Sécurité routière au Mali : Quelle est la responsabilité de l’Etat ?
L’idéal pour engager un conducteur ou chauffeur de cars ou bus voyageurs est de recruter des jeunes diplômés détenteurs d’un CAP en mécanique automobile au minimum. Ces derniers doivent avoir une bonne acuité visuelle, une bonne audition, une réactivité, un sens élevé de responsabilité, courtois et attentionné envers ses passagers en veillant à la sécurité de tous dans son Car ou Bus. Au Mali, il y a pourtant des écoles professionnelles qui sont aptes à fournir des chauffeurs ou conducteurs mécaniciens bien formés à ces nombreuses compagnies de voyages, notamment l’ECICA, le CFTQ, le Centre Père Michel…
A défaut, quand une compagnie de transport routier a son agrément, elle doit appliquer strictement la réglementation en matière de conduite et s’acquitter de ses obligations surtout en matière de sécurité de ses passagers et autres usagers de la route. Nous savons que de nombreux conseils sont proposés par nos autorités en charge de la sécurité sur nos voies publiques , aux automobilistes particulièrement aux conducteurs de Cars et Bus voyageurs afin de pouvoir diminuer le risque d’accidents de la voie publique avec des campagnes d’information de sensibilisation et des contrôles routiers pédagogiques. Parmis ces principaux conseils, il y a le port de la ceinture de sécurité, l’interdiction de la consommation d’alcool, la vigilance, la concentration en évitant les distractions au volant, la prudence, la limitation de vitesse, la courtoisie et le sens de l’écoute envers les passagers à bord du bus ou du car.
Alors pourquoi après tout cela les accidents macabres sont-ils fréquents ces derniers temps sur nos routes surtout en période avant et après fête en général et plus particulièrement après la fête de la tabaski. Durant ces périodes, le pic du trafic routier est dépassé, car de nombreuses personnes rejoignent leurs villages d’origine pour passer la fête en famille. La circulation devient dense dans tous les sens aller et retour sur les routes nationales (RN).
C’est dans ce contexte que deux compagnies de transports routiers à Bamako sont désormais indexées par les populations comme étant les plus accidentogènes ces derniers temps. Choses que regrettent et déplorent d’ailleurs avec impuissance les responsables de ces compagnies sous le coup du choc des pertes en vies humaines et matérielles que nous avons pu joindre après l’accident survenu ce matin entre Koutiala et M ‘Pessoba par le car voyageur d’une compagnie de transport de grande notoriété quand elle ouvrait à l’intérieur du pays et maintenant un peu partout en Afrique de l’Ouest. En attendant le bilan officiel de cet accident par les autorités compétentes en charge des transports, nous disons qu’il est temps dans notre pays d’identifier les causes principales de ces accidents regrettables de la route et d’y trouver une solution rapide.
D’ici là nous nous posons la question sur les éventuelles causes principales de ces accidents. Est-ce un manque de formation et de niveau des conducteurs de Cars et Bus voyageurs ? Est-ce une vitesse excessive ? Est-ce l’alcool et la consommation de stupéfiants par ces conducteurs ? Est-ce, un manque de contrôles et de sanctions des infractions au Code de la route ? Quels sont les problèmes liés au transport routier au Mali ?
Un accident de la route (ou accident sur la voie publique : AVP) est une collision non intentionnelle, qui a lieu sur le réseau routier entre un engin roulant (notamment automobile, camion, moto, vélo) et tout autre véhicule ou personne ou animal, se déplaçant ou non.
Que pensez-vous des premiers informateurs sur les réseaux sociaux lors de la survenue des accidents routiers ? Précisent-ils le lieu, la date et l’heure du sinistre, le type de voitures impliquées, les dégâts observés, les circonstances du sinistre et le bilan humain ? A defaut d’être sur les lieux du sinistre, ne devraient-ils pas attendre le bilan officiel établi par les autorités compétentes ?
Cependant une partie de responsabilité revient aux gestionnaires des compagnies de transports de cars et bus voyageurs. Ceux-ci pourraient faire respecter strictement par exemple, les délais et les horaires de départ et d’arrivée et sanctionner les comportements irresponsables de leurs conducteurs et chauffeurs récalcitrants. Ils pourraient veiller également au bon état de leur parc automobile et à la qualité de ses ressources humaines en participant aussi à l’élaboration du schéma du transport sur tous les itinéraires de voyages et veiller au bon déroulement des opérations en termes de qualité, coût, délais et sécurité.
En tout cas il est temps de réorganiser ce secteur tant il est important pour le Mali et les populations maliennes après la mort subite des sociétés comme Tababus et Bamabus.
Comment l’Etat doit trouver en fin des solutions adéquates pour de réduire l’impact des accidents à travers la formation et la sensibilisation à la
la sécurité routière, comment revoir la sensibilisation des chauffeurs, conducteurs de Cars et de Bus voyageurs et à leurs recyclages en les inscrivant aux sessions de perfectionnement à la conduite.
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