97 è Session du Conseil d’administration de la HOLDING CMDT-SA: un résultat net prévisionnel inattendu d’environ 15,26 milliards FCFA enregistré

Les travaux de la 97 è session du Conseil d’administration de la Holding Compagnie Malienne pour le Développement des Textiles (C.M.D.T. SA) ont été lancés le mercredi 1er février 2023, à l’Hôtel Laïco Amitié de Bamako. Ils étaient placés sous la présidence du Président Directeur Général de la C.M.D.T., le Dr Nango DEMBELE, Commandant de l’ordre du mérite agricole, en présence de l’ensemble des administrateurs.

La principale information que nous pouvons tirer est la baisse drastique de la production de coton graine pour la campagne 2022-2023 avec un prévisionnel de moins de 15,269 milliards FCFA. « Je crois que le Mali ne sera pas épargné mais pour le moment on ne peut pas vous avancer un chiffre« , a déclaré, le PDG de la C.M.D.T-SA.

Cela vient donc confirmer les tendances sur la chute drastique générale et imprévue de la production de coton graine dans la zone CFA. Le ton avait déjà été donné au Burkina Faso, le 18 janvier dernier lors du conseil des Ministres avec l’annonce officielle de la chute drastique de la production de coton graine à cause des insectes jassides qui ont envahi subitement les superficies emblavées en juillet dernier, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Togo, en Centrafrique, au Sénégal et au Niger.

Seuls le Bénin et le Cameroun ont été épargnés par ces insectes envahisseurs et nuisibles. Au Mali, selon les explications du patron de la Holding CMDT-SA , Dr Nango DEMBELE, interrogé par notre rédaction en marge de l’ouverture des travaux, ces insectes sont des espèces méconnus. Ils ont envahi les champs et, aucun traitement ni même traditionnel traitement n’a pu avoir un effet efficace contre eux.

Les producteurs ont pratiquement abandonné les superficies très infestées. « Les conséquences c’est une baisse de la production dans toute cette zone. Nous avions une prévision de 526 000 tonnes sur un objectif de production d’environ 780 000 tonnes« , nous a t-il confié.

Notre agriculture dépend fortement des aléas climatiques, il est donc prudent de faire des prévisions, qui peuvent varier à la hausse tout comme à la baisse. Le chiffre final et officiel de cette baisse au Mali ,sera confirmé à la fin de la campagne d’egrenage, qui est en cours.

Si 360.000 tonnes sont égrenées à la date d’aujourd’hui, rappelons que de la campagne cotonnière 2021-2022, la CMDT SA a réalisé une campagne record qui a dépassé les prévisions en termes d’objectifs de 720 000 tonnes on est arrivé à 77000 tonnes avec les investissements.

Il faut souligner que face à la nouvelle donne , le Département américain de l’agriculture (USDA) expert dans le domaine avait annoncé déjà que la région ouest-africaine devrait connaître un recul de 8 % par rapport à la moyenne quinquennale (412 kg/ha) et serait le second plus bas niveau en 10 ans après le chiffre affiché en 2015 (351 kg/ha). Un coup énorme porté aux défis de l’amélioration de la productivité.

Et, c’est dans ce contexte très difficile que les administrateurs de la Holding CMDT-SA, après avoir discuté des points inscrits à l’ordre du jour, ont approuvé à l’unanimité, le procès-verbal de la précédente session, le rapport de la gestion du président directeur général de la C.M.D.T-SA, et le budget de l’exercice 2023.

Ce budget connaît une hausse de 42 % en produits car de 376,361 milliards FCFA en 2022, et passe désormais à 534,222 milliards de FCFA. En charges, il connaît une hausse de 47 % et passe de 372, 691 milliards FCFA en 2022 à 549, 491 milliards FCFA. En investissements , le résultat net prévisionnel qui se dégage est de moins de 15,269 milliards FCFA, de 14,410 milliards en 2022, il se chiffre à 25,160 milliards pour l’exercice 2023. Soit 534 milliards en recettes contre 549 milliards en dépenses. Selon le Dr Nango DEMBELE, ce budget s’explique par la baisse des rendements, la forte pluviométrie et l’invasion des jassides. »Le Mali a perdu plus de 35 000 hectares. Qui dit forte pluie dit également l’enherbement des parcelles et l’incapacité des producteurs d’y faire face. Ainsi, le Mali a perdu plus de 150 000 hectares » ,a déclaré le Dr Nango DEMBELE.

Toutefois, des mesures d’austérité sont envisagées par nos hautes autorités et la CMDT SA pour faire face à cette situation. A propos de l’objectif de production de 2023-2024, aucun chiffre ne sera disponible jusqu’à la validation du plan de campagne après le conseil supérieur de l’ agriculture. Les fournisseurs ont jusqu’au 17 février pour livrer 25 % les commandes en engrais. Sur ce point , la mise en place des engrais en vue de la campagne 2023-2024, est déjà en cours. « Nous sommes avancés dans la mise en place des intrants. Le directeur de la production a avancé comme chiffres à cet effet au niveau du producteur: 13% pour les engrais complexe céréale , pour le complexe coton 13 %, 28v% pour l’urée. Les engrais en stock dans les magasins CMDT pour l’ urée est de 29 % par rapport aux besoins. Les autres font 14 % du complexe coton et complex céréale. Si le rythme se poursuit nous ne connaîtrons pas le même scénario comme lors de la dernière campagne. Les fournisseurs ont jusqu’au 17 février pour livrer 25 % des commandes. Au delà de cela nous allons réajuster et souvent dans certains cas ,c’est la résiliation pure et simple des contrats et rétribués à ceux qui disposent de stock suffisant au Mali préalablement visités par les services compétents de la CMDT », a t-il conclu

Il est à noter aussi la pose très prochaine de la première pierre des toutes nouvelles de filatures au Mali, à Bamako et Koutiala , ainsi que l’achèvement de l’usine d’engrenage de coton de Kokofata dans la Région de Kita, contribueront à rehausser le niveau de rendement en coton.

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