Le Mali n’est pas exclu de l’UMOA: Aucun guichet de Banques ne fermera au Mali
Le Mali est suspendu de la CEDEAO depuis quelques mois, mais ne l’est pas de l’UMOA . Accra doit abriter dimanche prochain, le Sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la situation politique au Mali. Ce sommet annoncé dans un communiqué officiel de la CEDEAO que notre rédaction a pu se procurer une copie fait suite à la remise par les autorités gouvernementales maliennes de la Transition en cours du rapport final des Assises nationales de la refondation du Mali tenues en fin décembre au CICB à Bamako.
Ledit rapport parle également du chronogramme détaillé de la transition. Depuis l’annonce du sommet du dimanche 09 janvier 2022 couplé à celui de l’UMOA , beaucoup de maliens nourrissent déjà des interrogations et inquiétudes notamment par rapport au fonctionnement du pays avec des probables fermeture des guichets de banques à cause de l’appartenance de la BCEAO à l’UMOA.
À en croire les informations recueillies par notre rédaction notamment sur le cas UEMOA , beaucoup de supputations vont se révéler vaines car selon les différents interlocuteurs et experts rencontrés par notre reporter, il n’y a pas à leurs connaissances un texte ou traité ou statut en vigueur au sein de l’UMOA et de la BCEAO qui pourrait permettre d’appliquer un quelconque embargo contre le Mali à l’issu de ce Sommet du 9 janvier 2022 : » »La particularité du Sommet du 9 janvier 2022 à Accra est que l’UMOA (Union monétaire ouest afticaine) est invitée à y prendre part pour peut être éventuellement appliquer des sanctions économiques et financières contre le Mali à travers la BCEAO. Seule fausse note , l’UMOA ne peut pas se réunir en dehors de l’union et mieux elle ne peut pas se réunir sans le Mali. l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA), constituée entre les Etats signataires, se caractérise par la reconnaissance d’une même unité monétaire dont l’émission est confiée à un Institut d’émission commun prêtant son concours aux États membres dans les conditions bien précisées. (Article 2 du Traité) » a déclaré un expert en économie ,ancien fonctionnaire de la BCEAO .
Un autre interlocuteur a renseigné que d’une manière générale: « il y a lieu de noter que les Textes de l’UMOA notamment le Traité instituant l’Union Monétaire Ouest Africain et les Statuts de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest n’ont pas prévu de façon explicite de sanctions, sous forme d’embargo économique et financier, à l’encontre d’un Etat membre ». a t’il évoqué.
Les pays membres de l’UMOA étant également membres de la CEDEAO , vont-ils décider individuellement d’endosser d’éventuelles sanctions de cette organisation et ne pas pas réaliser de transactions économiques et financières avec le Mali le cas échéant?
Même dans l’affirmatif ,la fermeture des guichets n’adviendront pas selon les textes régissant l’organisation. Pour conclure, nous pouvons dire logiquement que l’UMOA ne pourra pas prendre de sanctions contre le Mali , puisque les textes fondateurs, en eux-mêmes, l’interdisent .Et les chances d’établissement d’autres sanctions sont faibles car l’unanimité n’est pas jusque-là acquise dans ce sens selon nos sources pour des raisons économiques. Toutefois, les sanctions à l’encontre du Mali ferait exploser l’inflation et du coup, et ferait également fausser tous les critères de convergence macroéconomique tant recherchés pour la création de la monnaie commune ÉCO, qui est le cheval de bataille du président Alassane Dramane Ouattara de la République de Côte d’Ivoire. « Et dans tous les cas, si c’était décidé, le Mali est en droit de contester la décision devant la justice de l’Institution » a déclaré un docteur en droit bancaire .
Mamadou Camara Madou’s/info360.info