Mali: Les Assises nationales pour un repère au peuple Malien et à la communauté nationale 

Face au contexte actuel en pensant aux recommandations du dernier Sommet extraordinaire des chefs d’état de gouvernement de la CEDEAO à Accra, en plus du dernier développement avec le regret des occidentaux qui affirment que Wagner est déjà au Mali , et face aux  conséquences d’une telle situation , nos autorités doivent encore saisir ces opportunités pour expliquer encore leurs attentes de la communauté internationale.
Surtout en cette période à la fois difficile pour le Mali et pour l’occident en quette perpétuelle du partenariat gagnant-gagnant. Face aux défis sécuritaires, et d’autres circonstances ayant plongé le Mali dans cette situation d’instabilité,  les autorités de la transition ont plusieurs fois exposé aux partenaires du Mali ,les grandes orientations contextuelles de la politique de développement durable du Mali. Le contexte actuel est fort opportun en ce sens qu’il s’inscrirait dans la dynamique de trouver une solution stable et durable à l’insécurité, nécessaire pour renforcer l’image du Mali et de ses partenaires de la communauté internationale; tout en mettant en exergue l’installation d’une véritable nation démocratique.
En dépit des défis à relever, le Mali regorge d’énormes potentialités. Le Mali est un pays  majoritairement jeune, disposant de ressources minières et énergétiques non encore exploitées à souhait. Malgré la situation sécuritaire complexe, le cadre macro-économique demeure solide et les performances économiques sont encourageantes. Pour preuve, notre pays vient de retrouver sa première place de producteur du coton grain en Afrique ; nous avons encore le 1er  cheptel de la zone UEMOA ; 3ème producteur d’or de l’Afrique ; un taux de croissance annuelle de 5% il y’a deux ans.
Avec tous ces atouts, nous avons  bon espoir que les occidentaux et les USA porteront plus d’attention aux opportunités structurelles que leur offre le Mali pour un partenariat gagnant-gagnant dans les relations bilatérales et multilatérales en tenant compte de notre souveraineté nationale. Alors, comment être étonné de la disponibilité des occidentaux dans leur dernier communiqué que nous avons lu sur les réseaux sociaux, à coopérer avec le Gouvernement du Mali , appuyer et accompagner son développement pour le mieux être des populations.  A cet égard,  nous voudrions les en remercier chaleureusement.
Le Sahel est cette vaste étendue qui s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge et classé aujourd’hui parmi les régions les plus fragiles au monde. Le Mali situé au cœur de cette situation sécuritaire extrêmement complexe,  se trouve être aujourd’hui le centre du monde où opèrent plus de 60 pays avec de nombreux enjeux et défis géopolitiques, à cause des défis climatique, environnemental, économique et sécuritaire, sans compter la pandémie COVID-19.  Les partenaires occidentaux savent mieux que tous qu’aujourd’hui, le Mali connaît un accroissement important de sa population posant du coup de redoutables défis, notamment en matière d’autosuffisance alimentaire, de mauvaise gouvernance, de résilience, de chômages de jeunes, d’égalités de vie et de chance.  Et  dans un tel contexte global de changement multidimensionnel, le Mali déjà fragilisé, en pâtis des conséquences négatives. Les populations ont un sentiment d’urgence nationale.
La principale cause de cette crise qui menace la survie du Mali reste, de du point de vue de nombreuses populations la crise sécuritaire, et le pays fait face  toujours à une menace terroriste et jihadiste redoutables. La transition en cours sont entrain d’œuvrer avec les moyens de bord, et  inlassablement pour lutter contre ce phénomène dangereux qui toucher tout le Sahel dans un proche avenir si rien n’était fait dans le sens de la stabilité moye terme. Le Mali le fait avec les autres Etats de la région, notamment le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad , par exemple la création du G5 Sahel et de la force conjointe du G5 Sahel qui est l’illustration parfaite de  l’engagement commun à faire face au défi sécuritaire et aux enjeux de développement du Sahel.  Ce qui permettra  de lutter contre les causes profondes de la crise au Sahel à savoir la pauvreté, le chômage, le mal développement et l’accès aux services sociaux de base entre autres et prendre en charge les aspirations communes de nos populations. Et les USA, contribuent de manière bilatérale aux initiatives d’appuis et d’accompagnement à la la force du G5 Sahel.
Les autorités de la transition sont engagées en faveur d’un Mali de paix, de justice et de stabilité sociale. 
C’est pourquoi par rapport aux souffrances des populations et lors d’une de ses déclarations à la nation, nous avons pu comprendre que contrairement à ce que pensent certains partenaires et hommes politiques maliens ,le président de la Transition en cours au Mali avait regrettant et déplorant le manque d’eau potable, de routes, dans des quartiers très proches du palais présidentiel et au même moment que d’autres se la coulent doucement, avait  décidé de faire parler son cœur en dehors de tout autre calcul ou agenda politique pour atténuer la souffrance des populations en contribuant à leur faciliter à cet élément limitant de la vie. Ainsi depuis lors de nombreuses populations maliennes sont entrain de saluer la traduction en actes concrets de cette décision du chef de l’Etat car elles bénéficient aujourd’hui gratuitement d’eau potable et de vivres alimentaires pour leurs mieux être. L’espoir est permis dans ce sens.  » Ces braves populations ne nous demandent que ce minimum pour vivre  »  avait déclaré avec attention le chef d’état ce jour-là dans ses déclarations face aux magistrats et depuis la lutte contre la corruption et l’impunité est en cours.
De la conviction du peuple souverain du Mali 
Notre conviction ici au Mali est que cette guerre contre le terrorisme est un fléau mondial qui menace l’humanité tout entière. Autant, il doit être combattu au Moyen orient ou en Europe, autant il doit l’être dans le Sahel et précisément au Mali. Et pour cela , la solidarité internationale doit être plus accentuée sur le Mali et autour des autorités de la transition en cours si réellement les occidentaux et autres partenaires techniques internationaux du Mali voudraient  éradiquer le phénomène et aider le Mali à se relever vite de cette crise multidimensionnelle de la décennie et tenir des élections générales crédibles justes et transparentes favorisant le retour à un ordre institutionnel stable et durable. Nous pensons que le renforcement des capacités opérationnelles de nos FAMAs, techniques et surtout financières des initiatives de la refondation du Mali, des réformes politiques et institutionnelles et la tenue des élections , doivent être davantage soutenus, par la communauté internationale et principalement les occidentaux en respectant la volonté du peuple du Mali qu’ils souhaiteraient aider. La meilleure compréhension des attentes du peuple malien envers les pays amis du Mali,  passera désormais par la disponibilité d’un financement pérenne et prévisible, y compris à travers les Nations Unies, reste la condition sine qua non pour assurer la  réussite de la transition en cours afin de passer le pouvoir à un régime démocratique fort et stable pour l’avenir des générations futures.
Un Mali fragilisé en ce moment est un Sahel fragilisé et une Europe menacée. 
A nos partenaires de la CEDEAO,  de l’Union africaine, des partenaires internationaux et occidentaux, les populations maliennes sont éprises de paix et de justice et nous partageons avec tous les mêmes valeurs démocratiques et de respect de la dignité humaine. Notre Mali en reconstruction reste malgré le chemin encore long à faire ,est debout et  profondément attaché aux questions relatives aux Droits humains et à la bonne gouvernance. Les autorités de la transition en cours nous n’en doutons pas ont en ce moment également une volonté et une priorité pour  faire accélérer le processus de mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Un autre axe sur lequel la communauté internationale et le Gouvernement américain attendent du Mali un signal fort pour faire avancer le processus de paix.
En ce moment précis, le Mali n’a donc pas besoin de pression de la Communauté internationale  pour tenir les élections générales à date échue de février 2022, car il fait déjà face à la pression nationale pour la sécurité au centre et la reprise des travaux champêtres, la reprise de l’école, du tourisme,  la reprise des activités de production et de reproduction là où cela n’a été possible depuis dix ans . Mieux les nombreuses populations déplacées internes veulent vivre dans un bref délai dans la dignité en retournant dans leurs localités d’origines en toute quiétude.  Et voilà toute l’importance de la tenue des assises nationales qui devraient aboutir à l’élaboration et la mise en œuvre d’un calendrier consensuel consacrant la fin de la transition en cours.
Une meilleure appréciation de tout ce qui précède ci-dessus devrait convaincre l’attention des occidentaux et des autres partenaires internationaux du Mali à être en phase et à accompagner d’urgence les autorités de la transition en cours pour sa réussite avant d’aller aux élections générales crédibles qui vont aboutir au retour garanti d’une démocratie forte et stable.
Mamadou Camara Madou’s info360.info

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