Sept Casques bleus togolais tués par un engin explosif dans le centre du Mali
Sept Casques bleus togolais ont été tués et trois autres grièvement blessés mercredi par un engin explosif dans le centre du Mali, suscitant une ferme condamnation de cette nouvelle attaque par le secrétaire général de l’ONU.
« Ce 8 décembre, un convoi logistique de la Force (Minusma) allant de Douentza à Sévaré (centre) a heurté un engin explosif. Un premier bilan fait état de sept Casques bleus décédés et trois grièvement blessés », a indiqué la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) sur Twitter. L’attaque a eu lieu dans la zone de Bandiagara, dans la région de Mopti, a ajouté la Minusma.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, « condamne fermement cette attaque odieuse », a déclaré à New York son porte-parole, Stéphane Dujarric. Il appelle les autorités maliennes à tout faire pour identifier les coupables et les traduire en justice, a-t-il ajouté. Le chef de la Minusma, El Ghassim Wane, a lui aussi condamné « vigoureusement » cette attaque « lâche », soulignant dans un communiqué qu’elle « pourrait constituer un crime de guerre ». « Cette tragédie vient alourdir le décompte macabre des attaques contre les soldats de la paix au Mali. » L’attaque est survenue au lendemain de l’annonce par la Minusma du décès, lundi à Dakar, d’un Casque bleu qui avait été touché dans l’explosion d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule, le 22 novembre près de Tessalit, dans le nord du Mali. Ce Casque bleu était égyptien, a précisé mercredi Stéphane Dujarric.
Il avait été emmené à Dakar pour des soins avec deux autres soldats de la Minusma blessés au cours du même évènement. Le Mali est le théâtre depuis 2012 d’un conflit lancinant avec des attaques répétées de groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique, doublées de violences contre les civils commises par des groupes armés, certains autoproclamés d’autodéfense. La Minusma, déployée au Mali depuis 2013, est actuellement la mission de paix des Nations unies comptant le plus de morts dans le monde, avec 146 de ses membres tués dans des actes hostiles recensés au 31 octobre, selon les statistiques de l’ONU.
AFP