Quelle voie pour la transition malienne ?Une alerte au cœur des enjeux nationaux
Le 16 novembre, lors d’un meeting très suivi, Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre de la Transition et figure du Mouvement du 5 Juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), habillé en treillis militaire, souvent point fermé ou index pointé vers le ciel, a lancé un appel préoccupant.
Dans un contexte marqué par des incertitudes politiques, ses propos questionnent : s’agit-il d’un cri sincère pour l’avenir du pays ou d’une démarche à visée stratégique personnelle ?
Une prise de position qui divise
À l’approche des échéances électorales de la Transition, les déclarations de Choguel Kokalla Maïga ne laissent personne indifférent. Si l’accent est mis sur la nécessité de préserver les acquis de 2020 et de clarifier la gouvernance, certains s’interrogent : pourquoi ces préoccupations ne sont-elles pas abordées au sein du gouvernement ?
Pour un militant d’une organisation de la société civile, le Premier ministre semble avoir « perdu de vue sa mission », se limitant à des rôles purement protocolaires. Ce sentiment traduit un désenchantement croissant dans une partie de la population. De son côté, Sory Lamine Traoré, secrétaire politique du RDA-MALI, souligne la nécessité d’une gestion discrète et apaisée, à l’heure où les institutions doivent se consolider.
Trois défis majeurs soulignés
Dans son discours, le Premier ministre a insisté sur trois points critiques notamment les ambiguïtés gouvernementales. Ici, il déplore un manque de cohérence dans certaines décisions, qui érodent la confiance des citoyens. Ensuite la mémoire des sacrifices où il exhorte à respecter les efforts consentis lors des bouleversements de 2020.
En fin des menaces internes. Par là , il met en garde contre les luttes de pouvoir susceptibles de compromettre les avancées.
Un acte audacieux ou une stratégie politique ?
Les partisans de Choguel Kokalla Maïga y voient un geste courageux face à des défis multiples. Cependant, cette sortie publique expose des tensions internes au sein de l’exécutif, suscitant des interrogations sur l’unité et la cohésion au sommet de l’État.
Pour répondre aux enjeux actuels, trois actions prioritaires s’imposent. Primau, favoriser le dialogue inclusif. Cela pourrait renforcer la cohésion nationale et minimiser les différends politiques. Secundo, renforcer la confiance citoyenne . Cela passe par des mécanismes de gouvernance transparents et accessibles. En fin, affronter les défis structurels. C’est-à-dire qu’en matière de sécurité et d’économie, seule une mobilisation collective pourra relever les défis.
Une opportunité à saisir
Les déclarations du Premier ministre pourraient, malgré les polémiques, devenir un levier pour recentrer les efforts de la Transition. Toutefois, cela exige des leaders une vision unifiée et un sens des responsabilités nationales.
Alors que le Mali se tient à un tournant décisif, ce moment doit être utilisé pour jeter les bases d’une gouvernance inclusive et durable. Les mois à venir détermineront si cette alerte mènera à une avancée collective ou à de nouvelles tensions.
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