Minusma au Mali : il y a nécessité de recadrer les rôles assignés
Accueillie à bras ouverts par le peuple malien, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) déployée au Mali depuis bientôt dix ans, est loin de produire des résultats escomptés.
De la stabilisation de notre pays, à travers un combat acharné contre les ennemis de la paix conformément aux objectifs qu’elle s’est assignés, à l’essor de l’économie nationale via l’approvisionnement en produits locaux, les apports de la mission onusienne ne produisent pas d’impacts souhaités. En effet, avant la prise de fonctions des autorités de la transition, les groupes armés de toutes sortes et de tous bords, avaient siégé la majeure partie du territoire national, particulièrement les zones d’intervention de la mission onusienne.
En conséquence, les populations étaient contraintes d’abandonner leurs zones de conforts et de s’offrir une aventure tragique. En outre, l’espoir du peuple relatif à la création de richesse est brisé, car personne ne sans savoir que cette mission s’approvisionne d’ailleurs; de denrées premières nécessités (produits alimentaires) à d’autres affaires.
Selon des sources, la MINUSMA importe quotidiennement plus de 60.000 miches congelées de pain pour une valeur de plus 15 millions de FCFA de la Côte d’Ivoire et du Sénégal. Quid de la valeur marchande de la viande, du poisson, de la volaille, des fruits et légumes, des boissons, qu’elle importe du Sénégal et d’autres pays de la sous-région ?
Les rendements de la Minusma ne devraient-ils pas s’inscrire en droite ligne avec les missions assignées? L’heure est donc à la révision des accords entre les autorités maliennes et de la minusma dont les rôles demeurent jusqu’à-là ambigus pour les populations maliennes. Ainsi, cette perspective à laquelle aspire le peuple souverain du Mali, va-t-il contribuer à asseoir le Mali Kura souhaitée par le Colonel Assimi Goita et ses hommes.
Toutes les couches de la prise de décision au niveau national sont donc alertées, y compris le département du Commerce qui pourrait servir d’interlocuteur direct, afin que la Minusma prennent en compte la part des opérateurs économiques nationaux, acteurs de la stabilité de l’économie nationale.
Mouhamar/info360.info