Assistances humanitaires aux communautés vivant dans les zones difficiles d’accès : Le sous-financement du budget 2023 de mise en œuvre du CICR menace la survie de milliers de personnes
L’information principale et alarmante au monde ces derniers jours, le comité international de la croix rouge (CICR) pourrait faire face à un sous-financement jusqu’à 700 millions de francs si rien n’est fait par les donateurs avant la fin de cette année.
D’après nos informations, ce serait une première depuis 160 ans dans l’histoire des opérations humanitaires du CICR. Et, pour cause, les conséquences de la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui date de plus d’un an maintenant. »Si nous prenons les dix plus grandes opérations du CICR (l’Ukraine, l’Afghanistan, la Syrie, le Yémen, le Soudan du Sud, la Somalie, l’Irak, la République démocratique du Congo, l’Ethiopie et le Nigeria), à part l’Ukraine qui a des perspectives positives, tous les autres contextes sont sous-financés. Les communautés affectées par ces crises se retrouvent oubliées par la communauté internationale qui n’est pas au rendez-vous des enjeux. Il y a évidemment moins de donations pour l’aide humanitaire de manière générale.Cette tendance s’accentue maintenant avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine….Ies prix des biens de premières nécessités qui ont augmenté de 159% au Soudan du Sud, 156% au Liban et 102% au Soudan en 2022, ajoutés comme facteurs déterminants de cette situation au niveau du CICR,le coût de l’inflation », a expliqué, Robert Mardini, Directeur général du CICR, lors de l’entretien qu’il a accordé au journal « le Temps » en mars dernier.
Il a ensuite ajouté « aujourd’hui, nous tirons la sonnette d’alarme pour les communautés qui sont les plus durement touchées par les effets combinés des conflits, des changements climatiques, des conséquences du Covid-19 et des conséquences globales du conflit entre la Russie et l’Ukraine ».En évoquant d’autres facteurs d’un éventuel sous-financement, Robert Mardini a affirmé qu’à part le conflit entre la Russie et l’Ukraine, il y a plus de 100 autres conflits armés où le CICR est présent.
Quelles pourraient être les conséquences sur le Mali d’une éventuelle baisse des ambitions du CICR dans ses programmes et ses effectifs, quand l’Ukraine seule est en train de manger une grande des financements destinés en temps normale au CICR?
Le sujet a intéressé notre rédaction au point que lors de ses recherches, elle a été renseigné qu’à cause de cette guerre entre la Russie et l’Ukraine, de nombreuses communautés ne parviennent plus désormais joindre les deux bouts au quotidien au moment où l’action du CICR doit être augmentée pour venir en aide à leurs besoins de base.
Même si le Mali contextuel, ne serait pas inquiété en tout cas pas pour le moment par la baisse des ambitions du CICR dans ses programmes et effectifs contrairement à certains pays africains qui sont des zones de conflits. Tout, porte à croire desormais que le Directeur général du CICR , Robert Mardini est en train de préparer les esprits de ses effectifs au Mali à faire face aux conséquences d’une éventuelle baisse de ses ambitions suite au sous-financement. Nous apprenons qu’au CICR, les plus grosses dépenses se situent au niveau de l’aide humanitaire, la logistique, les carburants. La réponse urgente des donateurs est donc fortement attendue, principalement la Suisse qui depuis plusieurs année est un très grand donateur du CICR.
En conclusion, l’impact d’un éventuel sous-financement et l’absence du CICR auprès des populations cibles d’aides humanitaires seraient très préjudiciables sur les communautés se trouvant dans des endroits difficiles d’accès. La présence du CICR aux côtés de ces communautés est indispensable.
Madou’s Camara info360.info