Santé, éducation, stabilité des revenus des populations maliennes : La solution passe par la protection sociale au Mali

Le Mali est en passe de boucler la semaine dédiée à la sécurité sociale édition 2022. Le Pays est toujours à la recherche du véritable outil de protection sociale en vue d’améliorer l’efficacité opérationnelle des systèmes de sécurité sociale actuels et rendre accessible la protection sociale à tous.

Cet énième évènement survient après des décennies d’essais d’ajustements structurels. D’après des experts indépendants du domaine, les programmes de développement économique sont dependants de l’outil de protection. Il sera donc opportun pour le Mali surtout dans le contexte actuel d’investir dans la protection sociale pour mieux assurer plus de santé, d’éducation, de stabilité des revenus des populations.

D’après nos recoupements auprès de certains experts maliens, sur la problématique, il ressort que pour réduire la pauvreté et offrir une bonne qualité de vie aux populations, il faudra mettre en place des programmes consistants répondant à une protection sociale plus forte.

Pourtant, la stratégie bidimensionnelle de l’Organisation internationale du Travail (OIT) est très claire pour assurer progressivement des niveaux de protection sociale plus élevés tels qu’établis par la Convention 102 de l’OIT et les normes plus avancées de la protection sociale et garantir l’accès aux soins de santé essentiels et d’une sécurité élémentaire de revenus pour l’ensemble.

Rapproché par notre reporter, M.Cheickna Boua Soumaré, expert en sécurité sociale à la retraite, dit en substance qu’il s’agirait de « mettre en œuvre les socles de la protection sociale dans le cadre des stratégies d’extension de la sécurité sociale qui assurent progressivement des niveaux de sécurité sociale plus élevés au plus grand nombre de personne possible, selon les orientations données par les normes de l’OIT ».

Etablir ou maintenir l’ensemble des garanties élémentaires de sécurité sociale définies à l’échelle nationale, qui assurent une protection visant à prévenir ou à réduire la pauvreté, la vulnérabilité et l’exclusion sociale », a-t-il expliqué.

Le Mali dispose déjà de certains programmes en matière de protection sociale. Il va donc devoir développer des axes stratégiques à travers le renforcement des prestations offertes par le dispositif actuel de sécurité sociale à travers les organismes existants (INPS, CMSS, CANAM, MUTUELLES, autres mécanismes internes aux entreprises). « Ce programme serait axé sur les travailleurs salariés, aux fonctionnaires de l’état, aux indépendants et les membres de leur famille. Soit environ (35%) de la population. Il couvre les prestations de soins médicaux ; prestations vieillesse ; les prestations en cas d’accident du travail et de maladies professionnelles ; les prestations familiales ;les prestations d’invalidité et de survivants. Tout cela financé par les cotisations sociales » a-t-il ajouté dans ses explications.

Cas des couches vulnérables pour avoir accès à la protection sociale

Sur ce plan notre expert affirme qu’il est soutenable par le pays de mettre en place des programmes spécifiques destinés à la fourniture de certaines prestations en faveur des couches vulnérables de la population. D’après nos informations, les couches vulnérables de la population se retrouvent majoritairement dans les catégories des enfants de 0 à 14 ans non bénéficiaires de l’allocation familiale versée par un des organismes de protection sociale (INPS, CMSS).

Soit 65 % des enfants de cette catégorie , ensuite des adultes d’âge actif ne disposant pas d’un revenu stable (chômeurs et invalides) soit environ 20% des actifs de la tranche d’âge comprise entre 18 et 62 ans. Et en fin les personnes âgées de plus de 62 ans ne disposant pas de revenus constats. Les actions prévues pour chaque couche identifiée étaient centrées sur d’abord un programme de couverture sanitaire universelle pour garantir un accès effectif de l’ensemble de la population à des soins de santé économiquement accessibles et de qualité et une protection financière en cas de maladie, un autre programme de transferts sociaux pour  assurer aux enfants l’accès à l’alimentation à l’éducation et aux soins. Pour être plus efficace, ce programme va consister à faire des transferts monétaires, sous condition de scolarisation et de fréquentation, en faveur des familles des enfants vulnérables préalablement identifiés : chaque famille recevra une allocation mensuelle de (1000) FCFA par enfant scolarisé.

Parmi ces programmes, figuraient également celui pour assurer aux personnes d’âge actif (handicapés) qui sont dans l’incapacité de gagner un revenu suffisant une sécurité élémentaire de revenus. (Exemple : verser un montant forfaitaire mensuel de (30 000) FCFA aux personnes ciblées),le programme de pension sociale pour les personnes âgées de plus de 62 ans ne disposant pas de revenus : il consiste à assurer une pension sociale non contributive à ces personnes âgées. (Exemple : une pension sociale d’un montant de 20 000 FCFA est versée aux personnes âgées de plus de 62 ans ne disposant d’aucune source de revenu stable comme la pension normale, ou autres revenus permanent).

Comme pour conclure, nous pouvons affirmer que les socles de la protection sociale au Mali, reposent sur une bonne gouvernance des programmes et la mobilisation des ressources.

Info360info

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