Où ira Bassirou Diomaye Faye après ses visites éclaires de quelques heures à Bamako et Ouagadougou le même jour?

Les récentes visites éclaires de travail de Bassirou Diomaye Faye à Bamako et Ouagadougou ont suscité de vives réactions parmi les populations maliennes.

Le contexte politique régional, les relations tendues avec la CEDEAO et les ressentiments envers l’influence française alimentent les débats. La question clé qui se pose est : pourquoi le président sénégalais a-t-il préféré d’autres capitales sous-régionales avant de se rendre au Mali?

Cette analyse explore les raisons potentielles et les implications de ces déplacements diplomatiques.

Un agenda diplomatique Chargé

Bassirou Diomaye Faye, fraîchement investi président du Sénégal, a entamé une série de visites dans la sous-région. Cependant, l’ordre de ses destinations a été perçu comme significatif. En effet, il a rencontré les présidents d’Abidjan, Bissau et Abuja avant de se rendre à Bamako. Cette décision a suscité des interrogations et des critiques, notamment parmi les jeunes maliens qui voient en ces choix une allégeance non dite à des influences extérieures.

Réactions des Maliens

Cheick Oumar Diallo, un commerçant de 25 ans, exprime son désarroi : « Je l’aurais apprécié s’il avait commencé ses premières visites par Bamako pour des raisons historiques liées à l’ex-fédération Mali-Sénégal. » Cette opinion est partagée par de nombreux autres jeunes qui perçoivent cette visite comme un échec diplomatique. Aminata Sow, étudiante de 19 ans, se demande pourquoi le président Faye n’a pas mis le Mali en priorité, d’autant plus qu’il a déclaré ne pas être en mission pour la CEDEAO ou une quelconque puissance étrangère.

Les réserves et les doutes

Les propos tenus par Faye durant sa visite au Mali ont laissé plusieurs sceptiques. Bakoroba Diarra, un aîné de 80 ans, questionne la sincérité de cette visite : « N’est-il pas venu en mission que lui a confiée l’Occident via notre pays colonisateur et ses pairs de la CEDEAO ? ». Il rappelle l’importance des relations économiques entre le Mali et le Sénégal, notamment les 80 % des recettes extérieures sénégalaises provenant du port de Dakar, alimentées par le commerce malien. Cette relation économique cruciale semble contredire la brièveté de la visite de Faye à Bamako.

Oumar Papa N’Diaye, un entrepreneur de 35 ans, exprime une méfiance palpable : « Je n’ai pas confiance et j’ai beaucoup de réserves par rapport aux propos tenus par Djomaye Faye comme étant le but de son déplacement au Mali. » Il avertit même que la prochaine destination de Faye pourrait être la France, renforçant ainsi les suspicions de missions dictées par des intérêts occidentaux.

Les visites éclaires de Bassirou Diomaye Faye à Bamako et Ouagadougou, bien qu’importantes sur le plan diplomatique, ont laissé un goût amer chez de nombreux maliens. Les critiques et les réserves exprimées reflètent une méfiance croissante envers les relations diplomatiques perçues comme influencées par des forces extérieures. La manière dont Faye naviguera ces sentiments dans ses futures visites, notamment en France, sera cruciale pour rétablir la confiance et renforcer les liens régionaux. Les prochaines étapes de ses déplacements diplomatiques seront donc observées de près, tant par les analystes que par les citoyens concernés.

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