Fanta Doucouré dite Mamie : De basketteuse à arbitre d’élite D1 de Basket-ball
La commémoration du 8 mars 2023, journée internationale des droits de la femme , qui coïncide avec le démarrage officiel du championnat national D1 de Basket-ball et le stage de mise à niveau des arbitres professionnels sur les nouvelles règles FIBA, dont des femmes.
Nous avons approché une ancienne basketteuse internationale et professionnelle, revenue dans son pays pour être abitre fédérale. Elle s’appelle Fanta Doucouré dite « mamie »et âgée de 34 ans , mariée avec 3 enfants, Directrice commerciale à Seguiso-Mali.
Pour ceux ou celles qui l’avaient connu, mamie portait le maillot N°10 au Djoliba AC où elle évoluait au poste d’ailier. Elle a également joué avec les Aigles Basketteuses avant d’aller monnayer son talent avec l’équipe de Basket-ball dames de Oklahoma Université USA. Titulaire d’un certificat of English ,obtenu en 2011 à Seminole state college Oklahoma État Unies d’Amerique et en 2013 à ADA University toujours à Oklahoma, mamie a choisi le métier d’arbitre D1 de Basket-ball depuis la saison 2019-2020.
Le championnat national D1 2023-2024 D1 de Basket-ball a donné son coup d’envoi vendredi 3 mars. Le nouveau bureau fédéral dirigé par Me Jean-Claude Sidibé veut renforcer les performances des femmes arbitres à travers les compétitions nationales et internationales. Des arbitres femmes en basket-ball ont été mises à niveau sur les nouvelles règles FIBA et il faut une saison apaisée et sans violence dans les salles de compétitions pour le développement du basket-ball malien.Un nouvel élan sera donné par Me Jean-Claude Sidibé pour encore avoir de nombreuses femmes arbitres dans le basket-ball D1 et cet élan doit continuer à grandir au fil des jours.
Fanta Doucouré va officier cette saison des matchs de D1 , hommes et dames dans le corps arbitral totalement féminin ou en trio avec des hommes.Quand elle officie un match de Basket-ball, elle ne sent pas discriminé et n’a de problème dans session décisions ni avec les joueuses, ni avec les joueurs. Selon elle, le sexe ne compte pas dans leur métier mais c’est plutôt la qualité et l’etat d’esprit. Dans tout sport il faut un gagnant et un perdant estime t-elle. Sur les planchers, la communication passe bien entre moi et mes collègues hommes et dames d’une part et d’autre part avec les entraineurs et les commissaires techniques tout cela dans un respect réciproque. Mes prises de décisions sont également appréciées en grande partie car rien n’est pas parfait », a-t-elle affirmé.
L’amour dans ce qu’on fait avec sympathie
« Il faut aimer ce qu’on fait et le faire avec joie. Il faut travailler longtemps et avoir le niveau et les compétences.Et quand on est femme arbitre ce n’est pas facile. Mais moi je supporte la pression . Donc il faut se former , se recycler chaque fois que c’est possible pour être à niveau sur les nouvelles règles internationales. Et on apprend à chaque match . Ça demande un long apprentissage, de la patience. Il y a des hauts et des bas ,mais il faut avancer surtout quand on adore cette discipline et qu’on la considère. C’est tout un honneur pour moi d’officier des matchs de Basket-ball malgré certaines contraintes.
« Être une abitre de Basket-ball est un choix pour moi. Il n y a pas de différence entre un homme et une femme dans ce domaine. Cependant il y a des contraintes face auxquelles il faut savoir gérer tes horaires d’arbitres parallèlement à tes devoirs de ménages quand on est femme au foyer. Souvent tu peux officier dix matches de Basket-ball sans tenir compte que tu peux être le même plancher 3 ou fois par jour. Mais en tant qu’ancienne basketteuse physiquement je supporte et en plus ça me permet d’être en activité et sur jambes après ma carrière professionnelle. Je remercie mon cher époux pour sa maturité d’esprit et son accompagnement constant à mes côtés dans mon choix » a-t-elle avoué.
Comme défi principal « je veux continuer de défendre défendre, servir mon pays et hisser le drapeau national partout et toujours en toute dignité et fierté, un défi pour moi et mériter la confiance placée en moi par ma hiérarchie « , nous révèle t-elle.
Son appréhension par rapport au démarrage officiel du championnat national D1 Basket-ball
« La saison 2023-2024 vient de donner son coup d’envoi le vendredi dernier. Après deux journées, je peux dire qu’elle est bien partie, même si notre pays un peu en retard par rapport aux autres pays mais cela s’explique car le nouveau bureau fédéral dirigé par Me Jean-Claude Sidibé est fonctionnel il y a juste 2 mois. Déjà nous avons reçu deux stages de mises à niveau sur les nouvelles règles FIBA. Nous espérons que tout cela va continuer normalement pour le renouveau de notre basket-ball et le bien être des jeunes qui y jouent actuellement » , espère t-elle.
Comme message de 8 mars à ses sœurs « j’invite aux dames de tenter le métier d’arbitre de Basket-ball. Le quota des femmes à ce niveau évolue mais il en faut encore beaucoup plus. Je souhaite la paix et la stabilité dans mon pays et une excellente saison de Basket-ball « , a-t-elle conclu avec sourire.
Pour rappel, le basket-ball est une discipline sportive qui se joue à la main avec un ballon. Il est aussi connu sous le nom du sport de la balle aux paniers, car il s’agit pour le Basketteur ou la basketteuse de marquer plus de points ou paniers face à son adversaire direct que l’équipe adverse en marquant des paniers.
Ce sport a porté haut le nom du Mali en Afrique et au monde grâce aux performances et aux talents des jeunes basketteurs et basketteurs dont certains evoluent en Afrique, en Europe et aux USA. Certains talents maliens du (basketteuses )ont choisi devenir arbitres dans le Basket-ball.
Le chemin parcouru par mamie avant de devenir arbitre fédérale D1.
Au Mali et au monde, l’histoire retiendra que Fanta Doucouré est détentrice de 5 doublées d’affiler. La championne d’Afrique des clubs champions de 2005 à Bamako, fut championne d’Afrique junior en 2006 au Bénin où elle a reçu le trophée 5 majeurs de la meilleure joueuse. En 2007, elle a été championne d’Afrique espoir au Mozambique et à remporté le trophée de 5 majeur. La même année elle a remporté le titre de champion d’Afrique senior à Dakar. Entre temps elle a avait montré ses qualités en Coupe d’Afrique des clubs champions au Gabon 2006 -2007 avec le Djoliba AC, également en Coupe du monde en Slovaquie et Coupe du monde Russie. C’est à l’issue de cette coupe du monde jouée en Russie qu’elle a été pisté et recruté aux États Unis.
Sa carrière restera dans les annales du Basket-ball national.
Forte de ses 5 doublées au Mali de 2003 à 2010, elle fut championne du Mali successivement en 2006-2007, et 2008 2009, et en fin vainqueur de la coupe du Mali en 2010-2011. Mamie ,grâce à sa constance et à son engagement sur les planchers, sa hargne de vaincre et son esprit d’équipe a été la meilleure revelation de Basket-ball national en 2006, la Reine du Mali 2007.
Comme on le voit la FMBB et la FIBA sont sur la même longueur d’ondes concernant les femmes et leurs implications à tous les niveaux du Basket-ball et au plus haut niveau dans une égalité des chances.
Les arbitres dames dans les compétitions masculines et féminines est une réalité aujourd’hui au Mali . Ce choix leur assure une visibilité sur les planchers avec leurs sifflets. Et, jusque-là,nous pouvons affirmer que les femmes arbitres de Basket-ball au Mali ont prouvé qu’elles ont la qualité, les compétences et les capacités de diriger les les compétitions masculine et masculine de haut niveau.
Quand mamie menait ses carrières de basketteuse locale et professionnelle au Mali et aux Usa, peu de gens pouvait s’imaginer qu’elle échangerait un jour les paniers et rebonds contre le sifflet, et pas dans le basket-ball, mais plutôt dans l’arbitrage féminin dans son pays et dans une carriere de femme entrepreneure. Bravo et bonne commémoration de 8 mars à mamie et à toutes les femmes du Mali qui sont courageuses et battantes face à la fatalité.
Madou’s Camara info360.info