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Le Président de la Maison de la Presse, présente ses Vœux au Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Colonel Assimi GOÏTA, le 29 février 2024: « Nous ne sommes pas contre le pouvoir, mais nous sommes un contre-pouvoir. La démocratie ne saurait être sans une Presse forte, une Presse à la vitalité établie. Nous sommes un contre-pouvoir et des médiateurs de par notre rôle, » a-t-il assuré

A l’occasion des traditionnelles présentations de vœux pour la nouvelle année, Bandiougou Danté, le président de la Maison de la Presse, à la tête des représentants des professionnels de l’information et de la communication a rencontré le président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, le 29 février 2024 dans la Salle des Banquets du Palais Présidentiel de Koulouba, pour échanger des vœux de prospérité et de succès. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des défis et des opportunités qui attendent le secteur de la presse au cours de l’année à venir. Bandiougou Danté reconduit le 27 février 2024 pour un nouveau mandat de 3 ans, lance comme défi pour son nouveau comité de pilotage de la Maison de la Presse, d’inviter le président de la Transition, le Colonel Assimi GOÏTA, à la Maison de la presse pour lui donner l’opportunité de dialoguer à bâtons rompus avec les journalistes, un véritable dialogue inter-Maliens.

Cette présentation de vœux de nouvel an 2024 du président de la Maison de la presse, intervient dans le contexte où en 2023, le paysage médiatique malien est resté dynamique avec plus de 450 radios, plus de 40 télévisions, plus de 150 tabloïdes, 60 journaux en ligne. Notre pays, fait face quotidiennement la désinformation, et la sous-information et au dénigrement. Les médias dans leur résilience, emploient des milliers de travailleurs. Ils s’acquittent de leurs obligations sociales et de leurs charges fiscalee en tant que entreprises. Les journalistes sont également victimes de cas d’enlèvements par des individus armés non identifiés, et de violences.

La presse et les médias veulent susciter l’émergence d’une presse plus professionnelle et responsable. Et, parallèlement les autorités de la Transition en cours quant à elles, aspirent à la souveraineté totale de notre pays. Elles se sont données comme priorités les réformes politiques et institutionnelles, la bonne gouvernance, la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite pour aller dans une démocratie renforcée et une Gouvernance exemplaire.

Elles se sont engagées depuis fin février à instaurer un dialogue inter- Maliens pour la paix et la cohésion sociale également. Notre pays marche vers une refondation totale répondant aux rêves actuels du peuple du Mali. La presse , les médias , les communicateurs constituent
des acteurs de premier rang pour atteindre ce résultat attendu par les autorités de la Transition en cours.

Saisissant de l’opportunité, le président de la Transition, Colonel Assimi GOÏTA en répondant aux vœux de nouvel an du président de la Maison de la Presse , a salué le travail absorbant qui est entrain d’être accompli au quotidien par la presse. Il a apprécié, l’engagement et la contribution de la presse lors de la campagne référendaire pour l’adoption de la nouvelle constitution en juillet 2023. « Vos structures se sont pleinement assumées devant l’histoire, » a-t-il temoigné.

En abordant la liberté de la presse, le président de la Transition a déclaré que la liberté de la presse est un acquis que nul ne remet en cause au Mali dans la mesure où le rôle des médias est très important selon ses propres termes. « Les professionnels des médias doivent en permanence garder à l’esprit le contexte socio-politique, économique et géopolitique dans lequel le Mali traverse notre patrimoine commun, » a-t-il expliqué. S’agissant de l’amélioration des conditions générales de la presse le président s’est dit très attentif aux propos du président de la maison de la presse. Pour cela ,il a évoqué une évaluation des structures de presse et de médias pour une meilleure transparence.

Selon lui c’est à ce prix qu’il y aura une amélioration des performances de la presse et des médias au service de la nation. Il a également évoqué la nécessité de la protection des hommes de médias dans l’exercice de leur profession avec éthique et déontologie. « La liberté de la presse ne peut être garantie que dans un contexte de stabilité politique, social et économique, » a-t-il rappelé.

Quant au président de la Maison de la presse dans ses propos face au président de la Transition , a passé en revue, les grands sujets collectés, analysés, traités et diffusés par la presse et les médias pour informer, sensibiliser de manière équilibrée, les populations, tout en renforçant, l’image de notre pays. Les sujets traités concernent entre autres la politique, la Sécurité, l’économie, la santé.

La situation de la liberté de la presse en 2023

S’agissant de la situation de la liberté de la presse dans notre, le président de la Maison de la Presse, face au président de la Transition a déclaré qu’elle est en recul « Ce constat est aussi celui des Organismes internationaux de soutien et de défense de la liberté des médias comme Reporter Sans Frontière (RSF) dont le classement annuel fait passer notre pays du 111e en 2022 au 113e rang en 2023 dans un contexte où la tendance n’est plus aux emprisonnements, mais aux assassinats et enlèvements, »a-t-il constaté.

Pour argumenter ses propos, le président de la Maison de la Presse, est revenu sur les cas des animateurs de radios de proximité notamment, Hamadoun Nialibouly , Moussa  Bana DICKO de Douentza  enlevés dans le centre du pays depuis 2020.  Sory Koné  de Souba dans la région de Ségou. Il rappelé aussi le cas du journaliste Birama Touré porté disparu depuis 8 ans.

En allant plus loin sur ce registre peu reluisant selon ses propres expressions, M.Danté a cité, les assassinats nommément de Dada Bah, animateur à la Radio Dagné FM dans la nuit du 26 au vendredi 27 octobre 2023 à Nara par des individus non identifiés, de Abdoul Aziz Djibrilla, animateur à la radio Naata de Labbezanga sur l’axe routier Ansongo-Gao le 7 novembre 2023 et l’enlèvement de ses compagnons de route, Saleck Ag Jiddou dit Zeidane et Moustaph Koné respectivement directeur et animateur de la radio Coton d’Ansongo dont nous sommes encore sans nouvelles. Il a ajouté également que Harouna Attini de la radio Alafia d’Ansongo s’en est tiré avec quelques blessures et un traumatisme psychologique profond. Le cas le plus récent qu’il n’a pas oublié d’évoquer est celui de l’enlèvement de notre confrère Almahady Barazy, directeur de la radio Bonferey de Taboye, par des individus armés non identifiés , le 11 décembre 2023 dans le cercle de Bourem a été lui aussi enlevé par des individus armés non identifiés. Le président de la Maison de la Presse a évoqué aussi, le cas de toutes ces consœurs, tous ces confrères qui ont dû abandonner leur rédaction parce que ne se sentant plus en sécurité.

Les difficultés actuelles qui menacent la presse et des médias au Mali

S’agissant des difficultés actuelles de la presse, M.Danté a dit que malgré les efforts communs de trouver des solutions, l’atmosphère en 2023 était viciée. « Oui nous avons été mis au pain sec et à l’eau.L’aide à la presse malienne qui a fait couler beaucoup de salives et d’encre semble s’éloigner de plus en plus, » a-t-il expliqué. Il faut noter que ces difficultés constituent de véritables contraintes à la presse surtout quand il s’agit de promouvoir l’éthique et la déontologie, d’éviter les derives et d’exposer les hommes de médias face aux pratiques corruptives et discriminatoires. C’est pourquoi l’aide à la presse serait utile pour assurer la formation continue des journalistes, l’achat d’intrants, des frais de déplacement pour la collecte des informations, les frais de tirage et d’électricité et occasionnellement le salaire minimum aux employés.
« Nous ne sommes pas contre le pouvoir, mais nous sommes un contre-pouvoir. La démocratie ne saurait être sans une Presse forte, une Presse à la vitalité établie. Nous sommes un contre-pouvoir et des médiateurs de par notre rôle, » a-t-il assuré.

La Reconnaissance du président de la Maison de la Presse aux autorités de la Transition

Le président de la Maison de la Presse a été reconnaissant aux efforts du président de la Transition pour son accompagnement à la forte délégation des professionnels des médias maliens qui a pris part à la 10e édition du Festival international de la Liberté de la Presse à Ouagadougou au Burkina Faso, qui est un rendez-vous biennal de journalistes des quatre coins du monde. »Votre leadership dans la sous-région et ailleurs nous a valu tous les honneurs. Oui, Excellence Monsieur le Président de la Transition, vous avez des admirateurs et cette admiration n’a fait que s’amplifier avec le retour des FAMa à Kidal, » a-t-il expliqué. Il a ajouté également « Excellence Colonel Assimi GOÏTA vos admirateurs nous ont également confié que c’est pendant les périodes de transition, qu’il y a eu des avancées significatives en matière promotion de la liberté d’expression et de presse chez eux » .

2024, une année de grands défis à relever

L’agenda 2024 de notre pays est très important. La presse est appelée à y jouer un grand rôle. Cet agenda demande l’implication des efforts de la presse et des médias pour accompagner les autorités du pays à atteindre leurs objectifs.Il s’agit de concretiser les nouvelles réformes
à entreprendre dans le processus démocratique de notre pays.En 2024, la presse attend l’achèvement du processus de relecture des textes législatifs et réglementaires qui régissent ce secteur. « Ce processus est engagé depuis 2021. Il s’agit de doter le Mali d’un cadre juridique et réglementaire adapté aux exigences et à l’environnement actuel de notre pays.Cette relecture va permettre une mise en cohérence de la pratique du métier avec ce qui a cours au niveau sous régional, africain et mondial, » a-t-il souligné.

Le président de la Maison de la Presse assure le président de la Transition en cours

Avec tout cet engagement et le grand optimisme de la presse pour promouvoir, la démocratie et la bonne gouvernance dans son pays, qui constituent une priorité chère aux autorités de la Transition en cours, nous pouvons affirmer que le président de la Transition a l’adhésion, le soutien et l’accompagnement des Hommes de Médias pour faire connaître et faire la promotion de sa vision auprès de ses concitoyens et au monde entier en ce moment où notre pays est sous tous les feux des projecteurs a fin de relever les nombreux défis du moment et trouver les réponses aux problèmes du peuple du Mali.

Madou’s CAMARA

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