Renforcement du capital humain : Le Japon équipe les centres de formation professionnelle au Mali
Renforcement du capital humain Un geste fort en faveur de l’employabilité des jeunes Maliens
C’est dans l’enceinte du Centre de Formation Professionnelle âgé aujourd’hui de 63 ans , depuis Medina Coura en Commune II du District de Bamako, que s’est tenue
dans la matinée du 10 avril 2025 une cérémonie symbolique mais porteuse d’avenir à savoir la remise officielle par le gouvernement japonais d’un important lot d’équipements destinés à certains établissements d’enseignement technique et professionnel du District de Bamako. Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique avec la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale), en soutien à la formation des jeunes et au développement socio-économique durable du pays.
Une réponse concrète aux défis structurels
Dans un contexte marqué par un taux de chômage élevé et une jeunesse en quête d’opportunités 65 % de la population malienne ayant moins de 25 ans selon les données du RGHP 2022, l’éducation technique apparaît comme un levier incontournable. « Aucun pays ne peut prétendre à un développement pérenne sans une main-d’œuvre qualifiée », a affirmé avec force le ministre de l’Éducation nationale et de la Formation technique et professionnelle, M. Amadou Sy Savané, qui a présidé la cérémonie.
Le ministre a souligné que ce geste japonais s’inscrit dans la vision du Président de la Transition, le Général d’Armée Assimi GOÏTA, qui fait de la refondation du système éducatif un pilier central de la stratégie nationale pour l’émergence et le développement durable 2024-2033. Cette refondation, issue des États généraux de l’Éducation, vise une professionnalisation renforcée de l’enseignement à tous les niveaux.
Un appui stratégique à la formation de qualité
Le don, d’une valeur de plus de 5 milliards FCFA (994 millions de yens), comprend des équipements de dernière génération destinés à plusieurs centres, dont l’ECICA, le CFP Soumangourou Kanté, le Lycée Technique de Bamako et le Centre Sony Albert. Ces équipements couvrent diverses filières comme l’électromécanique, la mécanique automobile, la maintenance industrielle, la construction métallique, ou encore le froid-climatisation.
« Ce matériel permettra d’améliorer la qualité de la formation, d’outiller les jeunes, et de les rapprocher davantage des réalités du marché du travail », a essentiellement déclaré Mme MASUDA, nouvelle directrice régionale de la JICA basée à Dakar, lors de sa toute première visite au Mali. Elle a rappelé que cette dotation s’inscrit dans la continuité d’un programme de formation qui a déjà permis à 250 formateurs maliens de renforcer leurs compétences à Dakar entre 2019 et 2024.
Un soutien fidèle et durable
L’ambassadeur du Japon au Mali, Son Excellence M. Yukuo Murata, a souligné que ce don s’inscrit dans la coopération bilatérale non-remboursable du Japon. « Nous sommes convaincus que l’éducation technique et professionnelle est un pilier pour bâtir un Mali fort, autonome et compétitif », a-t-il déclaré, réaffirmant l’engagement du Japon à accompagner les efforts du pays pour un développement endogène à travers l’initiative Mali-Kura.
M. Murata a par ailleurs appelé à une gestion responsable des équipements, invitant les autorités scolaires à en assurer l’entretien afin qu’ils bénéficient également aux générations futures. « Je souhaite voir, dans un avenir proche, l’école malienne parmi les plus performantes d’Afrique », a-t-il conclu.
Vers une jeunesse malienne qualifiée et autonome
Au-delà de la remise de matériels, cet acte symbolise une volonté partagée de bâtir un Mali où la jeunesse est formée, compétente et capable d’entreprendre. Ce partenariat avec la JICA illustre la pertinence d’un modèle de coopération basé sur l’investissement dans le capital humain, moteur du progrès et gage de stabilité.
Comme l’a rappelé Mme MASUDA, « investir dans la formation humaine est gage de croissance et de solidarité ». Ce partenariat exemplaire Mali–Japon montre la voie à suivre pour un développement durable : miser sur l’humain, la compétence, et l’innovation.
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