Santé féminine : Quelle leçon à tirer de l’affaire Mah Sylla de la Guinée ?
C’est de l’émoi dans le pays du Fouta-Djalon. Outre la proportion inquiétante que prenne le phénomène de viol dans le pays tout comme dans plusieurs autres du continent, le cas de M’mah Sylla est d’une particularité considérable qui doit interpeller les décideurs sous d’autres cieux sur les politiques en lien avec la gestion des violences basées sur le genre .
Partie pour des soins dans une clinique de la banlieue de Conakry , Mah Sylla a été « droguée, violée puis mal opérée (dans le cadre d’un avortement) » selon plusieurs sources d’informations soutenues par des proches de la victime. Des tortures inhumaines qui ont fini par lui coûter la vie .
Au delà de la judiciarisation de l’affaire, de la mobilisation des personnalités du pays dont le Président de la Transition Mamadi Doumbouya et de la réaction ferme du conseil de l’ordre des médecins, qui s’est déjà constitué partie civile dans cette affaire qui défraie la chronique dans la cité; ce drame doit servir d’occasion aux décideurs politique et également aux organisations pour la promotion de la femme de jeter un regard d’analyse sur la gestion de la santé féminine .
À son niveau ,l’ordre des médecins a déjà annoncé un cahier de sanctions qui vont de la radiation définitive sur le tableau de l’ordre des médecins avec interdiction d’exercer la profession médicale en république de Guinée pour les présumés auteurs. Ces mesures sont à saluer, et elles devraient être suivies par une relance du débat qui va permettre aux différents intervenants dans la politique féminine de réunir des solutions qui permettront d’éviter et de prévenir les violences basées sur le genre dans tous ses aspects.
Au Mali , les cas de VBG recensés dans les rapports sont significatifs même si certaines victimes pour des raisons sociales optent le silence . Les causes sont multiples . Pour amoindrir les risques : la voie d’une vaste campagne de formation des profils féminins pour les consultations gynécologiques des femmes est explorable car selon nos informations la majeure partie des gynécologues dans certains pays de l’Afrique de l’Ouest sont des hommes .Et loin de toute idée, cela est du cadre imminent dans un monde où l’étique et la déontologie se font étrangères dans les établissements.
Seydou Konaté/info360.info