Paludisme à Bamako : L’insalubrité est-elle la cause réelle ?

Depuis quelques années, un phénomène nouveau s’est installé dans la capitale malienne. En l’absence d’un service adéquat d’évacuation des déchets produits dans les familles vers les dépôts de transit, certains bamakois attendent qu’il pleuve pour déverser leurs poubelles dans les artères.

Ces ordures-là qui bouchent les canalisations, provoquent des inondations souvent meurtrières. Même après la pluie, c’est la désolation par endroits! Alors que l’on espère le beau temps, les rues affichent un visage désolant. En plus des ordures englouties dans les eaux stagnantes, qui produisent des odeurs nauséabondes, d’autres matières répugnantes telles que des couches d’enfants, des « je-ne-sais-quoi »…n’ayant pu être charriés par l’eau, submergent les artères. La finalité de cette insalubrité, c’est la recrudescence des cas de paludisme notamment chez les enfants, les femmes enceintes et des personnes âgées….

En effet, le Système local d’information sanitaire (SLIS) 2020 avait enregistré 2 666 266 cas de paludisme, dont 843 961 cas graves et 1 708 décès. Les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes étaient les couches les plus affectées. Face à ce désastre, le changement de comportement est nécessaire.