Renforcer la notoriété et l’image du Mali : Les agents des Aéroports du Mali, sont desormais mieux outillés pour être des ambassadeurs de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite
Les aéroports du Mali determinés et engagés dans la lutte contre la corruption au sein de leurs services et structures, ont sollicité et obtenu de l’Office central de lutte contre la corruption et l’Enrichissement illicite, la tenue d’une journée d’atelier de sensibilisation de son personnel et des cadres du Ministère des Transports et des infrastructures sur les conséquences socio-économiques de la corruption et l’enrichissement illicite.
Au Mali, l’OCLEI, loin d’être un donneur de leçon dispose d’une ressource humaine compétente de qualité, dynamique et multidimensionnelle, ajoutée aux stratégie et politique sur la prévention, la détection et l’éradication de la fraude et de la corruption en conformité avec la convention de l’union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. A l’instar de tous les pays signataires de cette convention, le Mali a ratifié il y a 20 ans la Convention africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. C’est dans ce contexte général de dégradation des valeurs, qu’il est important de rappeler chacun et chacune ,les valeurs, les vertus de probité, de droiture, de respect du bien commun, le respect de la chose publique.
Le 13 juillet 2023, un atelier d’information sur la problématique, presidé par Mme DEMBÉLÉ Madina SISSOKO, Ministre des infrastructures et des transports entourée du président de l’OCLEI, Dr Moumini GUINDO, et du Directeur général des Aéroports du Mali, Colonel Lassine TOGOLA, a réuni une centaine de participants composés du personnel des structures et services aéroportuaires du Mali , des cadres du Ministère des infrastructures, des transports , des membres du conseil de l’OCLEI. C’était dans la salle conférence Kamissa de l’hôtel Millenium.
Cet atelier a pour objectif d’informer et de sensibiliser le personnel des aéroports du Mali et les agents du Ministère des Infrastructures et des Transports sur la question de la prévention de la corruption et l’enrichissement illicite au Mali, afin de contribuer à consolider les relations entre les agents et les usagers de leurs services respectifs. Il est la 3ème activité du genre organisée par l’OCLEI en partenariat avec LUCEG, depuis le 11 juillet dernier, après celles avec les universitaires et les acteurs de la société civile , pour commémorer la 7 ème édition de la journée africaine de lutte contre la corruption ,chaque 11 juillet.
Le contexte, est que les aéroports et les gares routières sont des portes d’entrée et de sortie. Et, selon une étude de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA), le Mali est régulièrement classé parmi les pays ayant une mauvaise gouvernance routière dans l’espace UEMOA. Et, fréquemment les médias ou l’opinion publique dénoncent et se plaignent des cas de tracasseries sur nos routes, dans nos gares et aérogares. D’où l’urgence d’inviter les concernés à l’exemplarité, la rigueur et la courtoisie à ces différents niveaux qui ont un impact positif sur la notoriété et sur l’image de notre pays connu pourtant pour son hospitalité légendaire. Pour aider le gouvernement à mener le combat contre le fléau, en ce qui concerne l’atelier du jour, les premiers responsables de ces infrastructures de transports, les personnels techniques et administratifs, les agents de sécurité et de contrôle, les usagers, ont individuellement un rôle important à jouer avec la sensibilisation pour contribuer à un mieux-être des usagers et à une meilleure relation entre eux et les agents. « La corruption a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle brise la confiance entre l’Administration et les usagers du service public, sape le fonctionnement des institutions, compromet la réalisation de l’Etat de droit et de démocratie, ainsi que le développement économique, social et culturel »,a expliqué Mme DEMBÉLÉ Madina SISSOKO, Ministre des infrastructures et des transports dans un extrait de son discours d’ouverture.
Cet atelier rentre donc en droite ligne avec la volonté politique affichée du président de la Transition, Colonel Assimi GOÏTA, et il se trouve au cœur des priorités du gouvernement de la Transition en cours qui est en train de mener une lutte implacable contre cette maladie qui est la cause de tous les maux actuels au Mali.
« Le processus engagé pour la refondation de notre État est irréversible. A cet effet, la modernisation de l’Administration et la moralisation de la vie publique constituent des piliers de l’action publique », a déclaré la Ministre des infrastructures et des transports dans son allocution d’ouverture officielle de la cérémonie.
« La corruption est une forme de maladie des Etats lesquels ne peuvent donc cesser d’y chercher des remèdes efficaces. La corruption, en effet, a des impacts négatifs sur tous les aspects de la société. Elle compromet le développement socioéconomique et sape les institutions démocratiques et l’Etat de droit », a expliqué le président de L’OCLEI, Dr Moumini GUINDO, lors de son allocution.Sur la même problématique « les pratiques corruptives si elles persistent, incarnent les conditions latentes qui subsisteraient dans l’entreprise et conduiseraient plus tard à des désagréments au niveau des passagers et occasionneraient des accidents graves ou même des accidents d’aviation. Ces pratiques engendreraient une faillite des aéroports du Mali qui va impacter très dangereusement l’économie du pays », a déclaré M.Siaka BAYA, lors de son exposé.
Il faut dire donc que même si des progrès indéniables sont enregistrés dans la mise en œuvre de la convention, à travers, notamment, l’adoption de la loi portant prévention et répression de l’enrichissement illicite, la création de l’OCLEI, l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption, la création de l’agence de recouvrement et de gestion des avoirs criminels, ainsi que la constitutionnalisation de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. L’OCLEI a pour mission de contribuer à diffuser et à vulgariser les textes et lois de lutte contre la corruption pour que les choses s’améliorent concrètement sur le terrain. « Néanmoins, il y a encore des efforts à fournir au niveau de la justice pour traiter les dossiers issus des rapports des structures de contrôle et des enquêtes de l’OCLEI », a regretté, Dr Moumini GUINDO. A fin d’assurer tous de la non agressivité comme quoi que sa structure est encore loin d’être un donneur de leçon, Dr Moumini GUINDO, a déclaré que « L’OCLEI n’est pas créateur de normes ni juridique, ni sociale, ni institutionnelle,il se veut, il est en termes de la loi un apporteur de l’information, un Médiateur normatifs dans le domaine de l’ amélioration de la gouvernance publique », a déclaré Dr Moumini GUINDO.
Il est créé par l’Ordonnance n°2015-032/P-RM du 23 septembre 2015.L’enjeu est l’amélioration le changement de comportement et d’attitude du citoyen et des cadres de l’administration publique vis-à-vis du bien public, la justice. »Je soutiens l’initiative et la tenue du présent atelier dans un cadre de partenariat entre Aéroports du Mali et l’OCLEI…Les aéroports du Mali constituent une vitrine du pays. A cet égard, toute insatisfaction d’un usager a une conséquence négative sur la perception de notre pays, surtout si cette insatisfaction est liée à une pratique de corruption. L’appréciation de l’usager occupe une place importante dans les critères de notation internationale du pays en matière de perception de corruption, qui constitue un indicateur important pour la confiance des investisseurs étrangers », a expliqué Mme le ministre des infrastructures et des transports.
Ce qui est positif après cette journée d’atelier, ce que les participants ont été suffisamment informés et édifiés sur la question, à travers des présentations magistrales et précises de l’expert M.Sekou TRAORÉ, membre du conseil de l’OCLEI , qui a informé sur les missions, services et rôles de leur structure selon les textes qui ont créés cette autorité administrative indépendante. Quant à M.Siaka BAYA, expert en météo à la retraite, il a présenté les aéroports du Mali, notamment, sur les conséquences dangereuses de la corruption sur les agents aéroportuaires, sur les aéroports et sur le Mali. Il a cité le cas des agents du circuit passagers au départ et à l’arrivée de l’aérogare, ceux du circuit bagage au départ et à l’arrivée de l’aérogare, les phases de stationnement et de roulage du parking à la piste et inversement, le circuit passagers du parking véhicules à l’ aérogare et inversement. A la suite des deux experts de nombreuses questions et , interventions, et recommandations proposées par les participants. Ces derniers ont été très satisfaits des réponses apportées à leurs questions par leurs orateurs du jour. Ils sont bien outillés pour être des relais de sensibilisation à leur tour auprès des siens et partout au sein de leurs environnements.
Depuis des décennies nous assistons donc à la perpétuation malheureusement du fleau de la corruption, ses conséquences graves sur notre vie sociale, sur le développement de notre pays. L’heure est venue à jamais d’avoir un citoyen modèle pour enfin perpétuer les bonnes vertus favorables à la Démocratie et à la stabilité du Mali.
Madou’s Camara info360.info