Problématique de la gestion des déchets solide et liquide dans le district de Bamako : La délégation spéciale de la Mairie du District pour l’amélioration du cadre environnemental doit s’inspirer des années Iba N’DIAYE et Feu Badoulaye TRAORÉ

Bamako est très sale. Elle est la capitale qui est envahie toujours par les mouches, les moustiques, les rats et autres bestioles. Bamako, telle une ruche d’abeilles est noyée également par la fumée qui se dégage des véhicules et motocyclettes polluant et roulant au quotidien sur nos voies publiques.

A Bamako, ce sont des mouchoirs, des sachets d’eau, des coques d’arachides, des canettes vides de boisson qui sont jetés par-ci par-là, par les usagers des voitures personnelles et des véhicules de transports en communs, comme si les voies publiques étaient des poubelles.

A Bamako, c’est le manque d’oxygène. L’air pollué est respiré par tout le monde car il y a partout la suspension permanente de la fumée et de la poussière 24h sur 24h, occasionnant de nombreux cas de maladies respiratoires chez les populations, diminuant ainsi notre espérance de vie.

Pourquoi cette situation d’insalubrité à Bamako ?

Selon le gestionnaire d’un GIE que notre rédaction a interrogé sur la problématique de l’insalubrité à Bamako, « le dénominateur commun reste incontestablement, le manque d’éducation environnementale des populations, le sous équipement des GIE et de la DSUVA, l’insuffisance d’ouvrages d’assainissement adéquats, le manque de cadre de concertation idéale des acteurs. A cela, s’ajoute le non-respect des clauses des différents contrats de prestation que la mairie du District de Bamako n’arrive pas à faire respecter par les différents GIE et entreprises qui étaient bien organisés et travaillaient méthodiquement pour rendre Bamako propre », s’explique M.D, d’un GIE qui avait un contrat en son temps avec la Mairie du District.

Un autre gérant d’un GIE contractuel avec la Mairie du District de Bamako, nous souligne que « autrefois l’AGETIP qui assurait l’entretien de nos voies revêtues à savoir le balayage et le nettoyage de même que le curage des caniveaux des traversées et des chaussés, était très bien perçu et visible à travers de Bamako. Il était un instrument de travail fiable dans le cadre du Programme de Développement Urbain pour le District de Bamako PDUD. A l’époque, les GIE travaillaient dans les meilleures conditions de traitements », nous le rappelle-t-il.

A lire, aussi, des GIE nostalgiques du temps de Ibrahima N’DIAYE dit IBA, de Moussa Badoulaye TRAORE et leurs équipes techniques rompues à la tâche

Toutes ces situations d’insalubrité dans le District de Bamako, seraient survenues à cause d’une guerre de clans pour le contrôle de la mairie du district de Bamako et cela entre 1999 et 2003 nous renseigne notre témoin. Ce témoin nous a assuré qu’à l’époque, la mairie du District était bien gérée par des Maires exemplaires, stratèges, et courtois, qui avaient le souci de mieux gérer la protection de l’environnement et l’assainissement de la Capitale du Mali.

Il nous a cité en exemple la bonne vision de ces anciens maires en partenariat avec une structure technique de suivi efficace appelée CTAC (Cellule Technique d’Appui aux Collectivités). Cette cellule a pour rôle entre autres, l’identification des sites, la préparation des appels d’offres, le choix des GIE, le suivi, les contrôles de l’exécution à travers les réunions hebdomadaires de chaque jeudi, et dont les rapports étaient envoyés à la mairie du District pour son appréciation. Il a ajouté qu’en plus de cette cellule, il y avait au sein de la commission des finances, plusieurs autres services techniques comme la DSUVA, la DRACPN, la DRUP, etc….
Comme on le voit ici, la majorité des G.I.E contractuels avec la mairie du district de Bamako de 2011 à 2017, regrettent leurs anciens collaborateurs, qu’ils ont cités, Ibrahima N’DIAYE dit IBA, et feu Moussa Badoulaye TRAORE. D’après eux, ces deux anciens maires du District de Bamako avaient pu faire de Bamako, une ville propre et où il faisait bon vivre. En leurs époques, disent-ils, les GIE n’avaient aucun problème d’impayés en 2011-2012 et jusqu’en 2017 dans le cadre du Programme de curage spécial.
Aujourd’hui, force est de constater que les GIE du temps de ces deux maires sont déçus et regrettent l’état d’insalubrité de Bamako. A travers certaines personnes ressources humaines compétentes qui avaient travaillées honnêtement avec eux en leurs époques, et qui sont aujourd’hui dans l’équipe de la Délégation spéciale de la Mairie du District de Bamako, ils sont prêts à renouveler leur confiance en cette équipe de la Délégation spéciale qui a désormais, la destinée de l’assainissement environnemental dans le district de Bamako. Ces GIE, veulent appuyer et accompagner cette Délégation spéciale pour rendre Bamako propre.
Donc notre espoir repose désormais sur la Délégation spéciale de la Mairie du District de Bamako qui vient d’être installée tout récemment par les autorités de la Transition afin de rendre Bamako propre pour le mieux-être des populations. L’occasion est bonne également pour la Délégation spéciale de procéder d’abord au recensement de ces GIE qui sont encore opérationnels depuis 2011, qui ont démontré déjà leurs compétences en matière d’assainissement, ensuite régulariser leurs factures impayées, instaurer les mesures restrictives en fonction des textes en vigueur, renforcer l’équipe de Cellule Technique d’Appui aux Collectivités.
Quand on veut, on peut avec l’organisation et la méthode. Il faut donc reprendre l’assainissement environnemental dans le district de Bamako avec ces GIE d’antan qui avaient déjà fait leurs preuves et qui existent encore malgré la discrimination dont ils ont été victimes avec l’arrivée de OZONE.

Madou’s CAMARA

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