Non classé

Je refuse de croire qu’on ne puisse rendre ensemble l’impossible possible, avec plus de cœur, de volonté et de croyance, »Dixit M.Djibrila MAÏGA

Nous sommes, le dimanche 25 février 2024, et à 24h heures de la clôture de la semaine de la jeunesse contre la corruption, qui a débuté, le 19 février 2019.

Pour contribuer à la réussite de cet évènement extrêmement important pour appuyer la recherche de la bonne gouvernance, nous avons pu découvrir un jeune magistrat malien, représentant de NESCON Nigeria au Mali. Ce jeune de grande probité morale, travailleur, patriote, et très investi personnellement auprès de la jeunesse malienne dans le cadre de la bonne gouvernance s’appelle Djibrila MAIGA. Il est depuis quatre années, le Président de la fusion de 27 Associations engagées pour la paix et la bonne gouvernance . Cette fusion créée au Mali est actuellement représentée aux Etats-Unis d’Amérique, à Dubaï Émirats Arabes Unis, en Thaïlande, à Hong Kong, à Barcelone Espagne, en France, à Lomé au Togo, au Benin. Monsieur Djibrila MAÏGA, est intervenu à la tribune des Nations en 2017 sur le thème de la corruption. Ici, il a accepté de nous accorder une interview sur la corruption et la bonne gouvernance.

Info360.info: M.Djibrila MAÏGA, quels sont les objectifs visés par votre fusion ?

D.M: Comme objectif, Nous entendons jouer notre partition citoyenne dans le cadre de la lutte contre la mauvaise gestion qui gangrène notre société depuis des décennies et qui freine le développement socio-économique de notre pays. Pour cela, nous avons pu constater que les maux qui constituent la cause de notre souffrance et le retard de développement économique et social de notre pays, sont la corruption, le népotisme, le laisser-faire, le laisser-aller, l’impunité et l’injustice. Donc, au niveau de notre fusion, nous sommes engagés et déterminés à combattre la corruption sous toutes ses formes afin d’assurer le mieux-être des jeunes filles, femmes et garçons, les principales victimes de ce fléau néfaste pour le développement durable de notre pays qui travaille une crise multidimensionnelle sans précédent depuis 2012.

Info360.info : A quoi consistent les activités de la fusion et quelles sont ses perspectives ?

D.M: Nous avons comme activités principales, l’information, la sensibilisation, la communication, l’éveil des consciences de la jeunesse, le sens de la prise de la responsabilité, le civisme. Comme perspectives, nous envisageons de créer une télévision de sensibilisation, de conscientisation de la population pour alerter, dénoncer, prévenir , en essayant de réduire ou de limiter, les conséquences néfastes liées au fléau dangereux de la corruption, l’enrichissement illicite. Pour cela, nous sommes disposés à ouvrir des espaces de plaidoyer et lobbying pour renforcer les compétences et les capacités des jeunes face aux bandits à col blanc.

Info360.info : M.MAÏGA, selon vous, c’est quoi la bonne gouvernance, son impact dans le développement d’un pays et sur les populations, cas du Mali ?

D.M: Il existe une corrélation étroite entre la gouvernance et le développement, ainsi qu’un consensus international sur la nécessité d’améliorer le niveau global de la gouvernance comme fin ultime et principal moyen pour un développement durable. Il convient tout d’abord de se référer à la définition de la bonne gouvernance proposée par les Nations Unies qui en résume les composantes et les principaux aspects, comme « une approche participative de gouvernement et de gestion des affaires publiques, basée sur la mobilisation des acteurs politiques, économiques et sociaux, du secteur public ou privé ainsi que la société civile, dans le but de garantir le bien-être durable de tous les citoyens ».Il est interessant de rappeler que la bonne gouvernance est basée sur quatre piliers qui sont l’intégrité comme système de règles et de valeurs encadrant la responsabilité de sauvegarde des ressources et biens publics et garantir leur utilisation efficiente, la transparence, essentielle pour garantir l’accès public aux informations exactes et à jour avec possibilité de diffusion, l’intégrabilité comme engagement collectif pour assurer une large participation de l’ensemble des acteurs de la société dans la préparation et la mise en œuvre des politiques publiques , la responsabilisation et la reddition des comptes afin de garantir une gestion optimale des ressources matérielles et humaines et de lier les réalisations aux objectifs tracés.

Info360.info : Qui sont les partenaires de la fusion des 27 Associations ?

D M: Nous sommes multiformes et multidimensionnels. Nous travaillons avec toutes les structures privées et publiques qui aspirent au changement vers la responsabilité irréprochable, la transparence inédite, la justice équitable et serviable, l’éducation productive et une intégrité constructive. Pour atteindre les résultats visés par notre fusion, nous allons essayer de créer un cadre de partenariat avec L’OCLEI, les organisations de la Société civile, le LUCEG-ENAP et l’Ambassade du Canada au Mali, et les ministères maliens concernés sur la problématique de la corruption , la bonne gouvernance, la jeunesse, la justice, les droits humains.

Info360.info : Nous vivons depuis une semaine bientôt , la 8eme édition de la semaine de la jeunesse contre la corruption au Mali, selon vous, c’est quoi la corruption, quels sont ses impacts sur les populations, cas du Mali ?

Comment la combattre , quel rôle doit jouer la jeunesse face à la corruption , surtout que les statistiques relevées par le président de l’OCLEI montrent que 86% de la jeunesse du Mali est favorable à la corruption ?

D M: La corruption est la perversion ou le détournement d’un processus ou d’une interaction avec une ou plusieurs personnes dans le dessein, pour le corrupteur, d’obtenir des avantages ou des prérogatives particulières ou, pour le corrompu, d’obtenir une redistribution en échange de sa complaisance. En droit, c’est un délit commis par un particulier qui propose, directement ou indirectement, offres, dons, présents ou avantages pour obtenir d’une autorité publique, d’une personne investie d’une mission de service publique ou d’un élu, l’accomplissement ou non d’un acte relevant de ses fonctions ou facilité par elles. La corruption exacerbe et nourrit la pauvreté et ses liens sont complexes. Elle a des conséquences dangereuses sur le niveau de vie et sur l’accroissement des inégalités de revenus, car elle freine la croissance économique générale et donc celle des revenus.

Info360.info: Quel est votre message dans le cadre du combat contre la corruption?

D.M: Je refuse de croire qu’on ne puisse rendre ensemble l’impossible possible, avec plus de cœur, de volonté et de croyance.Nous souhaiterions avoir une vue d’ensemble de la situation en matière de corruption et de lutte contre la corruption au Mali, en particulier dans les secteurs de la justice, des finances publiques, des services sociaux, du climat et de l’environnement. Si la corruption n’est pas combattue, elle peut saper la confiance que les citoyens accordent à leurs dirigeants et à leurs institutions, créant du coup des tensions sociales et augmentant dans certains contextes, le risque de fragilité, de conflit et de violence. Et, les principaux risques sur les populations, sont d’une part, l’acquisition d’une société entachée de corruption et exposée à ce titre, la responsabilité civile et pénale de l’acquéreur. D’autre part, elle permet de surpayer la société ou l’activité acquise, si une partie du chiffre d’affaires ou des bénéfices repose sur des actes de corruption et n’est donc pas pérenne.

Propos recueillis par Mamadou Camara

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *