Année scolaire 2021-2022 : Un démarrage sur fonds d’inquiétude

L’insécurité n’est plus la seule raison entravant la bonne marche du train de l’éducation au Mali bien qu’elle est  à la source de la fermeture de plus de 1300 écoles dans les zones du Centre et du Nord selon le rapport de l’UNESCO publié en novembre 2020.

A coté d’elle : le fameux article 39 de la loi N 2018-007 portant statut personnel des enseignants. Tout comme les années précédentes, l’année scolaire 2021-2022 s’est entamée le lundi 1er novembre au Mali avec inquiétude et  incertitude surtout avec les armes affutées par la synergie des syndicats de l’éducation qui exige l’application stricte de ledit article 39. Plusieurs mesures ont été ainsi édictées entre autres : la non évaluation, la non prise des classes à double vacation, la non prises des écoles à ECU, la non prises des classes à double division, la non prise des heures supplémentaires et également la non prise des classes à effectif dépassant 50 élèves.

Si le cachet particulier dont le Ministère de l’éducation nationale a donné à la rentrée scolaire 2021-2022 à travers le lancement de l’opération « Un élève, un arbre » permettra, selon lui, de redonner aux enfants le gout au reboisement dans un monde face au réchauffement climatique ; la rentrée elle-même a ravivé l’incertitude et l’inquiétude autour de l’objectif essentiel  à atteindre à savoir : l’effectivité des programmes à la fin de l’année. Pour cause, les syndicats de l’éducation sont toujours en position de guerre bien qu’ils ont pour le moment, opté pour une option pacifiée de leur cessation de travail contrairement à l’année précédente.

Cette démarche est appréciée avec réserve au sein de l’opinion « Je suis heureuse de reprendre le chemin de l’école. Nous ne souhaitons plus être les grandes victimes des luttes syndicales. Nous demandons aux autorités et à nos maitres de faire un consensus et de nous laisser étudier cette année sans perturbations pour notre avenir » a plaidé Moussa Sidibé, élève à l’école fondamentale de Sotuba dans la commune I du district de Bamako.

Cette inquiétude est partagée par Adama Sidibé, parent d’élève «  Je crois que le problème se situe au niveau du dispositif d’évitement de la grève. La grève devrait être le dernier recours .Mais, les travailleurs en font leur plan A par ce que l’Etat a l’habitude de faire sourde oreille face aux autres moyens de revendications comme les sit-in, les conférences de presse et autres» déplore t-il avant de souligner que le gouvernement doit profiter de ce temps de désescalade pour fumer le calumet de la paix avec les hommes à la craie blanche .

Notons qu’outre la réception de plusieurs centaines de classes réhabilitées sur initiative du Président de la transition le Colonel Assimi Goita, le gouvernement a mis en activité 26 nouveaux CAP et 6 académies à travers le pays.

Seydou Konaté/info360.Info

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