Mali-CEDEAO : La diplomatie » fructueuse » du Ministre Abdoulaye Diop
Si l’accalmie sur le front diplomatique notamment entre le Mali et la communauté économique et monétaire des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est à saluer du fait qu’elle offre un temps de dialogue entre les deux parties, le Ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop l’est aussi. De la capitale ivoirienne à celle du Ghana , les pas de souliers du patron de la diplomatie malienne avant le sommet du 12 décembre lui réservent la paternité de l’indulgence temporaire offerte par l’organisation sous régionale au peuple malien qui nourrissait l’inquiétude à la veille du 60è Sommet.
Le désamour entre le Mali et ses partenaires notamment avec la conférence des Chefs d’Etat de la CEDEAO rentre t-il dans le cadre du souvenir ? En laissant le soin au temps de nous éclaircir, les points 15,16 et 17 du communiqué issus de la 60è session ordinaire tenue le 12 décembre dernier donnent des pistes d’atténuation. Au moment où l’on s’attendait à des invectives plus belliqueuses à l’égard de Bamako , la rencontre d’Abuja a joué à l’apaisement et à la retenue et s’est, par ailleurs, contentée d’un rappel de ce qui est du déjà connu, à savoir sa position vis-à-vis de la tenue prochaine des élections présidentielles en février 2022: une date qu’elle sait intenable !
Dans un entretien accordé à la chaîne nationale (ORTM) ,le Ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop s’est montré optimiste « Nous sommes soulagés, parce que de tout temps, la préoccupation du Président de la Transition, du Premier ministre et de l’ensemble du Gouvernement, était d’œuvrer à éviter que des sanctions supplémentaires puissent être posées contre le Mali, et éviter toutes sanctions pouvant affecter les populations maliennes qui ont déjà tant souffert. Nous pensons que les efforts entrepris pour expliquer à nos partenaires de la CEDEAO la difficulté dans laquelle nous nous trouvons, mais aussi, la nécessité d’écouter davantage les Maliens, de leur permettre d’être parties prenantes de toute solution, de notre point de vue, ce message a été entendu », s’est t-il réjoui .
Une position de principe…
Le maintien des sanctions individuelles contre les autorités de la transition et du fin février 2022 comme date d’échéance de la transition sont une « position de principe » de l’organisation ouest-africaine et dont le gouvernement dit d’ailleurs prendre acte .
Au delà, la CEDEAO est à saluer du fait qu’elle a observé de la retenue qui doit être mise à profit par le gouvernement malien afin de fournir un calendrier raisonnable à la fin des assises nationales de la refondation le 30 décembre prochain. Le Mali est un État souverain et le respect des recommandations issues des assises nationales de la refondation qui se tiennent dans plus de 95% des localités du pays est du cadre obligatoire aussi bien par les autorités de la transition que par la CEDEAO qui doit encore revoir sa position .La réalité du terrain impose des préalables avant tout appel aux urnes .
La Rédaction Info360info