Drame à Dabia : l’or de la mort ! Un site aurifère illégal s’effondre, causant au moins 48 morts
Un nouveau drame frappe le secteur de l’orpaillage au Mali. Ce week-end, l’effondrement d’un site d’extraction artisanale à Bilalkoto, dans la commune de Dabia, cercle de Kéniéba, région de Kayes, a causé la mort d’au moins 48 personnes, en majorité des femmes. Des blessés graves ont été évacués à l’hôpital de Kéniéba, tandis que les opérations de secours se poursuivent pour retrouver d’éventuels survivants ou extraire les corps des décombres.
A qui la faute ? Qui sont les complices ?
L’exploitation artisanale de l’or, bien que lucrative pour de nombreux Maliens, reste souvent anarchique et dangereuse. Derrière ces orpailleurs clandestins se cachent des réseaux bien plus organisés : propriétaires terriens, financiers occultes, complices dans l’administration locale et entrepreneurs sans scrupules exploitant la misère. Comment une machine Caterpillar s’est-elle retrouvée sur un site illégal ? Qui autorise ou tolère de telles pratiques en toute impunité ?
Ce drame met en lumière l’inaction des autorités locales face aux exploitations clandestines qui pullulent dans la région aurifère de Kayes. Les complicités sont évidentes, et il est urgent d’établir les responsabilités.
Sanctions et mesures pour éviter un nouveau drame
Face à l’ampleur de la tragédie, le président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta, a instruit le gouvernement de ne plus traiter ces incidents comme de simples faits divers. Le Premier ministre, Général de Division Abdoulaye Maïga, a affirmé que des actions fermes seront engagées.
À court terme, la fermeture des sites illégaux et la poursuite judiciaire des exploitants et complices doivent être une priorité. À moyen terme, une réorganisation totale du secteur minier artisanal s’impose, avec une meilleure régulation, des contrôles renforcés et une sensibilisation des populations aux dangers de l’orpaillage clandestin.
Une catastrophe environnementale en silence
Au-delà des pertes humaines, l’exploitation sauvage de l’or a des conséquences désastreuses sur l’environnement : déforestation massive, pollution des eaux au mercure et destruction des sols. La région de Kayes, autrefois riche en biodiversité, se transforme en un paysage lunaire jonché de cratères et de sites abandonnés.
L’État malien doit désormais prendre ses responsabilités. L’orpaillage clandestin ne doit plus être un fléau toléré, mais un problème national à éradiquer avant qu’un autre drame ne vienne alourdir le bilan déjà trop lourd.
Madou’s CAMARA info360.info