Échanges d’expériences sur les Bonnes pratiques de Lutte contre la corruption et les Techniques d’Investigations

L’atelier de formation sur les Bonnes Pratiques en matière de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite, ainsi que les Techniques d’investigations, organisé par l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite  (OCLEI) a pris fin le vendredi 8 mars 2024 à l’ex Hôtel de l’Amitié de Bamako. L’atelier a été animé par des experts venus de Hong Kong.

Le cérémonial de clôture marqué avec les échanges de cadeaux entre l’OCLEI et l’ICAC, a été une opportunité également pour l’OCLEI et ses partenaires, de recevoir des attestations de participation en reconnaissance à leur assiduité et à leur participation active durant les 5 jours de partages d’expériences.

Ladite cérémonie a été honorée par la présence de nombreuses personnalités parmi lesquelles le président de l’OCLEI Dr Moumini GUINDO, les membres du Conseil de l’OCLEI, des experts et des praticiens maliens, et également des participants engagés dans le secteur de la lutte contre la corruption. Le Président de l’OCLEI, Dr Moumini GUINDO a saisi cette opportunité pour souhaiter une bonne fête de 8 mars aux femmes du Mali. Il a remercié également les participants pour l’intérêt qu’ils ont accordé à cette importante activité. Il a également salué à sa juste valeur, l’amitié entre le Mali et la Chine à travers le Commissaire à la Commission indépendante contre la corruption ICAC de Hong Kong qui a placé sa confiance aux experts présents à Bamako.

« Cette activité participe à notre approche de renforcement des capacités et l’OCLEI encore est une entité débutante, le personnel est naturellement débutant dans ce nouveau métier, ce métier même de lutte contre la corruption est à ses débuts au Mali sous les nouvelles orientations internationales, » a expliqué Dr Moumini GUINDO. Il a par ailleurs souligné qu’au niveau de l’OCLEI, ils doivent contribuer tous à faire connaître les spécificités du métier de la lutte contre la corruption. Selon lui, tous ceux qui sont dans l’assainissement de la gestion publique ne sont pas forcément engagés dans la lutte contre la corruption.

« C’est pourquoi, le Conseil de l’OCLEI particulièrement en 2024, a lancé un programme international au Mali, lui permettant au niveau national, aux institutions et aux acteurs d’améliorer la gestion publique, de percevoir les nuances entre les différents métiers d’amélioration de la gouvernance publique. Cela veut dire qu’au sein de l’OCLEI, déjà, nous devons être conscients des différences qu’il y’a dans notre métier de lutte contre la corruption et les autres métiers complémentaires qui y sont liés, qui le ressemblent. Nous mêmes devons être clairs dans la consistance de ce que nous faisons « , a-t-il assuré.

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Dr Moumini GUINDO dans son mot de clôture a indiqué que l’OCLEI aurait même pu concurrencer valablement L’ICAC. Il a rappelé que l’ICAC a commencé en 1974 alors que, le Mali en 1986 avait créé une commission spéciale d’enquêtes sur les crimes de corruption et d’enrichissement illicite . « On aurait pu être nous aussi dans les pelotons de tête au niveau mondial en matière de lutte contre la corruption. Cela a été un rendez-vous manqué car 6 ans après, cette Commission a été dissoute. Et dans ce domaine de la lutte contre la corruption, il y a eu beaucoup de rendez manqués. Vous et moi, avons la responsabilité de faire en sorte l’OCLEI ne soit un rendez-vous manqué« , a-t-il souhaité.

Quant au porte parole des trois experts chinois de ICAC de Hong Kong, il a salué les participants pour leur assiduité aux séances d’échanges d’expériences sur la corruption durant les 5 jours de travaux . Il a félicité et remercié le Staff de l’OCLEI pour son engagement en faveur de la bonne gouvernance et son professionnalisme. Il a également salué l’hospitalité malienne et a profité de la commémoration du 8 mars, journée internationale des droits des femmes pour souhaiter une bonne fête aux femmes de l’OCLEI qui étaient nombreuses dans la salle malgré les festivités annoncées en cette occasion à la même heure que la clôture de l’atelier.

Les portes paroles des participants toutes des femmes, en raison de la journée internationale des droits des femmes, ont exprimé leur satisfaction quant à la qualité de l’atelier. Elles ont souligné également le rôle prépondérant de cet atelier dans le renforcement des capacités individuelles et institutionnelles. Les formateurs WAN Wing-Wung, CHU Kin-Hung Kelvin et CHAN On-Wai Andy, experts renommés dans le domaine, ont partagé leurs connaissances et expériences, offrant aux participants des perspectives variées sur les défis actuels et les meilleures stratégies pour les surmonter, au cours des panels et des débats pratiques.

Les 5 jours ont permis aux participants de percevoir la nature, la typologie, la consistance, le contenu des activités anti-corruption développées en 50 ans de pratique à Hong Kong avec l’ICAC. En 5 jours , les participants ont renforcé leur capacité, toute chose qui pourrait les aider à mieux comprendre les différents concepts. L’organisation actuelle de l’OCLEI doit beaucoup à l’ICAC, selon Dr Moumini GUINDO qui en son temps a participé en Chine à de grands rendez-vous dans le cadre de la lutte contre la corruption.

Il faut rappeler que l’ ICAC de Hong Kong est un organisme chargé de l’application de la loi contre la corruption. Il est placé sous l’autorité directe du chef de gouvernement de Hong Kong. L’ICAC peut interpeller et mettre en garde vue dans ses locaux en cas de dénonciations de corruption avant la fin des enquêtes préliminaires où mener des perquisitions sans mandat, entre autres missions assimilées à celle de la Police. L’ICAC de Hong Kong est 12 ème au rang de classement mondial, et occupe la 1ère place en Asie dans la lutte contre la corruption.

Enfin, la clôture de cet atelier marque un pas significatif vers une lutte plus efficace contre la corruption et l’enrichissement illicite. Et, les participants pourraient mettre en pratique les enseignements reçus de cet atelier dans leur travail quotidien. Quant aux organisateurs, ils se félicitent du succès de cet événement et encouragent les participants. L’OCLEI, depuis sa création en 2017 constitue un véritable outil fiable du gouvernement malien dans la lutte implacable contre la corruption et l’enrichissement illicite.

Les Hommes et les Femmes qui y travaillent constamment sont engagés et veillent à une meilleure utilisation du bien public à travers la sensibilisation, la conscientisation, le renforcement des capacités. Et, la mission de L’OCLEI ne contribuera à faire baisser la corruption au Mali, à l’image de l’ICAC de Hong Kong, que si les autorités du pays élargissent le champ d’actions de cet organisme, lui permettant ainsi d’améliorer ses performances à court, moyen et long termes.

Madou’s Camara

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