Actualité nationale

Il est temps d’agir : Préservons des vies sur nos routes

La mort tragique et accidentelle du Gouverneur de Ségou a secoué tout le Mali. Cet événement douloureux dépasse les clivages professionnels ou familiaux, touchant profondément chaque citoyen. Aujourd’hui, nous partageons le deuil d’une famille, et cette perte doit nous inciter à agir pour prévenir de telles tragédies à l’avenir.

Nos routes nationales, telles que la RN6 et la RN5 et bien d’autres, sont devenues des dangers permanents. Les débris et objets en tout genre, tombés de véhicules en mauvais état ou jetés par des passagers, jonchent la chaussée, créant des pièges mortels. Ces situations, bien qu’inacceptables, sont devenues tristement familières.

Probablement, l’accident qui a coûté la vie au Gouverneur aurait pu être évité si ces obstacles n’existaient pas.

Un autre problème récurrent concerne la qualité des pneus. Ils peuvent paraître neufs en apparence, mais leur long entreposage ou leur date d’expiration dépassée compromet leur adhérence. Ces pneus défectueux sont des bombes à retardement sur nos routes. De plus, l’absence de port de ceinture de sécurité reste un facteur aggravant, augmentant les risques mortels en cas de collision.

Nous sommes face à une réalité : la sensibilisation seule ne suffit plus. La négligence, l’incivisme, et le laxisme ont pris racine.

Vendredi dernier, près du carrefour de Wara à Yirimadjo, des motocyclistes sont tombés à cause d’une fuite de gas-oil provenant d’un véhicule. Ces situations se répètent quotidiennement, et nous fermons les yeux sur leurs conséquences.

Des solutions drastiques et coordonnées s’imposent. Les mairies, l’AGEROUTE, l’ANASER et les forces de l’ordre doivent conjuguer leurs efforts pour réprimer sévèrement les comportements irresponsables : le rejet d’ordures par les fenêtres de véhicules, l’entretien inadéquat des poids lourds, ou encore l’utilisation de pneus non conformes.

Changer les mentalités au Mali est essentiel. Si nous voulons bâtir un pays nouveau, débarrassé de l’incivisme et des vieilles habitudes, chaque citoyen doit comprendre qu’il a un rôle à jouer. Le silence face à ces pratiques est une complicité passive qui coûte des vies.

Agissons ensemble, pour que plus jamais une telle tragédie ne frappe une famille, une région, ou notre nation. Nos routes doivent devenir des voies de vie, et non des couloirs de mort.

Madou’s CAMARA info360.info

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