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LUCEG-ENAP Mali : Une lutte renforcée contre la corruption et l’enrichissement illicite avec un accent sur l’égalité des genres

Le 9 janvier 2025, le projet LUCEG-ENAP Mali, en partenariat avec l’Office central de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (OCLEI), a organisé un atelier de vulgarisation du rapport annuel 2023 de l’OCLEI au Maeva Palace de Bamako. Cet événement, le troisième du genre, s’inscrit dans une dynamique de renforcement de la transparence et de la gouvernance publique.

Placé sous la présidence du représentant du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme, l’atelier a réuni le directeur du LUCEG-ENAP Mali, Dramane Yacouba Diallo, des représentants de l’ambassade du Canada, de l’OCLEI, et de la délégation spéciale de la mairie de la Commune IV du district de Bamako. Une cinquantaine de participants, dont des membres d’organisations de la société civile (OSC) et des partenaires du projet LUCEG, étaient présents pour explorer les enjeux importants exposés dans le rapport.

Le projet LUCEG a initié dans la mise en œuvre de sa mission de vulgariser les contenus du rapport annuel de l’OCLEI auprès des OSC et des leaders communautaires. L’édition 2023 prévoit la diffusion de 200 exemplaires du rapport et la sensibilisation d’au moins 100 responsables d’OSC et leaders communautaires, dont 50 femmes et filles. Cette approche vise à renforcer la veille citoyenne et le plaidoyer pour la mise en œuvre des recommandations de l’OCLEI.

En mettant en lumière les impacts spécifiques de la corruption sur les femmes, les jeunes et les personnes vulnérables, le projet ambitionne de créer un cercle vertueux : sensibiliser, mobiliser et responsabiliser les acteurs communautaires.

Dans son discours, Dramane Yacouba Diallo a souligné l’importance de ces initiatives : « Ce travail n’est pas simplement une activité parmi d’autres. C’est une démarche essentielle pour renforcer la transparence, promouvoir l’égalité des genres et consolider une gouvernance juste et équitable dans notre pays ».
Il a également salué les efforts de l’OCLEI pour intégrer une dimension sexospécifique dans son rapport, permettant d’examiner les inégalités de genre et leur lien avec la corruption.

Seydina Oumar Diarra, doyen de l’OCLEI, a pour sa part rappelé que :« Le rapport de l’OCLEI offre des clés de compréhension des pratiques corruptives, mais aussi des outils pour construire des stratégies inclusives et adaptées aux besoins des femmes et des jeunes. ». Il a également informé les participants des missions et rôles de l’OCLEI.

Un projet qui mobilise pour le changement

Le LUCEG, financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par l’École nationale d’administration publique (ENAP) du Québec, est un projet novateur. Depuis quatre ans, il agit comme un catalyseur pour impliquer la société civile dans la lutte contre la corruption, tout en promouvant l’égalité des genres.

Cet atelier s’inscrit dans une série d’initiatives, comme celle menée récemment avec le Bureau du Vérificateur Général. Ces actions visent à renforcer la gouvernance publique et à promouvoir des politiques publiques inclusives qui prennent en compte les préoccupations des femmes et des groupes marginalisés.

Les défis et perspectives

La corruption, qui freine le développement équitable, a des impacts disproportionnés sur les groupes les plus vulnérables. Lorsqu’elle affecte des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation ou la justice, ce sont les femmes, les filles et les personnes en situation de précarité qui en subissent les conséquences les plus graves.

Face à ces défis, le projet LUCEG et ses partenaires s’engagent à renforcer les capacités des OSC pour un plaidoyer efficace, sensibiliser les communautés sur les enjeux spécifiques de la corruption, promouvoir une gouvernance qui reflète les aspirations de justice et d’équité du peuple malien.

Une responsabilité partagée pour un avenir meilleur

En invitant les participants à s’approprier les contenus du rapport, Dramane Yacouba Diallo a rappelé que :« Vulgariser ces données, c’est poser les bases d’une transformation durable. Ensemble, nous pouvons construire une société résiliente, où la corruption n’a plus sa place et où chaque citoyen, homme ou femme, peut pleinement contribuer au développement du Mali. »

Cet atelier marque une étape clé dans l’engagement de LUCEG-ENAP Mali pour une gouvernance transparente et inclusive, portée par une société civile informée et mobilisée.

Mamadou Camara Info360.info

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