La 16ème réunion du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique à Bamako s’est achevée avec succès, réunissant environ 270 participants de différents pays
Les discussions ont porté sur les progrès réalisés et les défis à venir dans la production de coton en Afrique. Des solutions ont été proposées, notamment l’amélioration de la fourniture en intrants de qualité, la lutte contre les parasites et l’augmentation des rendements par hectare. La production de graines de coton pour la campagne 2023-2024 est estimée à environ 2,3 millions de tonnes dans la sous-région. La prochaine réunion aura lieu au Cameroun en 2025.
Bamako, la capitale malienne a été le centre africain d’un important rendez-vous du 22 au 25 avril 2024, alors que la 16ème réunion bilan du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique s’est achevée sous un standing ovation. Les nombreux participants venus des pays membres du PR-PICA, du Tchad, du Cameroun, du Maroc, de la France, de l’Inde se sont rassemblés avec assiduité durant 4 jours pour évaluer les progrès réalisés et discuter des défis à venir dans le cadre du renforcement de la production intégrée du coton en Afrique.
La cérémonie de clôture presidée par M. Lassine Dembélé, Ministre de l’Agriculture et du développement rural du Mali en présence du Directeur général Adjoint de la CMDT M.Boubacar Ba, de M. LUC Abadassi, Président du PR-PICA, a été marquée par les interventions inspirantes et d’espoir des personnalités présentes. Elle a été marquée également par des motions de remerciements et de reconnaissance, et des annonces fortes en faveur d’une harmonisation renforcée pour stimuler la production cotonnière durable sur le continent.
Ces annonces sont : Les sociétés cotonnières doivent fournir en temps opportun des intrants de qualité aux producteurs et renforcer leur soutien conseil. Les producteurs doivent suivre les recommandations de recherche pour lutter contre les ravageurs, en particulier Amrasca biguttula, et adopter les techniques promues par les sociétés cotonnières.Les firmes doivent fournir des échantillons pour la recherche et tenir compte des résultats dans le développement de nouveaux produits, notamment les semences. Le Comité de pilotage doit plaider pour un financement adéquat de la recherche cotonnière et rechercher des ressources pour renforcer les capacités des chercheurs. Les institutions de recherche et les États doivent faciliter les échanges de matériel entre pays, établir des cartes d’identités génétiques des variétés éprouvées et promouvoir la collaboration entre chercheurs de différentes filières pour gérer efficacement Amarasca. biguttula.
Dans son discours de clôture, de la 16ème réunion du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique à Bamako,, le ministre de l’Agriculture, M. Lassine Dembélé, a
exprimé une profonde satisfaction pour les résultats positifs obtenus: « Les discussions ont permis d’identifier les défis de la filière cotonnière et de proposer des solutions à court, moyen et long termes, »a-t-il souligné. D’après le Ministre de l’Agriculture malien, les efforts visent à améliorer la productivité et les conditions de vie des producteurs. Pour cela, il espère que les propositions retenues mobiliseront le soutien des partenaires techniques et financiers, principalement l’UEMOA, soulignant l’importance du coton dans les économies nationales africaines. Il remercie les participants, les sponsors comme DPA-DOUCOURÉ PARTENAIRES et TOGUNA, les chercheurs et les organisateurs, concluant sur des vœux de réussite pour la campagne agricole à venir.
Le Président du PR-PICA, M.LUC ABADASSI, quant à lui a expliqué que durant les 4 jours, ils ont pu faire le point de la position de chaque pays en passant en revue l’ensemble des grandes difficultés rencontrées par les différents acteurs. Parmi ces difficultés, il a évoqué le problème des parasites, la fertilité des sols et l’adaptation des variétés au changement climatique.
Concernant la production de coton graine, il a affirmé que la situation ne s’est pas achevée encore mais est entrain de s’établir autour de 2.300.000 Tonnes pour l’ensemble de la sous-région.
M. ABADASSI, a affirmé également que des propositions de solutions ont été faites pour palier ces difficultés et contraintes. Parlant des objectifs futurs il dira qu’il s’agit toujours de maintenir les producteurs dans l’activité. « Pour cela , il faut apporter des améliorations. Donc l’objectif principal est d’amener tous les pays membres du PR-PICA à améliorer leur rendement à l’hectare. Ce rendement de nos jours diffèrent de pays en pays. Au Cameroun il est de 1,5 tonnes à l’hectare tandis que dans nombreux pays il est en dessous de la tonne à l’hectare. Il faut améliorer les revenus des producteurs et cela passe par l’amélioration des rendements à l’hectare, « a-t-il conclu.
Dans les témoignages de certains participants et sponsors du rendez-vous de Bamako. Mme ELYSE AKAMALIYA est la responsable de l’Afrique de l’Ouest et du Cameroun de PARIJAT industries. Elle affirme que la 16 eme réunion bilan du PR-PICA à Bamako, qui vient de clôturer, est globalement satisfaisant. Selon elle, en 4 jours de travaux intenses, ils ont pu échanger, explorer les résultats atteints par les chercheurs notamment face aux jassides. Ils ont pu échanger aussi avec différentes personnes intervenant dans la filière cotonnière dans le cadre de la distribution pour d’autres futurs partenariats. Pour
M.Amidou Diao, Directeur exécutif de la fédération nationale des producteurs de coton du Sénégal, exprime sa satisfaction quant aux résultats de la réunion, mais souligne une préoccupation majeure : la concentration excessive sur un seul parasite, l’amarasca bigutula, au détriment d’autres qui sont tout aussi menaçants. Il met en garde contre le risque de négliger ces autres parasites si toutes les recherches se focalisent uniquement sur l’amarasca bigutula. Et, M. Youssouf Djimé Sidibé, secrétaire permanent de l’association des producteurs de coton en Afrique, considère la réunion comme un grand succès, notamment grâce aux présentations sur la lutte contre les jassides. Il insiste sur la nécessité d’innover dans les itinéraires techniques pour augmenter les rendements par hectare, soulignant les efforts des chercheurs pour anticiper les défis de production et créer de la valeur ajoutée dès le champ du paysan.
Comme on le voit la 16ème réunion du Programme Régional de Production Intégrée du Coton en Afrique à Bamako, au Mali a été une réussite et augure de bonnes prospectives pour la 17eme réunion prévue au Cameroun en 2025.
Mamadou Camara info360.info