Pain au Mali : Une denrée vitale convoitée !

Le profil Nutritionnel du Mali de la Division de la nutrition et de la protection des consommateurs, FAO, 2010 évoquait dans un résumé que la République du Mali, vaste pays sahélien enclavé en Afrique occidentale, est soumise à d’importantes contraintes climatiques et naturelles. La population, jeune et essentiellement rurale, est largement engagée dans le secteur agricole, pilier de L’économie.

Dans ces dernières années, le monde assiste à une flambée des prix du Blé. Selon des statistiques, en 2021, les prix du blé devraient avoisiner 279 dollars par tonne, soit 0,8% de moins qu’en 2011 mais… 123% de plus qu’en 2001, quand ils plafonnaient à 125 dollars la tonne. Selon nos enquêtes, cela s’explique, par la baisse généralisée des productions du Blé, matière première du pain.

La Covid-19 est également passée par là.  En Algérie, pays frontalier avec le Mali la consommation du pain a reculé de 30% depuis le début de la propagation de la Covid-19, selon les propos du président de la Fédération nationale des boulangers (FNB), avant de rebondir récemment. Pour le cas du Mali pays enclavé, non seulement, nous ne cultivons pas assez le blé, nous n’avons pas aussi de minoteries adéquates afin que les boulangers puissent facilement s’en approvisionner en quantité et en qualité.

L’existence d’une quelconque pénurie de la farine sur le marché dit-elle expliquer cette guéguerre liée au prix (de 250 fcfa à 300 la baguette) du pain au Mali ? Le moment est-il bien choisi par les boulangers pour priver les populations de cette denrée essentielle, faisant partie intégrante de notre habitude alimentaire en plus du riz ? Qu’en est-il des efforts du gouvernement malien face à la situation sécuritaire, aggravée par la pandémie COVID-19, malgré la vétusté des canaux de distribution de l’énergie, l’impact de la hausse des prix du carburant ?

Nous pensons qu’avec la situation actuelle du pays, et pour un élan de solidarité, de sacrifices et d’efforts, les boulangers doivent contribuer à stabiliser le pays. Pour ce faire, ils doivent suspendre l’augmentation des prix du pain afin de préserver le pouvoir d’achat du citoyen lambda et contribuer au développement durable du pays.

Le cas malien est loin du cas en Soudan.

Si en 2018 , il y’a eu des manifestations au Soudan contre l’envolée des prix du pain pour protester contre la hausse des prix du pain, après une décision du unilatérale du  gouvernement Soudanais, tel n’est pas le cas au Mali où les autorités gouvernementales font des efforts à tout prix pour maintenir le prix du pain abordable économiquement et sur le plan de l’accès et de la disponibilité 250 F CFA la baguette de 300 g pour chaque consommateur.

Le gouvernement malien malgré la situation difficile que traverse le pays s’oppose à une quelconque augmentation des prix du pain au Mali pour le mieux-être des populations dans la résilience depuis 2012.  Le Mali n’est pas un grand producteur de blé, il importe par conséquent cette céréale dont la production a fortement chuté dans le monde entier à cause la pandémie COVID-19.

En tout cas, les prix du pain et leurs disponibilités ne sont pas les mêmes dans la capitale, au moment où notre reporter passait au niveau d’une boulangerie à Titibougou où le pain était disponible et facilement accessible au même prix de 100 FCFA la baguette sur les images.

Mamadou Camara

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