Lutte efficace contre le paludisme: Des moustiques génétiquement modifiés vont bientôt jouer leur partition

La saison des pluies, c’est la période où l’on assiste à une recrudescence des cas de paludisme notamment chez les enfants et les femmes enceintes. Cette flambée du paludisme est surtout causée par la prolifération des moustiques.

Selon des chercheurs de l’Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB), en 2010, le Mali a enregistré 239 millions de cas de paludisme, ces chiffres ont connu une légère réduction en 2018 (214 millions, puis 219 millions de cas).  Ces statistiques qui datent de 4 ans, sont loin de connaitre une baisse considérable en 2022, malgré l’utilisation massive des moustiquaires imprégnées.

« Vu que nous passons plus de temps au dehors, les moustiques nous piquent avant même que nous rejoignons les moustiquaires imprégnées. Ce qui explique la limite de ce moyen dans la lutte contre le paludisme. », a signalé un Chercheur de l’USTTB, Dr. Mamadou B. Coulibaly.

En vue de lutter efficacement contre les moustiques, « vecteurs » du paludisme, l’Université des Sciences des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB) a initié avec des partenaires Américains, un projet basé sur l’approche génétique de lutte anti-vectorielle. Ce projet basé au centre de recherche et de formation sur le paludisme (Malaria Research and Training Center Entomologie-MRTC-E), a pour objectif d’utiliser les moustiques (génétiquement modifiés) contre les moustiques.

« De nos jours, des moustiques génétiquement modifiés sont disponibles dans les laboratoires de l’USTTB et seront déployés…. Le projet est encore en phase d’étude. », a déclaré Dr. Mamadou B. Coulibaly, Chef du laboratoire de génomique et protéomique, en charge du projet. Ce laboratoire du MRTC dispose de deux lignes de recherches différentes mais apparentées. La premiere, vise à établir le profil d’expression génétique associé à la prise de sang et l’infection à plasmodium falciparum chez le vecteur du paludisme en utilisant des technologies de micro puces. La deuxième ligne de recherche est sur le génie génétique des moustiques vecteurs du paludisme pour le contrôle de la transmission du paludisme.

Entomologie, une branche de la zoologie qui étudie des insectes.

Le MRTC-E créé en 1992, est l’une des plus grands centres de recherche en Afrique avec une excellence dans le domaine et l’épidémiologie et de la biologie des vecteurs et des parasites du paludisme et d’autres maladies à transmission vectorielle comme les leishmanioses, les filarioses, les arboviroses et les maladies transmises par les tiques.

Il forme les scientifiques nationaux et internationaux dans le domaine de l’entomologie médicale et de l’épidémiologie des maladies à transmission vectorielles. Situé au point G, précisément à la Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie (FMOS), ledit centre dispose également d’un laboratoire d’Immuno-génétique et Parasitologie du Paludisme.  Ses rôles consistent à comprendre comment les réponses immunitaires se développent avec l’âge et réduisent progressivement la densité parasitaire et l’incident du Paludisme ; et comment les polymorphismes génétiques humains réduit l’incidence du paludisme dans des nombreux cas sans réduire la densité parasitaire.

Il y existe aussi le laboratoire de leishmaniose. La leishmaniose cutanée est une maladie provoquée par la piqure de l’insecte « phlébotomes ». La maladie est très fréquente mais méconnue. Le taux de fréquence de la maladie dans la région de Kayes est de 70%, rapport de 2018.

Mouhamar/info360.info

 

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