Clôture de la 4ᵉ Session de l’UEMOA à Bamako : Cap sur une intégration régionale renforcée
La capitale malienne, Bamako, a accueilli la 4ᵉ session ordinaire du Conseil des Ministres de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), qui s’est clôturée ce vendredi 20 décembre 2024, sous le leadership du président du Conseil, Adama Coulibaly, ministre des Finances et du Budget de la République de Côte d’Ivoire.
Cette rencontre, marquée par des décisions clés et des recommandations ambitieuses, confirme l’engagement des États membres pour une intégration régionale solide.
Un message d’unité et de détermination
Dans son mot de clôture, Adama Coulibaly a salué la qualité des échanges et l’esprit de collégialité qui ont prévalu tout au long des travaux. Il a exprimé sa reconnaissance envers les participants pour leur engagement et leur sens élevé des responsabilités. Le président a également mis en lumière les importantes résolutions adoptées, témoignant de la détermination collective à renforcer la stabilité macroéconomique et à consolider le processus d’intégration régionale.
Une vision à long terme
Les travaux de cette session ont permis d’adopter plusieurs cadres et rapports essentiels, dont le Cadrage macroéconomique de l’UEMOA 2024-2029 et le rapport relatif à la situation économique et monétaire au 30 septembre 2024. Ces documents serviront de guides pour piloter les économies des États membres face à un environnement mondial en perpétuelle évolution.
Un autre objectif majeur fut la consolidation des outils de gouvernance financière, notamment par l’adoption des budgets des organes de l’Union pour 2025 et la révision budgétaire 2024. Ces ajustements visent à mieux orienter les ressources vers les activités à fort impact économique et social.
Décisions clés : des avancées structurelles
Parmi les principales décisions prises, on note :
L’adoption du Guide méthodologique pour l’Indice Harmonisé des Prix à la Consommation, garantissant une mesure fiable et homogène de l’inflation dans la région.
La désignation des représentants des États au sein du Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR-UMOA), renforçant la transparence et la gouvernance.
La levée des immunités de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) pour faciliter l’accès à des financements internationaux, dont une cinquième ligne de crédit de la Banque KfW et un concours conjoint de partenaires japonais.
La création envisagée d’une Fondation d’entreprise de la BOAD pour soutenir des causes d’intérêt général au sein de l’Union.
Une dynamique de renforcement
Les participants ont formulé plusieurs recommandations pour accélérer le développement régional :
1. Accroître les financements structurants : renforcer les mécanismes de mobilisation de fonds pour soutenir les PME/PMI et les projets d’infrastructures stratégiques.
2. Harmoniser les politiques économiques : poursuivre l’uniformisation des cadres réglementaires pour une convergence économique durable.
3. Renforcer la surveillance multilatérale : garantir un suivi régulier des indicateurs économiques pour prévenir les chocs macroéconomiques.
4. Promouvoir l’inclusion sociale : intégrer des initiatives favorisant l’accès aux services sociaux de base pour les populations vulnérables.
Un bilan positif et des perspectives ambitieuses
Pour terminer, cette session marque une étape capitale pour l’UEMOA, huit ans après son dernier grand rendez-vous à Bamako. Les avancées enregistrées confirment que l’Union joue un rôle clé dans la croissance économique et la coopération régionale. Avec une vision claire et des engagements solides, les États membres s’engagent à relever les défis économiques tout en renforçant leur unité.
Le cap est désormais fixé sur 2025, avec des ambitions renouvelées pour une région plus intégrée, plus prospère et plus solidaire.
Mamadou Camara Info360.info
