Mali : un master en gestion et des risques de catastrophe (GRC) voit le jour
La signature de conventions de partenariat entre la Direction Générale de la Protection Civile (DGPC), l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) et l’école de maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB), pour la mise en place du Master en Gestion et des risques de catastrophe (GRC) s’est déroulée ce lundi 14 mars 2022.
La cérémonie qui s’est tenue à l’EMP-ABB, était présidée par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de brigade Daoud Aly Mohamedine, qui avait à ses côtés ses homologues de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Pr. Amadou Keita et de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable, M. Modibo Koné.
Plusieurs personnalités dont le secrétaire général du ministre de la défense et des anciens combattants, le directeur de l’Ecole de Maintien de la Paix, le Recteur de l’USTTB, Pr. Ouaténi Diallo, le vice-Recteur de l’USTTB, Pr. Mahamadou Diakité, le Doyen de la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS), Pr. Seydou Doumbia y étaient également présents.
L’objectif de la cérémonie était de créer un cadre formel de collaboration entre la DGPC, l’USTTB et l’EMPABB à travers la signature de conventions entre les différentes parties. Dans intervention de bienvenue, le Directeur de l’Ecole de maintien de la Paix Alioune Blondin Bèye, le colonel Souleymane Sangaré a déclaré que son école a initié, depuis 2015, un cours dans le but d’outiller les pays africains, en particulier ceux de la CEDEAO, en ressources humaines capables de genre de façon efficace et efficiente les risques de catastrophes. Il a ajouté que seules les ressources humaines bien formées capables et compétentes pourront aider les Etats être résilients face aux catastrophes condition essentielle pour amorcer un véritable élan pour un développement harmonieux et durable.
Selon le Secrétaire général du ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le General de Division Sidiki Samaké , la signature de les conventions entre la Direction générale de la protection, l’Université des sciences, techniques et des technologies de Bamako et l’Ecole de maintien de la paix Alioune Blondin Bèye est la manifestation de la détermination farouche des autorités d’aider le Mali à disposer de cadre valables et compétents dans le domaine de la Gestion des Risques de Catastrophe.
Gestion des risques de catastrophes devient un impératif de développement de notre pays
Après s’être réjoui de ce partenariat tripartite naissant, le ministre Pr Amadou Keita a rappelé que cette signature de convention était un besoin pertinent de son département dans le cadre de la diversification des offres de formation dans les Universités. Il a ensuite mis l’accent sur la symbolique forte et les enjeux de ce type de relation entre les Universités du Mali et les acteurs directs des enjeux stratégiques de notre pays.
Au dire du ministre, ce projet est une mobilisation intelligente et une mise en commun des ressources pour doter notre pays du capital humain à même de faire face aux multiples catastrophes naturelles, aux conflits armés et aux épidémies dont la plus récente est la pandémie du Covid-19.
Car, dira-t-il, la gestion des risques de catastrophes devient un impératif de développement de notre pays dont le Gouvernement a pleinement conscience. D’où la présente initiative de mutualisation des efforts des trois départements réunis. ‘’C’est la preuve que le développement des stratégies de résilience des communautés est une priorité des plus hautes autorités du Mali’’, a fait savoir le ministre. Avant de poursuivre en indiquant que conscient de la nécessité d’adapter l’enseignement universitaire aux besoins de la société pour contribuer à résoudre ses problèmes, que l’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), envisage la création d’un centre universitaire de recherche et de formation en matière de gestion des risques de catastrophes et de résilience offrant des programmes de formation professionnelle et diplômante (master et Ph.D).
Pour le ministre Keita, le renforcement des capacités de résilience des communautés vulnérables aux conséquences des catastrophes nécessite des ressources humaines appropriées. Raison pour laquelle, il encourage la création de tels centres de recherche spécialisés qui contribueront à l’innovation de notre système universitaire. Il s’agit d’un projet qui répond aux recommandations du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique pour la diversification des filières de formation dans les structures de l’enseignement supérieur et l’employabilité des diplômés, a-t-il indiqué. Et de finir par remercier les partenaires techniques et financiers qui ont contribué à ce projet avec une mention spéciale pour l’Université de Tulane et de Georges-Washington aux USA, la Fondation Bill & Melinda Gates et la Banque Mondiale.
Pour sa part, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général de Brigade Daoud Aly Mohammedine s’est dit persuadé que la nouvelle filière contribuera à sensibiliser les Maliens sur les risques et catastrophes. Et la Protection civile aura des relais d’information et de sensibilisation à travers le pays, grâce aux diplômés. Selon lui, le gouvernement vient de franchir un pas important, par le Master en Gestion des Catastrophes et Risque Climatique, dans la dématérialisation des indicateurs de la conférence de Kyoto. Le ministre de la Sécurité et la Protection Civile a salué l’engagement de la Banque mondiale dont les ressources permettront le démarrage effectif de ce Master à travers le Projet de Renforcement de la Résilience Climatique au Mali (HYDROMET-Mali).
Il a affirmé qu’une meilleure connaissance et une culture du risque et des catastrophes, à travers des formations de haut niveau, permettront de réduire substantiellement les dommages et les pertes, de renforcer la résilience et de consolider l’économie des populations. « M. le ministre de l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique, je voudrais vous dire qu’autant nous avons des expertises pour conduire les modules, autant nous avons besoins de formations en Gestion des Risques de Catastrophes », a conclu le Général Daoud.
Rappelons que les différentes conventions servent de cadre formel pour la mise en place d’une nouvelle filière universitaire en : Master en Gestion des Catastrophes et du Risque Climatique. Ces conventions ont été signées par le Directeur général de la protection civile, le Directeur de l’EMP-ABB et le Recteur de l’Université des sciences, techniques et des technologies de Bamako.
Ibrahima DIA