IV ème République du Mali : A quand une jeunesse responsable et unifiée pour faire face aux vrais problèmes des jeunes ?
En vue de permettre aux décideurs d’orienter et de mieux structurer les décisions, les visions et les choix stratégiques, le Recensement Général de la Population et de l’Habitat a été réalisé du 15 juin au 31 décembre 2022 par l’Institut national de la Statistique. D’après les statistiques officielles annoncées lors de la réunion hebdomadaire du conseil des Ministres du 9 août, ce 5ème recensement général de la population et de l’habitat, la population malienne en 2022, est estimée à 22 millions 395 mille 485 habitants. Parmi cet effectif national, les jeunes de moins de 15 ans occupent 47,2% et l’âge moyen de la population est de 21,4 ans.
Les autorités actuelles de la Transition au Mali ont placé la jeunesse au cœur de la refondation du pays et pour son développement socio-économique. Cette jeunesse depuis des décennies est désorientée et à la limite irresponsable face à ses devoirs de batisseur du pays. Elle est confrontée à de nombreux problèmes qui freinent son épanouissement responsable. Entre autres problèmes, il y a le chômage, l’incivisme, le mariage précoce, les violences. Voilà alors des urgences prioritaires face auxquelles la jeunesse malienne doit relever le défi rapidement.
C’est que le ministère de la jeunesse des sports et de la construction citoyenne à travers le ministre M.Abdoul Kassim Ibrahim FOMBA se donne comme exercice. Il entend concrétiser via les 3 axes principaux de sa feuille route , la mise en œuvre du Programme d’activité du gouvernement. Il s’agira désormais pour le ministre FOMBA, d’aider les jeunes du Mali à retrouver leurs repères pour surmonter ces difficultés.
Le Conseil National des Jeunes du Mali est du coup une opportunité d’outils de travail à cet effet à fin d’inciter la jeunesse du Mali à s’inscrire en toute inclusivité dans la dynamique du plan d’action national de développement économique et social du Programme d’activité du gouvernement de la Transition pour la mise en œuvre d’un plan d’action de la jeunesse. Une initiative salutaire qui va constituer un cadre légitime, inclusif, de dialogue entre le Gouvernement, les partenaires nationaux, techniques et financiers qui soutiennent les actions de développement du pays. Elle permettra également de définir et de mettre en œuvre les actions prioritaires basées sur la vision du Président de la Transition, Colonel Assimi GOÏTA, qui réduiraient le chômage, le sous-emploi des jeunes garçons et filles, tranches vulnérables de la population.
Mais, voilà que c’est ce moment que la jeunesse malienne au lieu de saisir cette opportunité d’écrire sa propre histoire dans la IV ème République, a choisit de démissionner face à ses devoirs, et son histoire à cause certainement des incompréhensions et par immaturité.
L’heure de la prise de conscience a-t-elle sonnée enfin ?
Dans le communiqué N°001-2023 envoyé à notre rédaction, par des membres du Conseil national des jeunes du Mali » la majorité des membres du comité exécutif du CNJ-Mali », il est révélé une forme de tension qui prévaut en ce moment au sein du Conseil National de la Jeunesse du Mali. Il est révélé également la gestion financière calamiteuse au sein de la faîtière de la jeunesse du Mali. Le comble ici dans ce communiqué est l’échec de l’unification de la jeunesse.
Pour rappel, il y a moins d’une semaine que la Direction nationale de la jeunesse pour diverses raisons et en vue d’unifier la jeunesse malienne autour de l’essentiel de la refondation à décidé de la fermeture du siège national du conseil national de la jeunesse. Le comité exécutif du CNJ a réagi à travers un communiqué.
Cet acte n’a pas été du goût du secrétaire général du CNJ-MALI, M. Habib Dakuo. Dans un communiqué rendu public sur les réseaux sociaux , ce dernier a rappelé que « la Direction nationale de la jeunesse n’a aucun droit de prendre une décision de fermeture du siège et de la cessation des activités du CNJ avec effet immédiat ».
La reaction des membres » Majoritaires du Comité exécutif du CNJ-Mali »
« Nous apprécions l’acte du Directeur national de la jeunesse à juste valeur. « Sans aucune forme de belligérance et en toute objectivité la majorité se dissocie du communiqué dans référence du 19 août 2023, émise par un poignet de personnes au nom du CNJ-MALI « , pouvons nous lire dans le communiqué du 20 août dernier co-signé par les membres majoritaires du Comité exécutif du CNJ-Mali. Ces co-signataires sont Dr Cheick T Sangho, Mountaga Diakité, Idrissa Coulibaly, Mama Sira Keita , Ousmane Diarra, Sory Ibrahim Diarra, Aboubacar I Dicko, Mahamadou Cissé , tous des vices-présidents du CNJ-MALI.
« Comme un seul homme la majorité des membres du comité exécutif du CNJ-Mali, félicite les hautes autorités du pays pour la nomination du jeune Ministre Abdoul Karim Ibrahim FOMBA, très actif dans le monde associatif et lui affirme notre soutien constant. Nous appelons les organisations, associations, mouvements fédérations de jeunes à se tenir debout face à l’organisation future d’une instance en partenariat historique avec la DNJ », conclu ledit communiqué ».
En tout cas ,s’il est vrai aujourd’hui que le rêve de la jeunesse du Mali est la refondation du pays, tout pour le Mali, tous pour le Mali, cette nouvelle jeunesse doit prouver son adhésion, son soutien et son accompagnement à la vision des hautes autorités dans le processus d’implication des jeunes en étant une seule jeunesse au service du pays. La jeunesse de la IV ème République doit commencer par prendre en compte leurs préoccupations dans un processus participatif.
Madou’s CAMARA info360.info