De l’élève du Secondaire au Lycée Badala, elle fait son retour au pays comme sage-femme après 23 ans de carrière aux USA et en Allemagne : Khamissa Keita,une chance pour le Mali

Elle est une femme malienne . Leader depuis son enfance dans tout ce qui peut toucher le cœur et l’esprit pour procurer la joie et le bonheur chez son prochain, Khamissa Keita est la fille de l’homme du Wagadou , le Narois Gabounê Keita.

De son enfance à l’étage  » Marabout » de Badala Sema 1 où on s’est connu et ensuite comme amis, lors de son passage au Lycée de Badala dans les années 1987-1988-1989 si ma mémoire est bonne, Khamissa Keita, affectueusement appelée Khamiss était très rattachée à l’Amitié, la fidélité, la loyauté ,l’amour. Sa copine d’enfance Awa Keïta était sa sœur jumelle. Partout où il n’y avait pas d’amour, de joie et de sincérité, elle n’y était pas.

Après de longues études en Allemagne et aux USA, elle a finalement décidé de faire dans la profession de Sage-femme pour aider d’autres femmes à donner la vie à un bébé en toute sécurité pour agrandir leurs familles.

L’inspiration pour un centre de naissance au Mali est venue du travail que Khamissa Keita et Lucie Bryant ont effectué les cinq dernières années en Haïti au centre de naissance Baby Mama Haïti. Pour son retour professionnel et pour servir le Mali ,renforcer l’amitié entre le Mali et les USA, notre rédaction lui a tendu le micro.

Le Mali dans son cœur

« J’ai grandi dans ce magnifique pays de mes ancêtres. Ma famille a toujours été étroitement liée aux traditions africaines et à la manière très inclusive dont les familles sont prises en charge en Afrique de l’Ouest », a-t-elle déclaré quand nous l’avons tendu notre micro.

Malgré son départ du Mali, elle resté toujours en contact permanent avec sa famille, ses amis et ses connaissances. « Je suis donc consciente des problèmes socio-économiques qui sont encore très présents, notamment en ce qui concerne la santé des femmes », a-t-elle t-elle évoqué.

Season of Hope déjà partenaires avec le Cabinet Médical Marienne Diarra et la maternité Mme Sira Diop du CSCOM de Kabala.

Après 23 ans de carrière comme sage-femme en Allemagne, où elle a eu l’occasion de rencontrer et de travailler avec de merveilleuses collègues, et après avoir travaillé pendant six ans aux États-Unis pour des accouchements en dehors de l’hôpital, elle a ressenti le besoin de poursuivre ce travail important dans au Mali parmi sa propre communauté. Pour cela elle peut compter sur ses amis de Season of Hope Fundation aux USA, la Saison d’espoir, qui n’a que six mois d’existence. Très reconnaissante, elle ne finit pas de remercier ses collègues et collaborateurs pour leurs soutiens moral, émotionnel et financier que chacun d’entre s’est investi pour concrétiser la Saison d’espoir au Mali. Depuis son arrivée à Bamako avec son amie Lucie Bryant, une américaine, également sage-femme et membre de la fondation Season of Hope comme elle, Khamissa Keita, très engagée et déterminée est intervenue volontairement dans certaines maternités pour aider à accoucher certaines femmes, c’était un rêve qui se réalise avec bonheur chez elle. Elle profite également de ce séjour et en compagnie de Lucie Bryant pour nouer d’autres contacts avec les communautés locales, l’administration Malienne, les infrastructures socio-sanitaires publiques et privées qui pratiquent l’obstétrique et les accouchements. « Notre première priorité est de créer un réseau avec les centres de santé régionaux », a-t-elle précisé.

« Nous rencontrerons l’Alliance des sages-femmes du Mali pour en savoir davantage sur les normes de pratique, les lois sur les soins de santé et les règles selon lesquelles les sages-femmes formées localement sont formées et travaillent au quotidien. Nous voulons également en savoir plus sur les défis liés à la sélection des étudiants sages-femmes et des sages-femmes déjà en exercice. Nous rencontrerons des membres du personnel administratif également, qui défendent la vision du centre médical/maison de naissance que nous voulons créer », a-t-elle ajouté.

En revenant au pays, l’objectif à court terme de Khamissa et ses collègues, est de collaborer avec les institutions médicales existantes, de les aider à pratiquer l’accouchement sur place, d’améliorer l’éducation prénatale et les soins postnataux et de réfléchir. Leur objectif à long terme est d’avoir leur propre établissement, qui pourra être géré par un personnel médical local.

« Nous souhaitons rendre cela accessible à tous nos collègues à l’étranger afin qu’ils puissent voyager et soutenir les mères enceintes pendant qu’ils exercent dans le centre de naissance local. Nous voulons collaborer avec les établissements de sages-femmes locaux et faire gérer la maternité par des sages-femmes formées localement pendant que nous sommes dans nos pays respectifs », a-t-elle assuré.

Un autre objectif à long terme selon elle, est de permettre à des étudiantes sages-femmes du monde entier de venir renforcer au Mali, leurs stages ou encore pour acquérir une expérience professionnelle à l’étranger.

« Notre objectif global est de fournir des soins gratuits aux familles qui en ont le plus besoin et de leur permettre d’accéder aux soins prénataux et aux mesures préventives afin de réduire les mauvais résultats des traitements. Nous nous engageons à réduire les interventions pendant la grossesse et l’accouchement, à promouvoir l’allaitement maternel et à impliquer les membres de la famille dans les soins à la mère et à l’enfant » a-t-elle conclu.

Pour Khamissa, chaque mère compte, chaque bébé compte.

Entretien réalisé par
Madou’s Camara info360.info

 

 

 

 

 

 

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