Économie

Choguel Kokala Maïga à la Cérémonie officielle d’ouverture des Journées Minières et Pétrolières  : « Le Mali est et demeure une destination  fiable pour les investissements »

Le Centre International de Conférence de Bamako (CICB) a abrité en mi-matinée du 16 Novembre 2021 , la cérémonie officielle d’ouverture de la 9ième édition des Journées Minières et Pétrolières du Mali. C’était sous la haute présidence du Premier ministre représentant le Chef de l’Etat Assimi Goïta.
Le premier Ministre pour la solennité  de ce désormais rendez- vous international dans l’agenda des opérateurs miniers, était entouré par les Membres de son Gouvernement, le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières du Burkina Faso, la Ministre des Mines du Niger, les représentants des ministres de la Côte d’Ivoire, du Gabon et du Ghana. Etaient également présents les Représentants des missions diplomatiques et consulaires au Mali, les Représentants des Organisations internationales, des partenaires techniques et financiers, des Gouverneurs du District de Bamako, de Kayes, de Sikasso et de Bougouni, le Maire de la Commune III du District de Bamako, le Président de la Chambre des Mines du Mali, les Représentants des associations et organisations professionnelles du secteur privé, ainsi que d’autres personnalités invitées.
Dans son discours d’ouverture  le premier Ministre Maiga a tout d’abord présenté au nom du président de la Transition, les condoléances du peuple malien au peuple frère du Burkina Faso suite aux récents développement de la situation sécuritaire dans ce pays frontalier avec notre pays . Il a ensuite rappelé que l’événement biennal à l’initiative du Ministère des Mines de l’Energie et de l’Eau visait à intégrer les activités minière et pétrolière à l’économie nationale, afin qu’elles profitent au pays à tous les niveaux et dans les meilleures conditions possibles.
Le thème pour cette année est  « Développement du Contenu Local : Enjeux, Perspectives et Rôle de l’Etat » et vise les mêmes objectifs et répond aux préoccupations des autorités de la Transition, à savoir tirer le maximum de bénéfice du secteur minier à travers une implication massive et de qualité de nos entreprises nationales et des maliens.  Il s’identifie parfaitement aux programmes des partenaires techniques et financiers ainsi qu’à ceux des organisations sous régionales comme l’Union Africaine et la CEDEAO. Le Chef du gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga n’a pas manqué de souligner l’importance de  ce rendez-vous international de l’investissement  et de l’émergence du Mali. Pour lui, l’organisation de ces journées constitue une étape clé pour faire du Mali le hub de l’Afrique de l’Ouest. Ainsi, a-t-il invité les divers participants et investisseurs à faire le pari du Mali nouveau. « Le Mali est et demeure une destination  fiable pour les investissements » a souligné le premier Ministre.
Cette activité intervient au moment où la refondation de notre pays est en cours, avec pour ambition de faire du Mali, une destination de choix pour les investisseurs, mais également pour tous ceux qui s’intéressent à la gestion et à l’exploitation rationnelles des ressources naturelles de notre pays. Par ailleurs, la pandémie COVID-19 n’a pas épargné le secteur minier,  et pétrolier, car elle a plongé de 35%, les flux mondiaux d’investissements directs étrangers selon le rapport 2021 sur l’investissement dans le monde de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement – CNUCED.
Malgré ces difficultés, le secteur minier a continué à remplir son rôle de pourvoyeur de fonds pour l’Etat. La valeur totale des exportations a augmenté passant de 1.870 milliards en 2019 à 1.971 milliards en 2020.  La contribution du secteur au budget national s’est chiffrée à 457 milliards de francs CFA en 2020 contre 403 milliards en 2019.  Cette performance du secteur minier selon le Ministre des Mines Lamine Seydou Traoré, a été possible grâce à un climat des affaires propice et à la confiance renouvelée de l’ensemble des parties prenantes du secteur à l’Etat.
 » Je saisis donc, cette occasion pour saluer les opérateurs du secteur minier qui nous ont fait confiance et leur dire solennellement ici que le gouvernement continuera à travailler pour améliorer le climat des affaires au profit des entreprises qui créent de l’emploi.  Pour amenuiser notre dépendance vis-à-vis de la production aurifère et accroitre les retombées de l’exploitation des ressources du sous-sol sur le peuple malien, mon département dans sa nouvelle politique minière met l’accès entre autres sur le développement des infrastructures géologiques notamment la cartographie; l ’intégration des secteurs minier et pétrolier à l’ensemble de l’économie nationale ; l’amélioration de la gouvernance du secteur ;la promotion de la sous-traitance et les prestations de services auprès des grandes entreprises minières » a évoqué le ministre Traoré.
Les nouvelles autorités transitoires du Mali ambitionnent d’utiliser  le secteur minier comme levier pour diversifier l’économie , une option centrale de la politique économique du gouvernement qui vise une intégration toute particulière des entreprises nationales et des nationaux dans la chaine de valeur des industries extractives.  Pour cela le Ministre Traoré a la ferme conviction que les difficultés que rencontre le secteur minier au niveau mondial en cette période de covid-19 et ses restrictions de voyage, sont de nature à accélérer le développement de la sous-traitance locale dans une optique de réduction des coûts et d’optimisation des délais. Il se dit optimiste car des entreprises minières multinationales appuient des entreprises nationales. « quand on pense positivement, on trouve des solutions à tout » a t-il soutenu, avant d’affirmer sa conviction « que la transformation sur place et l’utilisation des produits et intrants locaux, le recours aux ressources humaines locales pour réduire les coûts de la main d’œuvre seront davantage au menu des options des entreprises minières ».
Selon le Ministre Traoré, il sera mis en place très prochainement un comité pour le développement du contenu local au sein de son département et un accent particulier sera mis sur l’opérationnalisation de l’Ecole Africaine des Mines du Mali. Par ailleurs, pour améliorer la gouvernance du secteur, le Mali n’est pas seul, le  Département des Mines de l’Energie et de l’Eau a  obtenu un financement de 40 millions de dollars de la Banque Mondiale . Il existe également un cadre législatif et règlementaire du secteur minier avec  l’adoption de nouveaux textes miniers et pétroliers qui accordent une large place à la promotion du contenu local.
Faire du développement du contenu local dans les industries extractives un outil privilégié de diversification de notre économie afin que l’or brille davantage pour le Mali et pour les maliens. Pour cela « En 2022, l’action du Département en charge des Mines portera sur l’exécution d’un programme agressif de promotion de l’industrie, de la sous-traitance, de la transformation sur place des minerais et du développement de l’entreprenariat national dans le secteur minier. Cette mise en œuvre optimale des contenus locaux impose une action tripartite entre des entreprises nationales sérieuses et décidées à s’investir ;des sociétés extractives multinationales prêtes à appuyer ces entreprises nationales .. » a déclaré le Ministre Traoré.
La cérémonie a été également marquée par les allocutions du maire de la Commune III du District de Bamako ; du porte parole des représentants des Sponsors Platine( HYDROMA , SFTP). Il a eu également la projection d’un film sur le secteur minier, son impact sur les populations. En marge de la cérémonie officielle d’ouverture, le premier Ministre et les membres du Gouvernement ont visité des stands des exposants. En milieu de journée, le ministre Lamine Seydou Traoré a animé un Panel de haut niveau sur le thème  » Développement du contenu local: enjeux, perspectives et rôle de l’Etat  » . Le modérateur de ce Panel comprenant des représentants de la Banque Mondiale,  des Ministres des  Mines du Burkina Faso,  du Niger entre autres était modéré par Ahmed Sow , ancien ministre malien des Mines de l’Energie de l’hydraulique.

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