historiques comme la Chine, stratégiques comme la Russie et la France doivent intégrer cette nouvelle donne et l’inclure dans les nouvelles méthodes de partenariat.
Pour notre pays le Mali,
Les efforts éparpillés des différents acteurs, la division des principaux acteurs de la vie active ne favorisent pas une synergie d’actions, un mouvement global et fort pouvant faire pression pour débloquer les situations difficiles, or c’est de ça dont le pays a besoin aujourd’hui !
Chaque groupe veut travailler à son avantage, ce n’est pas ce qui fera triompher le pays !
Les autorités de la transition ont donné le ton en parlant d’inclusion, mais cette démarche doit aussi se traduire dans les actes, les politiques sont divisés:
– murés pour les uns dans un silence lourd et coupable ruminant les idées les plus noires et
– les autres opposés clairement à toute action entreprise par les autorités de la transition avec une persistance dans la critique et la dévalorisation.
Encore une fois tout n’est pas rose mais c’est en se parlant, dans la concertation, l’accompagnement des autorités que l’on peut signaler les erreurs, les dysfonctionnements et apprécier les bonnes actions posées. On se bat tous pour le Seul Mali, les actions et les objectifs doivent traduire cela.
Aïssata Touré Épouse Diallo , Juriste Spécialiste en Santé Publique
Ancien Député
Chef du Service Communication à l’Institut National de Santé Publique