Taux de mortalité maternelle au Mali : La situation est alarmante

A quand la matérialisation des engagements sur la réforme du système de santé annoncée en 2019, qui prévoyait la gratuité de l’ensemble des soins pour les femmes enceintes, le renforcement des ressources humaines et leur répartition plus équitable sur le territoire?

S’il y a un défi urgent et prioritaire à relever au Mali, aujourd’hui, c’est la problématique
de la prise en charge du coût des soins prénataux. De nombreuses femmes et filles ne sont pas en mesure d’effectuer des visites prénatales à cause du manque de moyens financiers.

D’après nos enquêtes dans les CSCOM et au niveau de certaines cliniques privées ou cabinets médicaux privés le coût pour une femme ou une fille de bénéficier de soins de santé prénataux varie entre 50.000 FCFA et 60.000 FCFA y compris l’accouchement. Selon certaines statistiques plus de 47 % de la population malienne vit sous le seuil de pauvreté.

D’après des statistiques le taux de fécondité moyen au Mali soit 6,3 enfants par femme en 2018 reste l’un des plus élevés au monde. Le contexte est que la mortalité maternelle chez les filles aussi bien que chez les femmes est devenue à la fois un fléau et un drame regrettables. Au Mali, le rapport de mortalité maternelle est estimé à 325 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes pour la période des sept dernières années (IC: 245- 405). D’où une urgence prioritaire d’apporter une aide aux femmes et filles futures mères et leurs futurs bébés pour sauver leurs vies. Cela nécessite la mobilisation des investissements dans le renforcement des capacités des agents de santé en soins de suivis prénataux, accouchements et postnatauc, équiper les maternités CSCOM en équipements adéquats notamment , les appareils échographiques,les ventouses, les produits de tests urinaires , tests sanguins….renforcer la sensibilisation autour de la nécessité des soins de suivis prénataux. Un autre aspect et pas le moindre est d’assurer des conditions d’accueil aux patientes avec professionnalisme et pédagogie.

Vaut mieux investir moins cher chez l’enfant depuis le ventre de sa mère, que d’investir plus cher quand il va naître et quand il sera grand.

Madou’s Camara info360.info

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