Prévention contre la variole du Singe: Une vigilance nécessaire pour le Mali en période de résilience

Alors que l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe font face à une épidémie inquiétante de variole du singe, l’Afrique de l’Ouest, et plus particulièrement le Mali, reste sous haute surveillance.

Bien que le pays n’ait enregistré aucun cas à ce jour, les autorités sanitaires se préparent activement pour faire face à toute éventualité. La proximité du Mali avec la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, et le Sénégal, où des cas ont été confirmés, ainsi que les voyages fréquents des Maliens en Afrique centrale, augmentent le risque d’une éventuelle propagation de l’épidémie.

La variole du singe, une zoonose virale, se transmet principalement par contact étroit, incluant les contacts sexuels, le contact peau à peau, ainsi que le partage de literie, de serviettes ou de vêtements contaminés. Les symptômes incluent une éruption cutanée, de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires, des frissons et un gonflement des ganglions lymphatiques.

En raison des mouvements transfrontaliers fréquents et des déplacements liés aux événements sociaux, tels que les mariages, les Maliens sont potentiellement exposés à ce virus, particulièrement ceux qui se rendent dans des zones à haut risque comme le Congo, où un mariage a récemment rassemblé de nombreux Maliens. Avec la Côte d’Ivoire déclarant officiellement 18 cas, et des infections signalées en Mauritanie et le Sénégal qui se prépare à recevoir le Mangal, le Mali doit redoubler d’efforts pour prévenir toute introduction du virus sur son territoire.

Dans ce contexte, l’absence de cas au Mali ne doit pas susciter de complaisance, mais au contraire, renforcer la vigilance et les mesures de prévention.

Renforcement des Contrôles Sanitaires aux Frontières :

Intensifier les contrôles aux points d’entrée, en particulier ceux en provenance des pays touchés, pour détecter toute personne présentant des symptômes suspects.Mener des campagnes de sensibilisation intensives à travers les médias et les centres de santé pour informer la population sur les modes de transmission et les mesures de prévention.

En matière de surveillance épidémiologique renforcée. Les autorités maliennes doivent mettre en place une surveillance accrue dans les régions frontalières et les zones à forte mobilité, en particulier dans les lieux de rassemblements sociaux comme les marchés et les événements communautaires. Parallèlement doivent renforcer la coopération avec les pays voisins pour un échange d’informations rapide et une réponse coordonnée en cas de propagation transfrontalière.

Le Mali, bien que résilient, doit rester vigilant face à la menace de la variole du singe. En adoptant des mesures proactives et en sensibilisant la population, le pays peut minimiser le risque d’une éventuelle épidémie. La prévention et la collaboration régionale sont les clés pour maintenir le virus hors des frontières maliennes et protéger la santé publique.

Madou’s Camara